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Nous sommes parties nous cacher dans la cave après avoir prévenus la police d'une tentative de cambriolage à main armé.

Nous avons attendus près de quelques minutes, quand tout à coup la porte céda aux coups d'épaule que les cambrioleurs s'efforçaient d'enfoncer depuis qu'ils n'entendaient plus de bruits.

Grace et Saddy posèrent depuis un moment leur main sur la bouche de l'une et de l'autre.

« - Comment tu fais pour être si calme Kat' ? Me demanda la rouquine en chuchotant.

- Je sais pas, je pense qu'appeler les flics m'a apaisé en tout cas il faut rester ici et en silence si vous voulez pas qu'on se fasse repérer.

- T'as regardé beaucoup de séries toi non ?

- Un peu. »

Nous restions silencieuses mais le fait d'entendre le parquet craquer sous le poids des rôdeurs ne nous rassuraient pas du tout.


- Partez, s'il vous plaît partez... me répétais-je intérieurement en regardant la porte qui nous séparaient d'eux.

Je crus pouvoir les visualiser à un moment donné et bâtis des yeux avant de les frotter de mes mains mais je continuais de les voir. 

Et pas que leurs visages. Leurs corps tout entier !

Ils bougeaient !!

Comme si la porte n'existait pas et qu'ils étaient pile devant nous !!

- Partez.  

Lorsque je dis ce mot, j'eus l'impression d'entendre un écho dans ma tête peut-être que j'hallucinais mais je les vis partir sans rien dire en direction de la porte d'entrée puis disparaître dans la ville.


Après quelques minutes à attendre assises dans le froid et l'humidité, la police arriva.

« - Vous pensez qu'on peut y aller maintenant, dit Saddy.

- Attendons encore un peu histoire d'être sûres. »


Nous attendions encore jusqu'à entendre des « RAS » et des grincements de parquet plus fréquents et nombreux.

« - Grace, Saddy, Katia ? C'est le père de Johan, le lieutenant Adrian Derts ! On est venus directement après avoir entendus votre appel. »  

Nous nous sommes regardées en soufflant de réconfort, avant de nous serrer dans les bras puis nous sommes parties ouvrir la porte et partir à la rencontre de nos sauveurs.

« - Vous allez bien ? Dit une jeune femme officier.

- Oui oui. O-On l'a échappé belle sur ce coup, dit Saddy toute tremblante en rigolant nerveusement. »

Je posa une main rassurant sur son épaule pour la soutenir en lui offrant mon plus beau sourire.

« - Vous savez vers où ils sont partis ?

- On a entendu des... je marqua un temps d'arrêt en voyant mes amies partir avec d'autres policiers, des voix mais ils sont partis précipitamment. Ils n'ont rien dit qui pourrait indiquer quoi que se soit.

- D'accord, elle nota des mots sur une feuille de déposition. »

Ils nous questionnèrent encore un moment avant de repartir et de faire des rondes dans le quartier. 

Ils ont évidemment mis au courant nos parents, ma mère n'arrêta pas de m'envoyer des messages mais finit par arrêter en voyant l'heure en me souhaitant une bonne nuit même si je savais qu'elle allait psychoter comme nous toutes actuellement.

« - On va dormir ? demanda Dy'. 

- Ouais. 

- Ok on monte. »

On s'installa dans nos couchages.


- Imagines que tu finisses comme Adelaide. 

Imagines que tu finisses comme toutes ces personnes que tu vois mourir dans les films et séries.

Imagines ce qui aurait pu arriver si la police n'était pas arrivée à temps et que ces hommes vous 

avez trouvés et que... dit la voix qui ne cessait d'être présente chaque nuit


- Arrêtes, arrêtes, arrêtes ! 


Je finis par me redresser en suant, repris mon souffle et partis me rafraîchir dans la salle de bain et reprendre mes esprits.

Je me regarda un instant dans le miroir et finis par craquer. Je repensais à tout ce qu'il s'était passé puis repensa aux hommes qui partaient sans rien dire.


Qu'est-ce qu'il s'était passé ?

Je me souviens avoir vu deux dessins en face l'un de l'autre. je crois que c'était une lune et un soleil.


Je me mise à regarder mon poignet gauche puis mon poignet droit que je présentais en face l'un de l'autre.


Sur le droit on pouvait remarquer une forme de demi-cercle.

Ma mère m'a dit que c'était une marque de naissance que mon père avait lui aussi mais je n'ai jamais pu le constater.  


Sur le gauche par contre, il n'y avait rien.

Puis en le fixant je crus voir une forme circulaire apparaître.

Je la toucha mais ne sentis rien.

Je me frotta les yeux et la forme avant disparut.


Je rejoins la chambre et demanda aux filles si elles voulaient bien me laisser une place dans le lit, ce que Grace me répondit par un sourire et se déplaça vers Saddy.



GravitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant