La tentation

Elyn

La porte c'était fermé derrière James depuis plusieurs minutes que je n'avais pas encore bouger. Le geste de Shayne m'avais littéralement refroidis. Comme ci le simple fait de passé a coté de moi été une des pires épreuves du monde.
Je soufflais un grand coup pour chasser cette image de ma tête et pris la direction des escaliers afin de rejoindre ma chambre.
Celle-ci n’avais pas changé, toujours le même lit en bois blanc avec son bureau assorti sur lequel j’avais coller des stickers de papillon, les mur en mauve pale avec ce gros stickers papillon en plein milieu.
« Pff... j’avais vraiment des goût de merde, va falloir que je change tout ça »
Enfaite j’essayais juste de me convaincre moi-même car l’idée de faire demi tour sur le champs me traversait l’esprit depuis que Shayne été passé à côté de moi avec cet expression de dégoût sur le visage.
Toc Toc Toc
Je fit un bond avant de répondre : 
« C'est ouvert... »
« Alors on ne viens pas embrasse son vieux père ? »
Marv entra dans la chambre et s'avança vers moi les bras ouvert. Je lui fit une accolade timide avant de déposé un baiser sur sa joue
« Qu’est ce que ça fait de revenir chez soit ? Pas trop déçu de ne pas avoir et ton diplôme? »
Dit il avec un sourire victorieux et une étincelle étrange dans ses prunelles grise.
Marv été un homme sans pitié et même avec moi il ne montrais pas de signe de tendresse. Il voulais me faire avouer qu’il avais eu raison et que j’ai donc perdu 10 ans de ma vie à rien… mais pas question de le laisser gagné sur ce terrain.
« Qu'est-ce que ça fait de prendre un coup de vieux? Pas trop déçu d'avoir autant de cheveux gris? »
Car effectivement dans mes souvenirs son visage n’était pas autant marqué par les rides et ses cheveux par tant grisonnant. Heureusement qu’il prend garde se soigne son physique sinon il aurait peut-être même pu se ratatiner. Forcément ça n’aurait pas été digne d'un « boss »
Il me regarda un moment avant de sourire une nouvelle fois.
« Content de te revoir ma fille, ta grande gueule ne m'avait pas manqué.  Je n’aurais pas énormément de temps pendant 2 ou 3 jours j’ai des affaires à régler et ensuite je pars 3 jours avec Amber pour décompressé alors installes-toi à ta guise… Si tu as besoin de refaire la déco demande à Nico de t’aide, je suppose que le mauve ne te conviens plus… Quoique quand on voit tes cheveux… »
Il ne me laissa pas répliquer et me tourna le dos en quittant la pièce. Mon envie de repartir ressurgit un peu plus, mais à quoi bon et pour aller où ? Je décidais plutôt de m’allonger un peu sur le lit et me laissai porte par la fatigue…
Je me réveillais la nuit était déjà tombé, mon ventre criait famine, je ne sais pas combien d’heures j’avais pu dormir mais Toujours était-il que je n’avais pas mangé depuis 2 jours et que je mourrais de faim
Je quittais donc cette minuscule chambre et pris la direction des escaliers quand j’entendis des voix en bas des escaliers « Le stock sera apporté au dépôt c. Ricardo t'attendra la bas vers minuits, Marv veut que tu vérifies le matos et que tu l'apportes à Sylver dans la foulée. Tu sais aussi ce qu'il faudra faire si le contrat n'est pas respecté?"
"Tu me prends pour un con Ty?"
cette voix c'est celle de Shayne? Je ne l'avais encore jamais entendu parler de cette façon... Cela me glaça le sang. Je décidais donc de rester en retrait et attendre qu'ils aient fini.
"Ce n'est pas parce que le boss t'a à la bonne que c'est le cas de tout le monde gamin, ton nom ne te donne pas le droit de nous parlé comme de la merde"
"Le boss m'a à la bonne parce que je suis le seul à me salir les mains pour ses affaires pendants que toi et les autres tapettes vous chiez dessus."
« Méfie-toi »
Siffla l’autre type
J’avais la lourde impression que c’est échange des plus inhabituelles aller mal finir j’en avais même des frissons tellement le son de leurs voix été menaçant.
Mais au final J’entendis des pas s’éloignaient mais pour être sûr je restais quelques minutes à tendre l’oreille.
« De quoi parlait-t-il ? » pensais-je.
Je savais que mon père était le « grand patron » de cette ville et qu'il dirigeait le réseau de vente de cannabis mais je n'avais jamais été mettre mon nez dans ses affaires... quand j'étais petite il me disait qu'il était un peu comme un marchand de bonbon, il vendait des gros bonbons à des gens qui revendaient en plus petite quantité. En grandissant j'ai aussi appris qu'il ne faisait pas que vendre mais gérait aussi les bénéfices qui en ressortaient. Quand Shayne a été recruté je savais qu'il avait pour mission de remettre les choses en ordre quand les comptes n'était pas "bon". Mais maintenant qu'il a grandi je suppose que les responsabilités que lui donne Marv sont plus conséquente et de ce fait je frissonnais d'effrois à l'idée de savoir ce que signifier "se salir les mains"
Je n'entendis plus un bruit et étant morte de faim je repris mon chemin en direction des cuisines mais la conversation que j’avais entendu me chambouler encore et j'avais laissé mon esprit divagué quand je percutai un mur de muscle et m'effondra au sol dans un vacarme pas possible.
Je relevais les yeux et vit Shayne un morceau de sandwich dans la bouche un autre morceau dans la main sur laquelle je pus reconnaître le tatouage que mon père ordonnait de faire à ses « meilleurs sujets » cet as de pique me faisait horreur. Il me tendit une main pour m’aider à me relever
« Sh'cuche ch'tai pas vu »
Le contact de sa main chaude dans la mienne fit battre mon cœur d’une façon irrégulière ce qui me fit rougir « pas grave » répondis-je sèchement pour qu'il ne remarque pas mon trouble. J'allais passe à côté de lui mais il me bloqua le passage et finit sa bouchée tranquillement.
« Tu peux me laisse passer ? » « attend… je voulais te dire… »
Il baissa la tête comme si me parlais yeux dans les yeux était la pire chose au monde. Cela me blessa au plus au point.
La douceur qu’il avait, avant, quand il me regardait c’était pour de bon envolé.
« C’est bon Shayne Je vois bien que tu n’as rien à me dire. Oublie les marques de politesse envers ton boss ce n'est pas moi qui vais aller lui dire que tu n’as pas été « gentil » avec "sa fille" »
J’aurais tellement voulu que mon retour se passe autrement, que Shayne soit heureux de me revoir comme moi je le suis malgré tout. Mais je comprends que ce n'est pas le cas et je ne veux pas qu’il se sente obligé de me parle parce que je suis la fille de Marv.
Il releva soudain la tête et me fixa avec de grands yeux ronds.
« Qu’est-ce que tu racontes ? Je  me contrefous des marques de politesse… je voulais vraiment te parle… »
« Alors laisse-moi  rentrée dans la cuisine et viens manger un truc avec moi, si tu veux, parce que la je suis au bord du malaise »
Il se recula et me laissa passer.
Je fonçais dans le frigo et grignotai tout ce qui avait l’air mangeable
« Tu n'as pas mangé depuis quand ? »
«Hmm... avant-hier »
Je l'entendis soufflais et il me commanda d’aller m'assoir avant de prendre des tranches de pain de la confiture de Myrtille, du beurre de cacahuète et de m’en faire 3 sandwichs « mais ? ... » « tais-toi et mange… j’espère que c’est toujours tes préférés. » me dit-il d’une manière à ne pas avoir envie de répondre.
Ses sandwichs étaient ceux que nous préférions étant enfants et le fait qu’il s’en souvienne me fit chaud au cœur je sentis une vague de nostalgie me monter et je dus prendre sur moi pour ne pas le lui montre.
« qu’est-ce que tu voulais me dire alors ? »
Je le vis alors lever la tête en ma direction, la lueur dans ses yeux avait de nouveau changé et je ne savais pas comment l’interprétais.
« Je voulais… rien laissé tomber »
Il s’apprêtait à partir mais je ne pouvais pas le laissais faire il fallait qu’on parle
« Attend ! Shayne ! »
Il s’arrêta net mais me tournait toujours le dos
« Qu’est-ce qu'il sait passe ? Pourquoi est tu si froid ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Explique-moi ! »
Ma voix le suppliait presque et je pus le voir se raidir au fur et à mesure de mes paroles.
Je le vis prendre une grande inspiration tout en serrant les poings. Il tourna la tête vers moi et ces yeux me fire l'effet d'un ouragan tellement je pouvais lire de colère.
« 10 ans c’est long, tu n’aurais pas dû revenir »
Sur ces mots il quitta la pièce et me laissa seule la tête pleine de question et les larmes aux yeux.