9 ans...

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9 ans...

J'avais 9 ans le jour où tu es parti... C'était la première fois que j'entendais ton nom, moi qui jusqu'à ce moment-là n'avait connu musicalement parlant que les CD de musiques françaises de mes parents peu adepte de la radio et de la « musique américaine/populaire ». Je ne comprenais pas tout cet engouement pour un homme que les gens ne connaissaient pas personnellement, je trouvais cela presque ridicule...
J'entendais tellement ton nom que finalement peu après mes dix ans, alors qu'avec ma famille nous visitions des boutiques pour préparer la fête d'Halloween qui avait lieu le soir même, j'ai supplié mes parents d'acheter un CD compilant tes meilleures chansons des Jackson Five à la fin de ta carrière. Puis vint les DVD et les livres à ton sujets, etc... Je voulais comprendre qui tu étais et finalement, comme tous les fans, je me suis mise à t'aimer. Mais je ne t'aimais pas juste en tant qu'artiste, non. Je t'aimais d'une façon que même encore aujourd'hui j'ai du mal à comprendre comment c'est possible alors que je ne t'ai jamais rencontré de ton vivant, comme des millions de fans à travers le monde...

Je me souviens encore de ces longues journées de classe à supporter mes camarades qui prenaient plaisir à me jouer de vilains tours et ces journées d'été à devoir jouer seule, mes quelques amies étant parties en vacances. Du haut de mes dix ans j'avais le sentiment de comprendre certaines choses que tu as vécu, ou du moins de mon point de vu de petite fille naïve. Je comprenais ce que tu avais dû ressentir quand la presse et les gens s'acharnaient sur toi et te tournaient en ridicule, moi qui subissais les moqueries et les réprimandes de mes camarades depuis que je suis arrivée dans mon petit village quand j'avais quatre ou cinq ans. Je comprenais ce que tu ressentais dans ta solitude moi qui voyait peu de gens et qui était mise sous cloche, n'ayant pas le droit de sortir dehors ou juste devant ma maison en me répétant sans cesse que le monde est dangereux, sans compter mes camarades qui m'isolaient toujours... Je sais bien que tu as vécu bien pire que moi, que je ne devrai même pas me comparer à toi qui a tant souffert et encore moins m'apitoyer sur mon sort alors que j'ai eu une belle enfance malgré tout, comblée de jouets, de voyages en famille et de moments de complicité avec mes parents et ma petite sœur contrairement à toi qui te l'est fait volée... Mais c'était comme ça que je voyais les choses à travers mes yeux de petite fille et j'avais l'impression de me rapprocher de toi, de mieux te comprendre... Grâce à toi tout ces moments qui habituellement m'ennuyaient devenaient agréables.

Tu étais devenu un camarade de jeu, un ami qui me tenait compagnie et me soutenait dans les moments tristes. Les jours d'écoles me paraissaient moins longs et tortueux malgré les mauvais coups de mes camarades qui se servaient de toi comme nouvelle arme contre moi. Quand mes parents passaient regarder ce que je faisais dans ma chambre il me voyait jouer seule et sagement mais, dans mon imagination, je n'étais pas seule et je te voyais à mes côtés jouant avec moi à toute sorte de jeux. Quand j'en avais assez d'être dans ma chambre ou ma maison en générale, je n'avais qu'à me concentrer un peu, fermer les yeux et laisser mon imagination m'emmener soit à Neverland où tu m'accueillais à bras ouverts, soit t'accompagner autours du monde lors de tes tournées. Je me rappelle encore quand dans mes rêves tu venais secrètement me voir et me faire sortir d'ici, m'emmenant voir le monde ou juste dans les forêts et plaines qui entouraient mon village et où jouaient les enfants mais où je n'avais pas le droit de m'y aventurer. Je me rappelle encore m'imaginant devenir Dorothy dans The Wiz et découvrir Oz à tes côtés en tant que l'épouvantail, ainsi qu'aux côtés du lion et de l'homme en fer blanc. Je me rappelle encore quand, à mon entrée plus ou moins compliquée dans l'adolescence, je venais trouver refuge dans le manoir de ton personnage du Maestro dans Ghosts et que grâce à tes pouvoirs tu me défendais et effrayais mes camarades et toutes les autres personnes qui me faisaient du mal. Je me rappelle encore du scénario similaire que, plus petite, je m'imaginais cette fois-ci dans l'univers de Moonwalker. Je me rappelle encore où il y a moins de deux ans de ces étranges rêves cette fois-ci « non-contrôlés » ou, la nuit alors que je dormais, dans mes rêves tu es venu me libérer d'une pièce sombre et inquiétante pour me ramener dans mon lit en me promettant que je ne devais pas m'inquiéter alors que je ne voulais pas que tu partes, que je n'étais pas seule et que tu serais toujours là. Curieux rêves où j'étais totalement consciente de ce qui se passait mais ne pouvait rien faire ni même me réveiller... Curieux rêves où j'entendais ta voix, sentais parfaitement ton corps et tes bras chauds m'enlaçant pour me rassurer, sentais parfaitement ton parfum captieux que pourtant je n'ai jamais senti auparavant... Curieux rêves que j'ai fait la veille d'une période de trouble où je ne savais plus quoi faire et où de nombreuses personnes en qui je faisais confiance depuis mon enfance m'ont trahi et tourné le dos, m'obligeant une fois de plus à devoir avancer seule... Finalement, contrairement à ce que les gens pensaient et que certains espéraient sûrement, je n'étais pas si seule. Je ne l'ai jamais été en fait.

