Elle est la rose en sa splendeur dans le jardin,
La rose épanouie au baiser du matin,
Transparente dans sa tunique de rosée
Celle que Dieu m'a pour épouse destinée.
Elle se tient debout sur le pas de la porte
Sans que n'ose venir la caresser le vent.
Elle est vierge, mais en elle mûrit pourtant
Le fruit que son corps demeuré sans tache porte.
De ce fruit merveilleux ni la chair ni le sang
Ne sont l'œuvre, mais seul votre amour, Dieu puissant.
Elle est entre toutes les femmes la plus belle,
Dont je serai l'époux aux yeux de tous un jour
Sans être le père de l'enfant qui vit en elle...
Pour l'accepter, Seigneur, il faut beaucoup d'amour.
