Sauve moi [Dramione]

Chapitre 1

Si seulement quelqu'un pouvait le sortir d'ici...

Cela fait maintenant une heure que Draco, son père et le reste des mangemorts ont rejoint le Maître pour une réunion inattendue. La salle est d'un calme étonnant depuis le début du regroupement. Quelque chose ne va pas, mais personne ne semble encore être au courant.

L'ennui envahit Draco. Le désir de partir loin et ne jamais revenir le ronge. Vivre une autre vie, dans le corps d'une autre personne, cela le torturerait sûrement moins. Le jeune homme dévisage les personnes présentes dans la pièce. Cachés derrière leur façade de tyran, tous restent silencieux et écoutent minutieusement le Mage Noir. Parmi eux, son père et sa mère, Lucius et Narcissa Malefoy. De part et d'autre de ces derniers, son adorable professeur de potions Severus Rogue et sa tante folle Bellatrix. Le reste n'est qu'une bande d'hypocrites sans coeur, convaincus que leur destin ne tient qu'à suivre aveuglement les ordres de leur prétendu dieu.

Cependant, leur air inquiet ne manque pas de retenir l'attention du jeune garçon. L'ambiance est en effet plus calme et plus froide que d'habitude. Il fronce les sourcils. Que peut-il bien se passer ?

Lucius, assis en face de Draco, attire son attention d'un coup de pied discret sous la table. Il lui fait signe que le Maître va bientôt lui adresser la parole.

'Dites-moi Severus, comment avance votre mission ?' Demande calmement Voldemort.

'Maître, la mission avance particulièrement bien. Nous avons découvert un moyen de pénétrer Poudlard sans se faire repérer,' réplique fièrement le professeur.

Des chuchotements envahissent la pièce de tous les côtés.

'Allons, allons, calmons-nous. Pourriez-vous nous éclairer sur la nature de cette entrée qui, malgré nos efforts ces derniers mois, a su même tromper mon œil ?' Dit Voldemort, avec toute l'affection qu'il porte pour son intelligence et sa perspicacité.

'Avec tout le respect que je vous dois, Maître, et en ne remettant aucunement vos capacités à effectuer des recherches en question, ce chemin est plus simple qu'il ne le paraît. Nous avons, avec stupéfaction, décelé une réplique parfaite de l'armoire à disparaître chez Barjow et Beurk, qui repose dans la pièce à débris de la Salle sur Demande, au septième étage de l'école. Si nous pensions que l'armoire originelle de Barjow et Beurk ne servait qu'à faire disparaître, nous nous trompions ! En réalité, elle envoie tous ses contenants à son armoire jumelle, dans l'ombre d'un coin du cœur même de Poudlard.'

'Ça, c'est une trouvaille ! Vous m'en voyez impressionné, Severus. Nous n'avons donc plus à nous inquiéter du transport,' s'exclame le Tyran.

La pièce acquiesce en une petite vague d'excitation.

Severus fait signe de sa main droite au Maître, indiquant que son annonce n'est pas terminée. Ce dernier lève le bras, imposant à nouveau un silence impérial dans la grande salle. Severus se râcle la gorge et reprend.

'Cependant, Maître, nous avons un léger problème,' rétorque-t-il timidement.

'Dites.'

'L'armoire se trouvant à Poudlard est très endommagée et possiblement non-réparable. Nous ferons de notre mieux pour ne pas vous décevoir, Maître.'

Un silence s'installe brusquement dans la pièce et une tension se fait ressentir. Severus semble s'enfoncer dans sa chaise et le Maître ne s'exprime pas. Draco déteste ces moments-là: plus le silence est long, plus le Maître est contrarié. Et, par Merlin, personne ne veut contrarier le Mage Noir.

C'est alors qu'un léger sourire en coin s'installe sur la bouche de Voldemort qui se tourne au loin vers Draco.

'Jeune Garçon,' dit-il d'une lenteur inquiétante.