Suite (c'est logique aussi)

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Il y a des jours où l'on se lève mieux que d'autres. On ne sait pas pourquoi. Peut-être que le rêve dont on ne se souvient pas nous a permis pendant la nuit d'oublier que nous allions mourir. Alors, on se prépare à partir, on sort de chez nous, une écharpe autour du cou. On marche sans savoir où aller, on se dirige là où notre cœur souhaite nous emmener. Ce jour là, j'avais été obligé d'assister à une réunion organisée par mon patron. Il m'avait pris par l'épaule et m'avais dit : « Nous avons besoin de toi, fiston. ». Je voulais lui répondre : « Non, vieux con. ». J'ai répondu : « Oui patron. ». De nouvelles recrues rejoignaient la compagnie. Génial, d'autres arrivent pour nous soulager de nos soucis. J'étais chargé de les recevoir, de les écouter dans leurs projets d'avenir avant de les mettre au placard. Alors que la moitié était d'une idiotie et d'une platitude évidente, elle entra dans la pièce et l'atmosphère en devint changeante. Ils étaient alors deux groupes, deux moitiés équilibrées : D'un côté, 22 personnes sans intérêt, de l'autre, Elle. Elle, qui les valait tous, et même plus. Elle illumina le chemin à chacun de ses pas. Chaque mot qui sortait de sa bouche sonnait juste, chaque souffle sortant de ses poumons était léger, chaque geste que ses mains faisaient étaient coordonnés, et chaque battement de son cœur, je le ressentais. Elle parla l'espace d'une minute, puis cessa son discours avec un sourire des plus attendrissant. Je ne suis pas de ce genre à parler d'une fille pendant des heures si elle n'en vaut pas la peine. Je ne suis pas non plus ce genre à écrire des poèmes. Mais je n'étais plus un Homme, elle n'était plus une Femme. Nous n'étions plus qu'une somme, des Êtres haut-de-gamme.

Trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant