FRAGIL HEART

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Je viens de reprendre mon vélo pour allez en direction du gymnase. Je redoute de ce qu'il va se passer quand le connard sur-mesure réussira à me reparler. Il dira quoi ?  
A l'entré du gymnase, je pose mon vélo ou se trouve celui des Triathlètes, et me dirige vers les vestiaires. Fallait s'en douter. Je croise le regard du concon, déjà prêt à courir. Je soutiens son regard et vais rejoindre les filles qui se changent.
Comme d'habitude, personne ne me parle. A l'exception d'une QGP. C'est un initial que j'ai inventé avec mes anciennes potes signifiant : Quartier Général des Putes. C'est de cette façon que l'on appelait les "pimbêches". Bref, cette QGP s'avance vers moi, faisant rebondir ses fesses l'une après l'autres dans son short moulant.
-Pourquoi tu lui as parlé à Ylan ? Me dit-t-elle
-Je n'ai plus le droit de parler à qui je veux ? Et pour information, je ne suis pas allée lui parler, c'est lui qui est venu me parler !
Sur ce, je fais mon dernier lacet et vais à la rencontre du prof qui commence déjà à faire ses explications. À la fin de celle-ci, il précise que je ferais un duo avec un des garçons puisqu'ils sont impaire. La QGP des vestiaires me lance un regard noir avant de demander au prof d'une voix suave:
-Pourquoi c'est elle qui dois se mettre avec un garçon ? C'est une seconde !
Je savais pourquoi moi, j'espère juste qu'il allait pas dire la vrai raison comme je le lui avait demandé en début d'année. Mais le prof a du oublier ce que je lui avais dit puisqu'il répond en la regardant droit dans les yeux :
-Tout simplement parce que la jeune fille qui se trouve en fasse de toi est arrivée 19ème au championnat de France de cross country et sais déjà bien faire du vélo grâce à sa famille! Et je vous demande d'être gentille avec elle après ce qu'il s'est passé.
Je fixe mes pieds. Ne jamais faire confiance aux vieux ! Ils déballent tout ce qu'on leur dit sans réfléchir.
J'entends des "Oh!" des "Punaise" des "Jamais pensé qu'une fille comme elle pourrais faire ça". Je me crispe. Le prof fait les groupe. Mais comme le diable ne s'était pas assez acharné sur moi, le prof me mis en couple de run-and-bike avec ce cretin.

On s'échauffe tous, séparément, encore une fois.
Je suis en train de faire mes games quand ce concon d'Ylan et ses potes se joignent à moi. Je lui lance un regard noir, il me répond par un sourire provocateur. Je continu tout de même mes échauffements quand un des mecs me demande :
-Ça te va si on te regarde ? J'ai pas envie de vomir avant le début de la séance. 
Mon interlocuteur est assez grand, blond, les yeux bleu, un visage normal, assez musclé et il a l'air aussi marrant. Je lui sourit en répondant :
-Non, il faut que vous le fassiez avec moi ! Et si tu es pas content je te fais faire la chaise suivi d'un petit sprint de 50m.
Il me sourit d'un air joueur.
-Tu n'oserais pas me punir. Me dit-t-il
- Aussi sûr de ça ?
-Sûr et certains !
J'aimerais faire un pari ! Sois je perds, sois je gagne, "Qui vivra verra" disait mon grand-père, mais aussi mon frère disait "Qui ne tente rien à rien". Je lui propose donc un pari :
-Ok, alors on va faire un pari, ses yeux s'illuminent à ce mot, pendant la séance, le premier arrivé gagnera, mais le dernier devra venir les jambes enroulés de papier toilettes au lycée, demain, en criant "MES TOILETTES ONT ACCEPTÉES MA DEMANDE EN MARIAGE", je rajoute un peu plus bas :désolé c'est tout ce que j'ai trouvé.
Il rigole, peut-être étais-je aller un peu trop loin. Au pire, ce qui est dit est dit. Mais contre toute mon attente, ce joueur crie à Ylan :
-Dit, Ylan, ça te dit de ne pas y aller à fond à cette séance ?
Celui-ci le regarde d'un air interrogateur.
-S'il te plaiiiiiiiit, renchérit le Pari-man, tu peux ?
-A ce que je vois, j'ai ton destin entre mes mains, c'est cool ça ! Pour avoir mon parti, il faut se jeter à mes pieds et dire : "Oh mon dieu ! Je t'aime tellement ! Peux tu me faire une ferveur ?"
Avec Pari-man, on se regarde avec le même air de dégoût sur le visage. Quand Ylan rajoute :
-Bon bah je prends le parti de elle là, c'est une fille quand même !
Et deux seconde après, Pari-man se trouve à ses pieds criant :
-Oh mon dieu ! Je t'aime tellement ! Peux tu me faire une ferveur ?
Je lui coupe la parole, et m'adresse a Ylan :

-ELLE, elle a un nom !

Je plonge mes yeux dans ceux d'Ylan, ma réplique a provoqué des regards interrogateurs des QGP.
Un garçon assez petit, les cheveux noir et les yeux encore plus sombre s'approche de moi. et me demande :

-Tu t'appelles comment ?

En voilà un de raisonnable ! Je lui dis assez bas :
-Angie Colrey et toi ? tu t'appelles comment ?
-Valentin, me répond-t-il
Je hoche de la tête et dis :
- Valentin comment ?
Mais Valentin était dans ses rêves et c'est lorsqu'il reprend la parole que je me rends compte de mon erreur :
-T'as pas un frère ? Dit-il
-Euh... oue ! Je lui réponds, une grimace sur le visage annonçant que je n'ai aucune envie de continuer la discussion sur cette voix.
-Arrête !Tu dis des conneries, ça se peux pas, toute sa famille est morte ! Dit-il en me regardant comme si j'étais plus conne que le crétin d'Ylan.

Tout commencais assez bien, du moins mieux que maintenant, le bourdonnement de mes oreilles se fait de plus en plus fort, mes yeux se révulsent et ma respiration se coupe. Pourquoi faudrait-il que tout se ramène a ma vie d'avant ?

Le réveil sonne, comme d'habitude. On est Jeudi, le meilleur matin de la semaine. Je commence à 9h, ce qui veut dire : pas d'Alexeï dans les pattes et le calme absolue dans la maison. Hier je ne suis pas allée au Lycée. Avec mon malaise de mardi a la section et le mercredi signifiant le début du deuxième mois, c'était tout bonnement impossible.