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Chapitre 5 (2/2)

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CARO, JE VAIS TE TUER !

Comment a-t-elle osé me prendre en photo pendant que je prenais ma douche ce matin !!! En plus, on distingue bien les marques sur mon corps malgré la buée. Je demande à Lucia.

— A-t-elle envoyé autre chose ?

— Rien d'important, juste un message m'indiquant que tu avais passé une bonne fin de soirée samedi soir et que tu risquais de porter des cols roulés pendant un petit moment.

Je me prends la tête entre mes mains. J'émets un grognement tout sauf féminin. Je dirais même plus tout sauf humain. J'arrive à marmonner :

— Tu pourras le garder pour toi ? J'ai déjà une coloc qui le raconte à tout le monde.

— Je peux te promettre que si mon frère venait à l'apprendre je n'y serais pour rien.

— C'est étrange, mais tu ne me rassures pas !

— Stéphane est assez grand pour en parler avec mon frangin. De toute façon, je ne discute pas de ça avec Angelo. Je ne veux absolument pas savoir ce qu'il fait avec ses conquêtes.

Elle frissonne. On l'a suffisamment embêtée avec ça pendant notre adolescence. Elle reprend la parole.

— D'après la photo Don Juan vaut le coup ! Raconte !

— Non je te laisse faire tes propres idées dessus. Je ne veux plus en parler.

— Dessus !?! Tu as été au-dessus ?

— JE NE DIRAI RIEN !

Crotte de bique fossilisée ! J'ai paniqué et j'ai crié sur Lulu. J'utilise mon arme ultime pour me faire excuser. Elle a l'air surprise, mais elle se radoucit en voyant ma tête version chat botté de Shrek.

— Tu sais Élisa, je suis contente que tu aies passé un moment agréable avec Stéphane samedi soir même si ça vous mène nulle part tous les deux. Ma vie sexuelle à moi est merdique. Enfin sur le moment c'est génial, mais c'est l'après qui craint.

— Je suis désolée pour samedi.

— Pourquoi ? Tu n'y es pour rien ! En plus grâce à ta grande gueule je ne verrai plus l'Autre avant un moment.

— Caro m'a dit que vous aviez beaucoup discuté et qu'elle t'avait dit qu'avec Gabriel vous n'auriez pas une meilleure relation si vous ne communiquiez pas plus.

— Tu mets plus de formes qu'elle. J'ai eu le droit à ça.

Elle monte d'un ton et dit avec force :

— Cessez de baiser comme des lapins et parlez-vous !

— Tout à fait Caro ! Cette fille est d'une grâce.

— Dans ce cas-là, c'était plutôt une garce ! Je n'ai pas aimé sur le coup, mais j'y ai beaucoup réfléchi depuis. Je vais essayer de rencontrer d'autres hommes et si je m'entends bien avec l'un d'entre eux je tenterai le coup. Gabriel pourra essayer de venir je lui dirais non. J'en ai marre de ramasser les miettes. S'il veut quelque chose de moi, il devra faire comme les autres.

— J'espère que tu penses à le faire payer et je parle de liquide.

Je me rends compte du sous-entendu qu'il peut y avoir avec ce terme. D'après son sourire, Lucia aussi. Je rectifie.

— Enfin d'argent. Qu'il t'achète plein de trucs pour se faire pardonner.

— J'ai compris. Il y a un peu de ça. Je ne veux plus être prise pour une cruche c'est tout.

Nous rions. Je regarde ma montre. Je dois partir. J'ai un rendez-vous et Lucia du travail.

— Bon Lu, je te laisse. N'oublie pas ce soir à l'appart, pizza ! J'ai besoin de vos têtes et corps pour mon site. Peut-être une ou deux pièces iront pour le book !

On se fait la bise puis je me dirige vers la sortie. Elle m'ouvre et me fait signe quand je pars. Je la regarde fermer cette porte. Elle n'a toujours pas oublié l'agression dont elle avait été victime. Moi non plus, je préfère qu'elle soit en sécurité derrière cette fichue porte.

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