treize.

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@phil.coutinho
je suis dans un coin avec une casquette

@coline.lavana
Il y a des paparazzis ?

@phil.coutinho
non, mais beaucoup d'enfants et l'un d'eux porte un maillot du barça

@coline.lavana
Qui est floqué derrière ?

@phil.coutinho
Messi évidemment

@coline.lavana
Cet enfant à bon goût

@phil.coutinho
t'es oùùùù

-Là, il entendit une voix derrière lui, et il mit son téléphone dans sa poche pour faire un câlin à Coline.

-Salut, elle mit son visage dans son cou, quoi de neuf ?

-Dis pas « quoi de neuf » comme ça, tu brises le moment.

Elle leva les yeux au ciel.

-Les gens ne vont pas reconnaître ta voix ?

-Je ne suis pas aussi célèbre que ça, Lavana.

Il prit sa main et ils marchèrent jusqu'au parking comme ça, main dans la main.

-On s'arrête quelque part pour acheter à manger ? il demanda une fois dans la voiture, et elle hocha la tête.

-Ouais, c'est une bonne idée.

Ils s'arrêtèrent à McDonald's—c'était l'idée de Philippe—et ils prirent la direction de la maison de ce dernier avec leur nourriture.

-Dommage que ce soit l'hiver, on aurait pu se baigner dans ma piscine.

-T'as une piscine ?! Coline s'exclama, et il hocha la tête.

-Ouais. Gerard aussi, non ?

-Aucune idée. Si on est toujours ensemble cet été, je veux que tu saches que je serais tellement dans cette piscine que je vais me transformer en sirène.

-Bien sûr qu'on sera toujours ensemble cet été. On va se marier, un jour.

-Peu importe ce que tu dis, Coline leva les yeux au ciel.

Ils finirent par s'installer sur le canapé, comme d'habitude, avec un match à la télé—mais Philippe coupa le son parce que la personne à côté de lui était plus importante.

-Je suis désolé qu'on ne puisse pas sortir comme des gens normaux, il dit, et Coline fronça les sourcils.

-J'aime bien être ici. Maintenant, j'ai une question de la plus haute importante, elle dit avec un sourire.

-Ouais ? il sourit aussi.

-Tu aimes bien mes cheveux comme ça ?

-Bien sûr que oui, il fronça les sourcils, surpris. Je pensais que mon commentaire sous ta photo était plus clair.

Elle hocha la tête, et il s'approcha, prenant une de ses mains.

-T'es magnifique, Coline, il sourit. Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit avant. J'ai tendance à oublier que les gens ne peuvent pas lire dans mes pensées.

-Je te prendrais bien dans mes bras, mais la nourriture passe avant, elle répondit, montrant toute la nourriture étalée entre eux.

-On a tout le temps de se prendre dans nos bras, ne t'inquiète pas pour ça, il sourit.

...

-T'es sûre qu'on peut faire ça ?

-Coline, on va juste marcher au bord de la mer, pas faire quelque chose d'interdit, Philippe se moqua, et elle croisa ses bras sur sa poitrine.

-Je ne veux pas que les gens t'attaquent ou quelque chose comme ça.

-Ça n'arrivera pas. Il fait super froid dehors, personne ne sera à la plage à part nous.

-D'accord, elle haussa les épaules, ouvrant la porte. Elle ne trouvait pas qu'il faisait si froid, sûrement parce que c'était pire en France, mais elle savait que plus on s'approchait de la mer, plus il y avait de vent.

Ils étaient obligés de prendre la voiture pour aller à la plage—c'était proche, mais pas si proche—mais il n'y avait personne sur la route, alors dix minutes plus tard, il y était, et Coline avait l'impression d'avoir de nouveau cinq ans.

-C'est tellement beau ! J'aurais aimé vivre au bord de la mer, elle soupira, et Philippe rit.

-Je crois que tu ne te voyais pas vivre ailleurs qu'en France, il se moqua, et elle haussa les épaules.

-C'est toujours vrai. Mais, qui sait...peut-être que je vivrais ici un jour.

-J'adorerais voir ça, Philippe hocha la tête, et elle rit.

-C'est pas demain la veille que ça va arriver. Toute ma vie est en France. Et je ne parle pas de ma famille, parce que je sais maintenant que la distance n'est pas un problème, elle lui sourit. Je veux dire mon travail.

-La distance n'est pas un problème, il hocha la tête.

Philippe avait raison : la plage était vide. C'était juste eux et le bruit des vagues. Ils passèrent l'après-midi à marcher sur la plage, parler et rire. Le fait qu'il faisait froid et qu'il y avait du vent ne les dérangeaient pas. Coline n'arrêtait pas penser qu'il faisait encore plus froid à Paris, et Philippe avait l'habitude de jouer avec cette température.

Cependant, quand ils arrivèrent à l'appartement de Philippe, ils étaient contents de retrouver le chauffage.

-Chocolat chaud ? Philippe proposa, et Coline hocha la tête.

-Tu as besoin d'aide ?

-Pour faire du chocolat chaud ? Pas vraiment, je pense que je vais m'en sortir, il dit, et elle leva les yeux au ciel avant de froncer les sourcils. Une de ses employées l'appelait, et ce n'était pas bon signe.

-Hey, Amélie, tout va bien ? elle demanda, quittant la cuisine.

-Désolée de te déranger, Coline. Je sais que tu n'es pas en France, mais un mec...Je ne me souviens pas trop de son nom...monsieur Sheter...ou un truc comme ça.

-Monsieur Shutler ? elle fronça les sourcils, surprise.

-Oui ! Il est passé et il était vraiment déçu d'apprendre que tu n'étais pas là, donc il a dit que tu devais l'appeler quand tu pourras.

-Oh, d'accord, merci, Coline dit.

Monsieur Shutler était l'investisseur qui l'avait aidé à ouvrir son salon de coiffure. Elle n'avait pas entendu parler de lui depuis longtemps, ce qui expliquait ça surprise.

Quand ils raccrochèrent, Coline se mordit la lèvre. Elle ne voulait pas l'appeler maintenant, elle voulait profiter du peu de temps qu'elle avait avec son copain.

Elle secoua la tête et remit son téléphone dans sa poche.

L'investisseur pouvait attendre. Le chocolat chaud non.

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