Chapitre 13

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Chapitre13

Je fût réveillé en sursaut par de l'eau. Quand j'émergea et que je réalisa que j'étais encore sur le canapé de mon salon, je découvris Meg' au dessus de ma tête un verre à la main.

-« Putain! »

-« Ça t'apprendras à disparaître comme ça sans rien dire et mentir à l'homme de ta vie! »

-« C'est pas l'homme de ma vie! »

J'eu à peine le temps de me relever qu'elle me jeta la fin du verre sur mon visage.

-« Meg' arrête! »

-« Si c'est l'homme de ta vie! »

Je me releva et enleva mon teeshirt trempé.

-« Il t'a parlé? »

-« Tu aurais vu sa tête quand il ne t'a pas vu au self! Il était comme un con avec son plateau. »

-« Je lui ai envoyé un message pourtant. »

-« Oui parlons en de ton message! »

-« Non j'ai pas envie. »

-« Non mais tu te rends compte que tu lui as insinué que Scott et Maria étaient encore en vie! »

-« Oui je sais ce que j'ai dit! Il t'a dit quoi? »

-« Il m'a demandé si tu avais un problème et si il pouvait t'aider. Je comprenais pas alors il m'a montré le message. »

Je regarda mon horloge. 16h10

-« Maintenant tu as intérêt à aller le voir et lui parler! »

-« Quoi...mais lui parler de quoi? »

-« De toi! De ta vie, de tes parents, de ta situation et tes craintes! »

-« C'est beaucoup trop tôt! »

-« Bon vous êtes en couple ou pas? »

-« Hmm oui... »

-« Bon bah voila! Il finit à 17 heures donc je t'emmène au lycée et tu vas lui parler! »

-« Je n'en suis pas capable Meghan... »

-«Je ne te laisse pas le choix. Allez viens! »

Elle me tira jusqu'à sa voiture et me lâcha qu'une fois a l'intérieur.

Elle démarra en me tendant sa trousse à maquillage.

-« Tiens arrange toi un peu. »

Durant tout le trajet je luttais donc pour ne pas me mettre le mascara dans l'oeil ou le rouge à lèvres à côté.

-« Allez on est arrivé. Attends le à sa voiture. »

-« Ça va pas faire un peu forcé? »

-« Mais non allez! »

Je descendis donc et me dirigea vers sa voiture. Meg' me fît un signe de la main avant de s'en aller.

Très bien...je suis seule.

Je ne sais pas depuis combien de temps je réfléchissais mais la sonnerie me réveilla et les premiers étudiants sortaient.

Après quelques minutes j'aperçu les manteaux des footballeurs et lui en file de queue. Staicey le suivait comme un chien mais il semblait s'en foutre ce qui me fit sourire de fierté.

Il fit un signe de la main à son groupe et une accolade à Louis. Plus il s'approchait plus le stress en moi montait et lorsque enfin il m'aperçus tous mon être explosa.

Il fut d'abord surpris de me voir mais il me sourît tendrement.

-« Qu'est ce que tu fais la ? »

-« Je...je voulais m'excuser pour ce midi... »

-« Quoi? Non ne t'inquiètes pas il n'y a aucun problème! »

Souffle Clarisse.

-« En fait j'aimerais te parler de quelques choses... »

-« Heu...oui bien sûr! »

Il prît ma main et m'entraîna à l'arrière du bâtiment.

-« On va...? »

-« Sur le toit oui! »

Il se retourna vers moi en souriant.

Il ouvrît la porte et nous nous retrouvèrent là où nous étions il y'a à peine deux jours.
Il m'entraîna au rebord du toit et nous nous asseyons les pieds dans le vide.

-« Alors? »

Je fixa l'horizon, espérant y trouver la réponse. Je remerciais Ethan d'être aussi patient car je mis bien dix minutes à sortir un mot.

-« Tu sais, la dernière fois tu me demandais pourquoi je ne voulais pas que tu m'appelles Clari'... Je ne sais pas si c'est une bonne chose que je te racontes tous ça mais je me suis attaché à toi et je pense qu'il est important que tu le saches. Si il te plaît ne me juge pas, part si tu veux mais ne juges pas. » Je marqua une pose avant de reprendre, je sentais son regard sur moi mais je n'osais pas le regarder en retour. « Je suis différente...différente de la personne que j'étais avant. Je sors d'une dépression suite à la mort de mes deux parents et...et de mon petit frère. Un accident de voiture en rentrant à la maison. Un accident où je m'en suis longtemps voulu car ce jour ci j'aurais dû être avec eux. Ça fait seulement sept mois mais la même douleur tous les jours est la même. Mais ça ne s'arrête pas la, avec le temps j'ai développé une maladie anxieuse. Les médecins l'appel le trouble obsessionnel compulsif mais pour faire plus simple c'est des tocs. Je suis s'en cesse contrôler par des envies que les gens appeleraient idiotes. Comme verrouiller et déverrouiller 3 fois le loquet de chaque portes par laquelle je passe par peur que quelqu'un rentre, je bois tous les matins la même marque de jus d'orange dans le même verre, je me couche le soir à 22h15 car c'est à cette heure la que les médecins ont déclaré ma famille morte, je lis tous les soirs le chapitre 18 de « une nuit au paradis » car c'est sur ce chapitre que l'héroïne perds ses parents ou encore je met deux fois mon teeshirt à l'envers avant de le mettre à l'endroit car mon frère de cinq ans se trompait chaque matin en l'enfilant. Je dors sur le côté gauche de mon lit et toujours seule car je ne supporte plus la présence de quelqu'un à côté de moi.Et enfin je ne veux pas que tu m'appelles Clari' car c'est comme ça que m'appelait Théo. Je pourrais te citer plein de trucs bizarre que je fais aussi mais tu serais déjà entrain de fuir. Je ne peux pas te dire pourquoi je fais tous ça mais maintenant ça fait partie de moi et il faut m'accepter comme ça. Alors s'il te plaît ne m'en veux pas de t'avoir menti pour mes parents... »

Il régnait un long silence depuis que je m'étais tus. Je n'avais toujours pas osé tourner la tête vers lui mais sa main sur mon dos me fît sortir de mes pensées.

-« Clarisse...ça fait deux mois que je t'ai remarqué et peut être que on se parle depuis pas longtemps et peut-être qu'on me traiterait de fou mais je sais une chose. Je t'aime Clarisse et le fait que tu m'ai révélé ça, ne peut me faire que plaisir car je me sens important à tes yeux et je veux que tu te vois comme je te vois. Tu es une personne incroyablement forte et courageuse. Je t'aime Clarisse. »

J'explosa en larme. Depuis longtemps je n'avais pas pleuré et là devant Ethan je craquais. Car maintenant je n'était plus seule. Je savais qu'il serait là pour moi et qu'il me comprendrais.

Il me pris dans ses bras et nous restâmes là bien trop longtemps pour que j'y fasse attention.

Nous restâmes assis sur ce toit, les pieds dans le vide, nos deux âmes unis pour ce qui paressait une éternité.

Two places for one soul (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant