Tu sais, je te croise tous les jours. Etrange, non ?
Tu es dans mon jeu en tant que simple habitant, mais tu es bien là, comme une tâche sur mon écran, ma vie.
C'est Salomé qui me l'a transféré, au moment où vous étiez encore... quelque chose.
Elle aussi peut te voir. Elle voudrait brûler le jeu et oublier.
Que faisais-tu, dans nos vies ?
Qu'est-ce que tu cherchais ?
On t'a déclaré bipolaire et en y repensant ça colle. Tu désignais X comme une ennemie et pourtant à la pause midi tu avais la tête sur son épaule. A n'y rien comprendre.
Tu tombais "amoureux" très vite, comme pour chasser définitivement X, mais tu faisais peur aux filles concernées. Et X ne te voyait plus que comme un simple ami. As-tu été autre chose pour elle ?
Je pense que Salomé avait peur. Et qu'elle ne t'a jamais aimé. J'en suis presque sûre.
Après... moi je ne suis et ne sais ne saurai rien de tout ça. Et je ne suis pas certaine de vouloir savoir.
Je ne suis... qu'un détail de cette histoire, et je ne m'accorde en sa présence aucun droit de parole ou de jugement.
Moi, je n'ai pas autant souffert. Elle m'a tellement aidé.
Moi, je ne suis rien pour toi, j'imagine. Et j'aimerai que l'inverse, que tu ne sois rien rien pour moi, soit vrai également.
Alors pourquoi j'écris ça ? Pourquoi j'en reviens toujours au même point, à cette même personne?
Sans doute pour exorciser cette partie de ma vie à la fois si proche te si lointaine.
Tu es un fantôme de ces 3 années passées au lycée, toujours présent pour me narguer.
Comme un but inaccessible, et pourtant si proche. Quelque chose... de détestablement attirant.
Pourquoi lui parlais-tu encore ? Elle veut oublier, n'as-tu donc aucune réflexion ?
Bien sûr que non, sinon tout cela ne serait pas arrivé.
Oublie-là, oublie-nous, meurs jeune si tu en as encore envie mais...
Laisse-nous en paix, s'il te plait.
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Lui ou elle que j'ai croisé...
Sachbücher... et qui à chaque fois ont fait remonter un souvenir, une amitié avec juste le recto d'une feuille et une chanson en tête.
