Lune de Sang

22 - La Lutte

[Active le Son]

Que venait t-il de se passer ? Aucune idée. Les cordes étaient sûrement ensorcelées ou quelque chose comme ça, bien que c'est du jamais vu, je n'ai pas le temps pour chercher à comprendre.
Une tension me monte au coeur. Le compte à rebours est désormais lancé.

— VITE VERS LA SORTIE !! Relève-toi !

— Je vais essayer ; aïe.. Steven ma jambe me fais mal je n'arrive pas à marcher correctement, encore moins à courir... Enfuis-toi. Laisse-moi ici et sauve les autres.

— Il en est hors de question ! Nous avons peu de temps, je ne te laisserai plus jamais seule. protesté-je, insistant.

Je m'approche d'elle étant toujours sur le sol et je décide de la porter dans mes bras. Il est temps de mettre fin à ce cauchemar.

Je cours le plus rapidement possible vers la porte en profitant que Samantha soit évanouie, puis je la ferme à clé discrètement pour m'assurer qu'elle ne partira pas.

Sur l'entrée de cette pièce où nous nous trouvions contient un écriteau marquant que c'est une voie interdite d'accès.

Tatiana entoure ses bras autour de mon cou fermement. Elle sanglote de plus belle silencieusement.
Je n'imagine pas ce que Tat devrait ressentir. Je pense qu'elle à également remarqué l'apparence de Samantha, qui a complètement changée.

Bien que je suis également blessé, cette fois ci je vais devoir être mille fois plus prudent.

J'observe à droite et à gauche, attentif à chaque bruit qui parcourent ce lieu.

Un escalier montant au deuxième étage se tient devant nous. J'hésite un instant, ne savant plus ou me diriger.

« La chambre 212. » me murmure Tatiana dans mon oreille, les yeux à moitié fermés, d'une voix affaiblie.

C'est à ce moment que je me souviens de ce qu'il s'était passé avec elle quand nous étions ensemble avec Mart. Elle avait pris une crise de panique soudaine, en hurlant le nom de Claire.
Un déclic me survient. Peut-être qu'elle à une sorte d'intuition, il se trouve qu'elle et sa mère sont enfermés dans cette chambre !

Il faut que je me rende là bas.

Les couloirs sont étroits et les murs sont gris. Des bruits résonnent dans tout les coins. Comment un hôpital normal s'est transformé en un cauchemar interminable si soudain ?

Je me précipite de monter à l'étage, de chercher le numéro que m'as indiqué ma meilleure amie.

201..202....208.....212 ! Trouvé !

La main sur la porte, une migraine affreuse me transperce. J'ai failli lâcher Tat de mes bras, qui me semble très faible. Elle ne bouge plus. Je remarque sur son cou une sorte de coupure sanglante que je n'avais pas vu avant, caché par ses cheveux soyeux.

Mes bras commencent à se fatiguer, car elle pèse un certain nombre de kilos quand même.

Je lutte contre mes douleurs atroces parce que je ne peux pas abandonner maintenant.
Sans attendre plus longtemps je tente d'entrer dans la salle 212.

Elle est fermée à clé, mais je force la serrure puis elle s'ouvre brusquement.

À la première vue je ne vois rien, il fait tout noir. Tout en me méfiant, je cherche une lampe discrètement pour ne pas attirer l'attention. Aucun son ne provient de la pièce.
Tatiana se colle encore plus contre mes abdos, ayant peur d'une mauvaise surprise.

Clic !

— Oh mon Dieu !!

Sentant la sueur et le sang couler en même temps sur mon front en les voyants, mon souffle s'arrête durant 5 seconde. Tat avais raison. Elles se trouvaient bien ici.

Claire puis sa mère et mme Ravens étaient ligotées sur le sol, attachées contre les pieds du lit des patients. Elles ne pouvaient ni parler d'ailleurs, car un ruban adhésif les en empêchaient. Elle se débattent sans arrêt, comme pour nous supplier de les aider.

Je tente de réveiller Tatiana, qui sursaute brusquement de mes bras en voyant Claire. Elle est recouverte d'égratignures profondes, comme si quelqu'un l'avait torturée. Son visage est affreux, je pourrais quasiment lire dans ses pensées. Tout est marqué dessus.

Sans attendre Tat la détache d'une vitesse incroyable puis elle la prend dans ses bras en la serrant très fort. Elles sanglotent ensemble pendant que je libère les deux autres personnes terrorisées devant moi, aggravant étrangement leur traits de leur visages quand soudain la porte se referme derrière-nous d'un geste abrupt inattendu.