𝐓𝐢𝐦𝐞𝐥𝐢𝐧𝐞 𝟐 : 𝐅𝐀𝐊𝐄 𝐋𝐎𝐕𝐄 [DETECTIVE & HORROR AU]

[14] Je suis de bonne humeur aujourd'hui.

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L'appeler

OU

Ne pas l'appeler

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Le bip numérique eu à peine le temps de résonner que mon correspondant décrocha.

« Allo ? » Débutais-je.

Une respiration lourde se fit entendre. Aucune réponse. Mon cœur battant déjà à la chamade s'affola une nouvelle fois. J'inspirai profondément.

« Taehyung ? C'est Jungkook. Parle-moi, s'il te plait. Fis-je d'une voix aussi posée que possible.

— Je- »

Mon corps fut parcouru d'un frisson. C'était bref, court, rapide, mais je l'avais entendu. J'avais entendu sa voix. Elle était enrouée, preuve qu'il ne devait jamais avoir le droit à la parole. Et je savais, rien qu'avec ce que je venais d'entendre, je savais que sa voix était magnifique.

« Je suis là. Je vais t'aider d'accord ? »

Il ne me répondit pas. Je fouillai dans mes souvenirs. Les victimes dans cette situation étaient très fragiles mentalement. Je devais nouer un lien avec lui, être son pilier. C'était une étape impérative si je voulais avoir son aide. Je devais le ramener à la réalité.

« Je suis étudiant, commençais-je à conter, j'ai vingt ans et je suis un véritable fauteur de trouble. Je n'aime pas vraiment suivre les normes alors on m'a souvent rejeté. J'ai très peu d'amis mais il y en a un que j'aimerais de présenter. Il s'appelle Jimin. Je suis sûr que vous deviendrez de très bons amis. »

Un sanglot parvint à mes oreilles. Je m'arrêtai de parler, étudiant ses réactions.

« Jungkook. Aidez-moi. »

Mon cœur se serra. Sa voix me transperça. Elle était rauque et profonde. Mon prénom sonnait comme une mélodie à mes oreilles. Je voulais encore l'entendre. Je voulais parler avec lui. Je voulais le sauver.

« Je vais t'aider. Je ferai tout pour te sauver alors écoute-moi bien Taehyung, tu n'es pas seul.

— Merci. »

Un mince sourire prit place sur mon visage et la détermination infusait mon corps.

« J'ai besoin de ton aide Taehyung ?

— De mon aide ? La mienne ?

— Oui, Teahyung. La tienne.

— D'accord. »

Je l'entendis étouffer un sanglot. Il était tellement vulnérable. Je devais le protéger. J'étais le seul à pouvoir le faire.

« Très bien. Ferme les yeux et concentre-toi sur ma voix. Essaye de me décrire ce que tu peux voir quand il te laisse sortir.

— Une salle vide. Ce qu'il y a à l'intérieur change souvent. Il m'attache toujours à une chaise pendant qu'il utilise son téléphone. Dans ces moments-là je n'ai le droit à rien dire sous peine d'une grosse punition.

— Si j'ai bien compris, si tu es sage tu as le droit à une récompense, c'est bien ça ?

— Oui.

— Qu'est-ce que tu dois faire ?

— Respecter ses ordres, ses envies.

— Tu as le droit de demander une récompense précise ?