One shot - Le garçon aux fraises

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Tout est sombre. Noir. Peu importe à quel point elle ouvre les yeux, elle ne voit rien. Tout est trop sombre. Tout est trop noir. Elle se replie sur elle-même, frissonne. Ses paupières tombent sur ses yeux mais immédiatement, elle les rouvre. Son pouls est rapide. Tout comme sa respiration.


Malgré le fqit qu'elle soit au chaud, elle tremble de froid, de peur. Effrayée. Jamais elle ne l'a autant été. Elle entend des bruits, le vent, la nature. Elle est angoissée. Elle a peur, elle veut rentrer mais, il fait sombre. Trop sombre, trop noir. Tout est angoissant. 


Tout a commencé lorsque la demoiselle a accepté de se joindre à la joyeuse troupe de voyage. Tout va pour le mieux jusqu'à ce que la caravane ne se stoppe. Avant ça elle rit. Sa joie est contagieuse et bientôt tous ses amis s'amusent comme elle. 


Satsuki aime voyager ne serait-ce que pour revenir dans sa chambre le soir même. Sortir est une deuxième nature chez elle. Seulement, quand la caravane s'arrête. elle ne se doute pas que la nuit qui va arriver sera la pire de sa vie.


Au début, tout va bien. Elle ne perd pas son sourire ni sa bonne humeur. Le petit groupe se trouve à l'orée d'une forêt. Grande, pleine d'arbres. Non loin il y a un petit lac. L'eau y est fraîche et claire. Le soleil est filtré par les quelques feuilles de l'arbre sous lequel ils se sont installés.


La rose s'installe sur le sol, l'herbe est verte. Légèrement humide mais ce n'est pas dérangeant. Elle se dit même qu'elle pourrait s'endormir. Seulement son attention est attirée par les quelques fleurs à l'orée de la forêt. Lorsqu'elle lève les yeux au ciel, ce dernier est dans les tons jaunes, orangés. Non loin du lac, elle peut apercevoir des buissons. Dessus des fraises poussent. elle se fait la réflexion qu'il faudrait qu'elle en goûte. Alors elle va et en cueille quelques unes.


Elles sont délicieuses. Leur couleur est très belle. Néanmoins, lorsqu'elle avale sa dixième fraise, elle se sent mal à l'aise. Elle a la nette impression de se faire épier. Le ciel est devenu sombre, des nuages sont apparus. Elle oublie vite tout cela et retourne avec ses amis.


Puis quand la nuit tombe, elle n'est pas gênée. Elle est là avec ses camarades, assise autour du feu de camp. À sa droite se trouve un beau brun qui lui fait rater plusieurs battements de coeur. La chaleur du feu caresse sa peau. C'est agréable. Elle en oublie son pressentiment précédent.


Mais bientôt, lorsque la nuit devient plus fraîche, elle commence à angoisser. Elle s'approche du brun à sa droite mais sa boule au ventre ne disparaît pas. Elle a l'impression que malgré le feu de camp, tout n'est pas assez clair. Il fait trop sombre. Noir. Tout est noir, sombre, effrayant.


Un frisson lui parcourt la colonne vertébrale alors qu'elle sent un souffle lui caresser la nuque. Elle se tourne mais ne voit rien. Il fait trop sombre, trop noir.


Elle regrette.


Le temps s'écoule, il fait toujours plus noir et pourtant elle a l'impression que jamais plus il ne fera à nouveau jour.


Le soleil lui manque. La chaleur de ce dernier aussi. Elle veut retourner chez elle. Se mettre sous sa couette. Râler car il fait trop chaud, sortir un , râler parce qu'au final elle a froid. Allumer la lumière, être rassurée. Ce n'est que le vent dehors. Éteindre la lumière retourner sous sa couette et dormir. Dormir tellement longtemps qu'elle ne pensera pas à se réveiller.

Le garçon aux fraisesWhere stories live. Discover now