UNE NUIT。Partie 2

26.3K 183 9
                                    

Arrivées à la maison nous nous sommes enfermées, mes parents et mon frère n'étaient pas présents ce soir-là et ne risquaient pas de rentrer de si tôt. Nous avons commencé à préparer nos affaires pour dormir, puis avons parlé du film tout en faisant à manger.

Une fois le repas fini, j'ai rangé la table et laissé mon invitée se détendre sur le canapé. Je finissais de mettre les assiettes au lave-vaisselles lorsque j'entendis un début de musique. Le son montait de plus en plus fort et les basses se répercutaient dans mon cœur. Rapidement, j'ai reconnu "The World is yours" de Arch Enemy, un de mes groupes de Métal préféré et probablement aussi celui de mon amie. La soirée s'annonçait électrique : une sorte de folie s'est alors emparée de nos corps, sautant dans tous les sens et chantant jusqu'à ce que nous n'en puissions plus.

Entre deux musiques, même entre deux mélodies, je la dévorais du regard. Ses longs cheveux noirs coiffés en une tresse volaient à chaque mouvement qu'elle entreprenait. Ses bras fins, son buste élégant et sa poitrine généreuse s'élançaient dans une danse fluide et énergique. Vêtue d'un slim, les traits de ses longues jambes musclées se dessinaient à la perfection. Tout son corps entier dansait tel une flamme chaude et brûlante. Je la trouvais tout simplement sublime... et également sexy, je ne pouvais pas me le cacher.

Sans m'en rendre compte, elle aussi me détaillait de haut en bas. Une lueur nouvelle dans ses yeux s'était dévoilée et transforma mon ressenti sur ses émotions. Je ne savais plus quoi penser, j'avais l'impression d'avoir en face de moi une féline prête à tout pour me mordre les lèvres. Une chaleur inconnue s'emparait de mon corps, non-svelte, puis de mon esprit. Nos corps se déplaçaient l'un vers l'autre, comme deux aimants stimulés par une attraction indestructible. La playlist, étant en mode aléatoire, alternait entre Métal et Black Métal. Jusqu'au moment où une musique du genre "zouk love" s'infiltra dedans et passa sans prévenir. Prise de court par ce changement radical de registre, je l'ai regardé étonnée et lui ai demandé :

_ " Heu, tu veux que je change la... "

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase. Elle s'était collée à moi, les deux mains serrées sur ma taille rebondie, ainsi que son bassin contre le mien.

_ " Pas la peine, j'aime bien aussi ces musiques là. ", me répondit-elle d'une voix mielleuse.

Sans trop réfléchir, je mis alors mes mains autour de ses hanches. Elle l'avait bien fait sans mon accord ( bien que cela ne me déplaise pas ), pourquoi n'aurais-je pas pu aussi le faire ? À la suite de mon mouvement, sa jambe droite se plaça entre les miennes de façon à ce que nos entre-jambes puissent se caresser un peu plus. Je retins un soupir de plaisir. L'atmosphère devenait de plus en plus torride, une chaleur incompréhensible se dégageait de nos deux corps en effervescence. Nos membres glissaient en rythme et avec fluidité sur ceux de l'autre : je sentais ses mains parcourir mon dos, descendre le long de mes bras et remonter du bas vers le haut en longeant mon buste. Je fus traversée de frissons, ses mouvements étaient tendres et précis. Je ne pouvais ignorer ses intentions actuelles, ni les miennes.

Tandis que mes doigts s'agrippaient lentement mais sûrement à ses fesses, deux fortes pressions, non désagréables, se firent sentir sur mon sein gauche et ma fesse droite. Légèrement cambrée vers l'arrière par la pression que sa main exerçait sur ma poitrine, je me laissais emporter par sa gestuelle. Elle m'avait attirée vers elle, nous étions encore plus proche que nous l'avions été précédemment. Nos lèvres se frôlaient indéniablement, le baiser semblait inévitable. Cependant, elle faisait durer le plaisir, laissant chatouiller sa bouche entre-ouverte au bord de mes lèvres, sans contact réel. Impatiente, j'augmentais l'étreinte de mes mains sur son fessier et plaquais avec hargne ma bouche contre la sienne. Un gémissement étouffé retentit en elle.  Un autre raisonnant un peu plus fort, s'échappa cette fois-ci de mes cordes vocales. Nos comportements devenaient vifs, sauvages, sans retenue. Mes mains se trouvaient à présent dans ses cheveux, puis dans son cou, sur ses épaules, sa poitrine, caressant son ventre et son bas-ventre... Cela n'en finissait plus. Jusqu'au moment où le style de musique changea de nouveau, faisant place à du Bob Marley. C'est fou comme un genre musical peut vous influencer à ce point : nos pulsions chutèrent immédiatement. Quelque peu déconcertées par ce qui venait de se produire, nous nous sommes regardées dans les yeux un instant et avons vite pris conscience de notre acte... 

Après quelques minutes de grand silence où nous nous sommes dévisagées avec bienveillance et tendresse, nos respirations s'étaient enfin calmées et nos corps étaient redescendus en pression. Puis, d'un commun accord, nous décidions de monter dans ma chambre afin de reposer nos êtres fatigués par cette longue journée (ou plus précisément par cette fin de journée).

UNE NUIT。Où les histoires vivent. Découvrez maintenant