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Il est déjà minuit et pourtant, je sais que je ne dormirai pas de sitôt. La nuit profonde m'offre un confort non négligeable et je ne peux pas nier mon incapacité à vivre dans le bruit assourdissant, la lumière aveuglante, et la chaleur envahissante. Le noir, le silence et le froid me vont très bien, et je rêve de vivre ainsi : de nuit.
J'ai entendu parler d'un peuple, les nuissaux, qui vivent de la sorte, dans le calme absolu. Si seulement j'en faisais partie! Seulement, voila, je suis une terrienne et je ne peux quitter la terre qu'avec l'autorisation du roi de la galaxie.
Bien sûr, il existe de nombreuses personnes qui ont risqué leurs vies pour passer d'une planète à une autre sans cette précieuse autorisation. J'ai un livre qui regroupe les journaux intimes qu'ils ont tenus pendant cette épopée, et c'est palpitant. On y trouve un tel sentiment de risque et d'inconnu! J'admire tant ces voyageurs qui ont mis leur vie en péril pour rejoindre un autre monde! En tout, il y en a six, tous plus courageux les uns que les autres. Ils ont tous eu des motivations différentes pour entreprendre de périple, et tous ont procédé de manières différentes pour y parvenir: certains ont pris la fusée, d'autres le téléporteur,... Mon aventurier préféré reste Mr Mac Stalstingo qui s'est échappé de la prison ou il était prisonnier sur la planète Aguama pour rejoindre son amante, Camille, qui était Faerienne.
Une histoire d'amour si belle... Car oui, c'est de ça dont sont composés mes rêves : plus que tout je souhaite trouver l'amour. Être aimée autant que Camille ou risquer ma vie par amour, telle est ma vision d'un destin parfait qui, j'espère, deviendra un jour le mien. Aimer... Quel mot fascinant. Ces simples syllabes ont changé tant de vies, ont tué tant de gens, en on fait renaître tant encore! Aimer... Consonance si douce, si profonde, qui laisse un goût si sucré quand il s'en va... Car oui, les personnes qu'on aime s'en vont toujours, et une fois qu'elles ne sont plus là, elles ne vous laissent qu'un souvenir, un peu mélancolique, un souvenir en noir et blanc qu'on se remémore toujours pour essayer de capturer un mot, un visage, un sourire, une dernière fois, juste avant qu'il ne s'éteigne.
Un jour j'ai aimé. Elle s'appelait Lily et, de 3 ans mon aînée, c'était la meilleure grande sœur du monde. Tout le monde aimait Lily. Ou qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, on l'admirait, la complimentait, et bien sûr, je n'étais pas en reste! J'étais membre et fondatrice de son fan club, et jamais je ne sortais sans un badge à son effigie. Comme j'étais fière d'elle! Elle était la grande sœur dont tous les enfants rêvaient, l'enfant que les parents admiraient, l'élève brillante que les profs s'arrachaient. De plus, malgré toutes les fleurs qu'on lui lançait, Lily restait très modeste. Jamais je ne l'ai vue se vanter de ses exploits, jamais je ne l'ai vue profiter des privilèges qu'on lui accordait. Ma sœur ne pensait jamais aux fleurs qu'on lui lançait pour la simple et bonne raison qu'elle semblai ne pas les voir. Oui, Lily était une rêveuse, elle avait la tête dans les nuages, plus haut que les nuages même car Lily n'avait qu'une passion : l'espace.

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