Un Amour à Contre Lèvres...

Milieu et Fin

<< - Ma petite prêtresse, je ne t'ai pas trop manqué? >>

Mon ange m'offre un sourire canaille avant d'embrasser mon front tendrement et me serrer dans ses bras. Nous ne sommes que des enfants, encore si jeune et ayant pourtant un amour si pur mais interdit.

Je lui souris tellement heureuse de le revoir après un long mois loin de lui.

<< - Bien sûr que tu m'as manqué idiot! Ce n'est même pas une question à poser. >>

Nous sommes dans mon jardin, mon territoire, autour de nous il y a plein d'arbres en tous genres, les oiseaux et les animaux de la nuit entourant de petits bruits cette rencontre nocturne interdite.

Nous nous asseyons au pied de l'arbre auquel je suis liée depuis ma naissance, mon arbre.

Je m'assois entre les jambes de mon ange et colle mon dos à son torse nu, ses bras m'entourent, enserrant mon ventre.

Je me réveille en pleure encore une fois. C'était un rêve différent cette fois mais qui est cet ange? Pourquoi je rêve de lui? De nous? D'un amour que je n'ai jamais vécu?

Tout le décor je le connais, nous étions dans mon jardin, sous mon arbre d'âme. Je devais avoir 10 ans environs mais je n'ai aucun souvenir de ca. Je ne sais même pas si les anges existent. Pourtant j'avais tellement l'impression que c'était réel. La douleur que mon cœur ressens en ce moment et ce vide que j'y ressens depuis toujours.... non ce n'ai pas possible... je ne peux pas y croire. Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas réel.

La peur. Je ne veux plus rien savoir, je veux fuir ce rêve et se qui se cache en dessous. J'ai l'impression que ca ne m'amènera que de la souffrance.

Il faut que je sorte. Tous de suite. Je suis oppressée, ma cage thoracique à du mal à se soulever. Vite. Il me faut de l'air. Je sors de mon lit et cours. Je sors pieds nus, en chemise de nuit qui ne me couvre pas beaucoup. L'air frais de la nuit me fait frissonner mais je n'y prête pas attention. J'aspire. Mes poumons se remplissent, l'air commence à passer plus facilement. J'avance dans la nuit, mes pieds nus foulant l'herbe humide. Cette sensation d'apaisement que seule la nature m'apporte, viens peu à peu en moi. Malgré ce pincement au cœur, ce manque et ce vide que je ressens toujours. La nature m'a de tous temps fais me sentir bien, je possède un lien particulier avec elle.

J'avance jusqu'à la rivière traversant mon terrain. Je m'agenouille ne prêtant pas attention à la terre se déposant sur mes jambes et ma tenue. Je me penche irrésistiblement attiré par l'eau. Je plonge mes doigts dans l'eau froide. Quelques vaguelettes se forment à cause du mouvement de mes doigts entrant en contact avec la surface plane. Celle-ci redevient petit à petit presque immobile. Je ressens la force de l'eau, de la rivière, de la terre sous mes jambes. Elle passe en moi faisant tous disparaitre. Je suis connectée à tous ce qui m'entoure. Mais il y à un problème, quelque chose cloche, je plisse les yeux et reste immobile, arrêtant même de respirer. Quelqu'un est derrière moi, je ressens sa présence la nature la ressens.

<< - Je n'arrive toujours pas à te surprendre on dirait. >>

Cette voix... le vide dans mon cœur se remplis presque instantanément. Elle est devenu plus grave avec les années, tous comme son propriétaire sans doute, mais je pourrais la reconnaitre entre mille.

<< - Erik>>, murmurai-je.

Se prénom me vient sans que je m'en aperçoive. Je ne le connais pourtant pas mais c'est comme si je savais, comme si je l'avais prononcé mille fois et que je le connaissais par cœur.

<< - Erik, je répéte à voix haute cette fois.

- Ma prêtresse. >>

Fin.