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Le terrier était bien éveillé lorsque deux personnages transplanèrent dans sa cours. À l'intérieur, Molly Weasley s'activait dans la cuisine et son mari se chargeait du ménage de leur chambre. Bill et Fleur parlaient marriage pendant que Ron mangeait ses céréales au bout de la table, ignorant les deux amoureux. Fred était installé entre Kay et Ron et examinait d'un air soucieux le bras blessé de sa petite amie.
– Je vais bien. J'ai presque plus mal, lui assura-t-elle.
Fred la regarda de travers, lui intimant de se taire, et continua son inspection.
– Ça fait mal quand je fais ça?
– Fred, c'est ta mère qui s'est occupée de moi, je risque absolument rien.
En voyant qu'il ne la lâcherait pas, Kay soupira.
– Juste un peu.

Ginny descendit les marches et se plaça derrière Fleur en imitant ses moindres gestes sous les rires discrets de Kay et Harry. Fred était trop occupé avec la blessure au bras de Kay pour s'en soucier.
Lorsque Fleur se retournait vers la rouquine, cette dernière faisait mine de regarder l'horloge familiale en sifflotant. Ce fut une des ces fois que l'expression faciale de Ginny changea de la subtilité à la surprise totale.
– Par. La. Barbe. De. Merlin. Déjà?! Je pensais qu'il fallait encore attendre deux jours!
Mrs. Weasley fronça les sourcils et laissa sa baguette sur le comptoir pour se placer aux côtés de sa fille, regardant les aiguilles de l'horloge. Celles-ci pointaient un nouveau arrivant au terrier. Kay n'avait jamais vu cette aiguille sur l'emplacement Maison auparavant. C'était surprenant. Ginny ne disait plus rien et ignorait royalement toutes les questions que Fleur lui posait. La française se tourna vers son fiancé qui ne répondait pas plus à ses interrogations. Frustrée, elle croisa les bras et s'enfonça dans sa chaise.

George débarqua dans le salon et lorsqu'il vit le regard de tous rivés sur l'horloge, il se tourna vers elle. Il secoua Fred qui leva le regard à contrecœur. Soudain, il bondit debout et cria de surprise alors que George embarquait sur le dos de Bill qui sautait désormais sur place en criant.
Molly Weasley avait les larmes aux yeux et elle posa une de ses mains sur sa joue, la stupeur étant si grande qu'elle ne savait comment réagir.
Harry, Hermione et Ron affichaient tous un grand sourire. Ils avaient hâte de le revoir enfin. C'est à ce moment qu'Arthur fit irruption dans la cuisine en demandant ce qu'il se passait. Sortant de sommeil éveillé, Molly entraîna son mari par la main devant l'horloge qui semblait être devenu un lieu de culte pour toute la famille.
– Eh bien, murmura Mr. Weasley.
Quelqu'un cogna à la porte trois coups distincts et ils se tournèrent tous vers l'entrée. Personne n'osa bouger et les trois coups se répétèrent, un peu plus insistant.
– Mais qu'est-ce que vous attendez bordel? s'écria Fred en s'y précipitant.

Il ouvrit la porte de l'entrée d'un mouvement brusque et se jeta dans les bras de celui se trouvant de l'autre côté. On entendit les rires des deux jeunes hommes, puis un autre complètement inconnu.
– Bonjour, entendirent-ils saluer Fred.
La réponse ne porta pas jusqu'à leurs oreilles, mais peu importait.
Fred se tassa du seuil de la porte pour laisser entrer son grand frère.
Plutôt grand, une tête de plus que Fred, et plutôt bâti, Charlie Weasley aurait eu l'air très imposant si le sourire qu'il avait sur le visage n'était pas si amical. Ses cheveux flamboyants qui devaient lui arriver aux épaules étaient retenus par une couette et son visage, sans surprise, était parsemé de taches de rousseur. Derrière lui se trouvait une jeune femme plutôt jolie aux cheveux courts châtain et aux yeux gris hypnotisants. Elle regardait un à un la famille d'un regard peu assuré et en serrant ses bras contre elle.

Il commença par saluer ses parents, puis George, Bill, Ginny, Ron, Fleur, Harry et finalement Hermione. Il allait se diriger vers la cuisine lorsque la vision de Kay l'arrêta.
– Euh... bonjour. Je ne crois pas que l'on se soit rencontré? dit-il en tendant la main.
Kay la serra en souriant en coin.
– Non, c'est normal, je suis—
– C'est Kaylee, interrompu Fred.
Le sourire de Charlie s'agrandit et il dévisagea la jeune fille de la tête aux pieds. Il se retourna vers Fred, ayant le même air un peu assuré et taquin que les jumeaux arboraient toujours.
– Ahhhh... eh bien Fred, je suis surpris qu'une fille comme elle ai un jour pu même poser le regard sur toi.
– Ouais, et on peut parler de ton amie ici? répondit le jeune homme du tac au tac.

Le Charme du PatronusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant