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J'ai mis mes écouteurs, et je les ai branchés à mon ordinateur pour écouter de la musique. Ça m'empêche d'entendre les remarques incessantes de Griezmann. Je sais qu'il m'adresse de temps à autre des regards, mais je ne tourne même pas le visage en sa direction. Heureusement, je ne le reverrai pas pendant un mois.

Nous atterrissons à Paris, et le ciel est découvert ainsi que le soleil présent. Comme toujours, il y a un grand nombre de supporters lorsque nous arrivons devant le bus. Les joueurs font plusieurs photos et signent plusieurs maillots, ballons ou livres. Puis notre bus démarre en direction de Clairefontaine.

Le personnel du centre d'entrainement attendait patiemment l'arrivée de l'équipe, et quand nous descendons du bus, ils étaient tous là, à applaudir les joueurs. Un geste simple, mais qui fait sourire les joueurs qui restent mitigés sur leur match. Chacun retrouve sa chambre pour boucler les dernières affaires avant que des voitures viennent les chercher.

Je tourne ma dernière interview de la semaine. Je recueille des impressions du match d'hier auprès des joueurs, ainsi que de l'entraineur. Une fois dans la boite, j'aide Arthur afin de ranger le matériel de tournage. Puis je retourne dans ma chambre pour descendre ma valise.

Les garçons sont déjà dans le hall, et ils discutent une dernière fois avant de se quitter. Puis les voitures de chacun commencent à entrer dans la cour. Je salue Paul, qui part accompagné d'Anthony.

« On se tient au courant si je suis de passage en France ma chérie. » me dit Paul en me serrant contre lui.

J'acquiesce et il me dépose un baiser sur la joue. Puis tous les autres aux-revoir s'enchaînent et se ressemblent au final. Puis je vois Raphaël commencer à saluer ses camarades. Jusqu'à ce qu'il arrive à moi.

« Bon.. » me dit-il.

« On se voit bientôt. » lui dis-je.

Il hoche la tête. Puis il s'approche de mon visage, et je vais à sa rencontre pour poser mes lèvres sur les siennes.

« Bon voyage. » lui dis-je quand il me serre contre lui.

« A toi aussi Ilyana. »

Il embrasse une dernière fois mon front en caressant mes cheveux puis nous nous sourions avant qu'il s'éloigne de moi. Je le vois dire au revoir aux joueurs à l'extérieur avant d'entrer dans la voiture noire qui l'attendait. Puis la voiture fait demi-tour, et quitte Clairefontaine. Je dis au revoir à Ousmane, qui me raconte encore un truc drôle avant de partir.

« Allez, salut Gomez. » dit Griezmann en venant vers moi.

Je décide de ne même pas répondre.

« C'est pas très poli de ne pas dire au revoir tu sais. » me dit-il.

« Tu ne m'as jamais dit bonjour, je ne te dirai pas au revoir. » argumentai-je.

Pourtant, il s'approche de moi. Trop. Mais je n'ai pas un seul mouvement de recul. Il pose ses lèvres au bas de ma joue, presque sur le coin de mes lèvres. Puis je ressens une sensation presque indescriptible au fond de moi. Puis je fais un pas en arrière.

« Salut Griezmann. » dis-je avant de tourner les talons vers le reste du groupe.

J'attrape ma valise, et heureusement, je reçois un appel de mon chauffeur qui est arrivé dans la cour. Directement, je vais vers Didier.

« Merci énormément pour tout. » lui dis-je

« Aucun problème Ilyana. Je suis heureux que tu te sois intégré et que les garçons ont été professionnels avec toi. Nous attendons beaucoup de ton travail tu sais. » me répond le sélectionneur.

« J'en suis consciente. Je me tiens prête pour le retour en Octobre. » lui souriais-je.

Je suis heureuse que Didier apprécie mon professionnalisme. Cela m'a fait extrêmement plaisir. Après des remerciements, je finis le tour des joueurs, puis je traîne ma valise dans la cour. Mon chauffeur descend et charge mes affaires dans le coffre. Je m'assois à l'arrière. Quand la voiture démarre, je regarde une dernière fois le centre d'entrainement.

Je suis tout de même contente de retrouver mon petit appartement. J'avoue que j'ai galéré pour monter les cinq étages jusqu'à ma porte avec ma lourde valise. Mon appartement est assez petit, je l'avoue. 40 mètres carrés, sous les toits de Paris, pas de quoi tomber par terre. Mais c'est mon petit cocon, et je m'y sens bien. J'ouvre ma valise et je mets mes vêtements sales dans la machine à laver. Puis je tombe sur le maillot de Raphael. Rien que de le voir me donne le sourire, et je le jette sur mon lit. Après m'avoir préparé un petit encas, je me pose tranquillement sur le canapé. Dans quelques heures je dois être au bar pour commencer mon service.

Je me change et je m'habille convenablement. Je vais dans ma salle de bain, et je me maquille et me coiffe. Puis je prends le chemin de mon lieu de travail. Mon portable vibre.

De : Raph
Tu es bien arrivé ?

A : Raph
Oui, et toi alors ?

De : Raph
Oui, je suis arrivé il n'y a pas longtemps. Qu'est-ce que tu fais ?

A : Raph
Je vais travailler, je suis sur le chemin.

De : Raph
Tu finis à quelle heure ?

A : Raph
Je finis mon service à 23h.

De : Raph
Ça marche, envoie-moi un message quand tu termines. Travaille bien, bisous.

Je range mon portable alors que j'entre dans le bar. Je salue mes collègues, et je vais dans le vestiaire pour mettre ma tenue. Je pose mon sac dans mon casier et j'accroche mon tablier.

Puis je commence mon service. Une dure réalité qui me rattrape après des jours hors du temps. Accueillir, prendre la commande, aller l'emmener au barman, puis récupérer le plateau, et l'amener au client. Puis se faire interpeller par le cinquantenaire assis dans le coin du bar tous les soirs pour une bière de plus, et ne plus se rappeler où l'on en est. Donner l'addition aux clients puis récolter l'argent, sans prêter attention aux remarques de ce groupe de jeunes hommes d'une vingtaine d'années qui me complimente d'une manière très désagréable.

Juste le traintrain quotidien quoi.

A 23 heures, je finis enfin ma journée. Après avoir récupéré mes affaires, je prends la route de mon appartement. Je suis crevée.

A : Raph
J'ai enfin fini, quelle dure journée...

De : Raph
Tu m'étonnes... Je vais aller me coucher, j'ai entraînement super tôt demain matin.

A : Raph
On parle demain, bonne nuit Raph.

De : Raph
Moins bonne nuit qu'hier mais bon... Bonne nuit Ily.

Je pose mon portable à côté de moi et j'essaye de dormir, mais il vibre.

De : Inconnu
Tu vois que tu as fini par me dire au revoir... Je te l'avais dit Ilyana, j'arrive toujours à obtenir ce que je veux.

Seven - when they metOù les histoires vivent. Découvrez maintenant