Dans la tête de Natsu [ Nalu ]

chapitre 6: Un étrange colis

Peut-on avoir peur d'aimer ?
Pouvons-nous vivre sans amour ?
L'amour peut-il devenir impossible ?
J'ai peut-être été blessé par ma famille et par mon ancienne amoureuse, mais la vraie question est : malgré les blessures et la douleur, pourrais-je encore tomber amoureux ?
En ai-je seulement le droit ?
Je voudrais bien être aimé, moi aussi, vivre une vie pleine d'aventures, de rires et d'amour. Mais malheureusement, c'est impossible. Pourquoi ?
Je n'en sais rien.
C'est juste que je trouve impossible d'être vraiment aimé...

Cela fait maintenant plus d'une heure que je repense à la conversation avec cette... blondasse. Mais qu'est-ce qu'elle me veut ? Pourquoi venir me parler ? Bordel, ça me rend fou. Elle me rend fou ! C'est pas possible...

-17h03-

Enfin arrivé chez moi, j'ouvre la porte et entre dans mon appartement, toujours en désordre comme je l'avais laissé ce matin. Tout à coup, j'entends Happy venir vers moi, ronronnant. Je souris et le prends doucement dans mes bras pour le caresser. Je m'assois sur le canapé, murmurant à son oreille :

- Au moins toi, tu ne me laisseras jamais tomber, hein ?

- Nyaa !

Je ris en le câlinant doucement, quand soudain quelqu'un frappe à la porte. Je fronce les sourcils et me lève pour voir qui c'est. En ouvrant, je découvre... la poste ?

- Bonsoir, désolé de vous déranger, êtes-vous monsieur Dragneel ? demande le livreur, les yeux rivés sur son carnet.

- Ouais, c'est bien moi.

- Vous avez un colis, tenez, signez ici, s'il vous plaît.

Je signe rapidement, il s'en va, et je ramène le colis dans ma chambre.

Mais c'est quoi ce bordel ? Un colis ? Qui me l'a envoyé ? Je n'ai jamais reçu de colis de toute ma vie. C'est la première fois.

- Nyaa ?

- Ouais, Happy, je sais pas non plus, mais on va vite le savoir.

Je fixe le colis un moment, puis je l'ouvre lentement pour découvrir son contenu : des objets que j'avais soigneusement cachés dans ma vieille maison. Des trucs sans grande valeur matérielle, mais pour moi... rien qu'en les voyant, un sourire se dessine sur mon visage. Quand j'étais plus jeune, je pensais : « Ce sont des souvenirs précieux ».

Je prends une photo qui avait une immense valeur sentimentale pour moi... une simple photo de classe. Main dans la main, on se regardait, le sourire aux lèvres. On nous appelait « le couple de l'année ». Mes potes me disaient que j'avais de la chance d'être avec elle. Mais avec cette égoïste ? Lissanna...

Je retrouve aussi mon carnet secret, où j'écrivais sur Lissanna.

**07 novembre**

Deux mois se sont écoulés depuis le début de notre relation. Aujourd'hui, je fête mes 14 ans. Lissanna m'a fait une grande surprise. Je suis tellement heureux. Je l'aime tellement. Je veux qu'elle soit la mère de mes enfants, je souhaite que notre relation dure pour toujours...

C'était la dernière chose que j'avais écrite. Mais maintenant, tout ça me paraît tellement... pourri.

Je jette le carnet. En me levant, quelque chose tombe par terre. Je ramasse l'objet : une autre photo de Lissanna et moi, souriant comme jamais...

Mais c'est quoi ce bordel ? Qui m'a envoyé ces trucs ? Lissanna ? Non. Mes parents ? Impossible... j'ai un mauvais pressentiment.
-21h00-

**DING DONG**

Je sursaute. Encore quelqu'un à la porte ?

- Nyaa ?

Je regarde Happy, surpris qu'il y ait quelqu'un à cette heure-ci. Je ferme ma chambre à clé et me dirige vers la porte d'entrée. En l'ouvrant, je découvre... Grey !?

- Yo mec !

- Tu veux quoi ? sèchement.

Mais putain, qu'est-ce qu'il me veut encore ? laisse-moi tranquille, mec.

- Ça te dit d'aller en boîte ?

- Non.

Il me fixe, les mains dans les poches, l'air interrogateur.

- Quoi ? je demande.

- Y'a un truc ?

- Non.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Y'a rien, je te dis.

- D'habitude, tu ouvres la porte et tu files direct sur le canapé, mais là tu restes planté là... Y'a un truc.

Merde, il me connaît bien ce type. Mais qu'on me fiche la paix, pour une fois !

- C'est bon Grey... laisse tomber.

- Bon, ok.

Il s'en va en me claquant la porte.

- C'était pas à toi de faire ça... je murmure.

Je retourne dans ma chambre, m'allonge sur le lit avec Happy. Demain sera une longue journée.

À suivre...