Je te dois donc beaucoup, toi qui a inconsciemment bousculé et animé mon enfance et une bonne partie de mon adolescence. Toi que, gamine, je voyais comme le grand frère ou l'ami que je n'ai jamais eu. Toi qui m'a appris les valeurs humanitaires qui font ce que je suis aujourd'hui et m'a appris et donné l'envie d'aider les autres sans rien demander en retour. Toi qui m'a appris à rêver et que garder son âme d'enfant était une belle chose contrairement à ce que beaucoup peuvent me dire et reprocher. Toi que j'ai lâchement « oublié » de mes treize à mes seize ans, lassée de toutes les mauvaises remarques qu'on me faisait par rapport à toi et le fait que je suis fan de toi... Toi dont, pendant cette période, j'ai retiré, vendu, jeté presque tout ce que j'avais de toi jusqu'aux objets les plus collectors... Toi que j'ai ignoré durant presque trois ans pour tourner la page, m'ouvrir à d'autre choses (ce qui est positif dans un certain sens, ayant découvert d'autres artistes, etc...) et essayer d'être un peu plus « comme tout le monde », ce qui faisait plaisir aux gens autour de moi, les « rassurait »... Toi dont les seules chose que j'avais gardé étaient tes chansons que j'écoutais de temps en temps, quelques livres invendus que je garde maintenant précieusement, mais surtout tout ces souvenirs de mon enfance auxquels je repense avec nostalgie... Toi que j'ai redécouvert en écoutant un jour une version live de Music and me et m'a fait ressentir ce même attachement que j'avais éprouvé la première fois que j'avais écouté tes chansons... Toi qui m'a permis de découvrir Wattpad, d'écrire sur toi et de faire de belles rencontres, d'être moi-même et m'épanouir sur cette plateforme avec les autres fans. Toi dont j'espère un jour lors d'un voyage aux Etats-Unis avec ma famille je pourrai visiter le ranch où enfant je m'imaginais jouer en ta compagnie, et surtout pouvoir me rendre sur ta tombe déposer un tournesol et un message comme celui-ci pour te remercier de tout mon coeur pour tout ce que tu as fait. Car oui, même si nous ne nous sommes jamais connus ni rencontrés de ton vivants tu as su par ton talent et ta personnalité attachante me faire découvrir qui tu étais, tes talents de chanteur et de danseur, tes belles valeurs. Tu as su par ton héritage me faire aimer ton œuvre et m'a inconsciemment aidé dans les moments difficiles. Tu as su par ta personnalité si attachante égayer d'avantage mes jeux d'enfants, mes journées, etc...

Alors pour tout cela je tenais à te dire du fond du coeur: merci Michael. Merci d'avoir été ce que tu es, c'est-à-dire une légende de la musique et surtout un homme avec un coeur en or. Merci pour tout ce que tu as inconsciemment fait pour moi grâce à ta personne et ton héritage, chose que des millions de fans penseront tout comme moi. Merci pour tout ce que tu as fait, ce monde n'est pas prêt de t'oublier et j'espère ne t'oubliera jamais malgré ta disparition il y a maintenant neuf ans. On t'aime Michael.

Long live the King.

Quench my desire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant