~ La Voie du Cœur ~ (Boy/boy - Fantastique - Collaboration)

Chapitre 2# : Rencontre

Le jeune garçon s'éveilla en sentant une brise fraîche lui caresser le visage. Il ouvrit lentement ses paupières et sourit à la vision de cette petite brise, colorée vaguement de roux danser au-dessus, comme une flamme. Il vint effleurer la flamme de ses doigts et cette dernière se glissa entre eux avant de disparaître dans sa main. Il se releva doucement de son petit lit. Un tas de paille recouvert d'un drap pour dormir. Il frotta ses yeux et secoua ses cheveux pour les coiffer comme il le pouvait. Son regard se perdit vers la petite table de bois dont l'un des pieds s'ébranlait. Vide. Il allait devoir essayer de trouver quelque chose à manger au plus vite. Il alla donc vers le seau d'eau et se mouilla le visage. Il se lava rapidement malgré le froid de l'eau et s'habilla le plus proprement possible malgré l'état de ses habits. Il devait être présentable. Un bâillement s'échappa d'entres ses lèvres après une nuit bien trop courte. Il n'arrivait plus à dormir correctement. Il s'inquiétait des paroles d'une des femmes du village le plus éloigné qui était venue se réfugier, en pleur, après que les soldats eurent tués son fils. Un jeune garçon, à peine plus jeune que lui qui avait découvert qu'il arrivait à faire du feu avec juste ses mains. Il fût surprit. Le lendemain brûlé. Les soldats étaient proches. Allaient-ils venir jusqu'ici contrôler la présence de magie ? Pourquoi ? Combien de temps ? Comment devait-il s'y prendre ? Cette mère pourra t-elle rester cachée ici ? Le jeune blond se posa milles et unes questions sur lui, et sur cette mère et sur toutes celles qui sont ici et qui le protégeraient surement. Beaucoup lui tournait le dos depuis plusieurs mois même depuis l'année écoulait lors du fameux mot du roi, mais il savait que personne ne le dénoncerait, il avait tant fait pour eux tous ! Enfin, il espérait. 

Le petit refusa de se questionner de plus pensant qu'il avait encore le temps et se rendit au village. C'était un jour de marché, sa chance ! Il dessina son plus beau sourire et couru vers la place du village où des cris fusaient pour vendre les produits. Il arriva et ignora les regards méfiants et haineux pour se concentrer sur l'une des femmes qu'il considérait un peu comme sa mère et qui lui faisait signe de venir. Il essuya alors son visage rouge d'un revers de manche puis alla rejoindre cette femme qui l'avait recueillit et élevé jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul vers ses neuf ans. C'était l'une des rares qui continuait encore à lui sourire, le câliner et l'aider depuis la triste nouvelle. Il s'approcha d'elle et lui offrit son si chaleureux sourire.

-Bonjour Madeleine.

-Bonjour Lou ! Comment tu-vas p'tit ange ? Si t'es ici c'est que tu dois être en manque dit moi ce qu'il te faut !

Elle lui sourit tendrement et Lou acquiça. 

-Je n'ai plus rien à manger, je. J'aurais aimé savoir si tu pouvais me dépanner d'un morceau de pain je te promets de te rembourser quand je pourrais !

Madeleine fût prit d'un petit rire attendrit, Lou était un vrai petit ange, gentil comme tout et attentionné au cœur tendre. Même s'il n'avait pas les moyens s'il fallait il trouvait toujours comment s'arranger pour rembourser ou aider. Elle l'aimait comme un fils. Mais n'avait pas les moyens pour le garder chez lui, et Lou refuserait de peur de l'embêter. 

-Pas besoin Lou ! J'ai quelques provisions en trop je vais te les donner !

-Oh merci Madeleine !

-Allez, viens avec moi. Sarah ! Occupe toi de vendre à ma place !

Après un "oui mère" peu motivé, Madeleine prit la main de Lou et l'emmena vers chez elle. Elle remarqua de suite que ses mains étaient abîmées et devina rapidement la cause. L'hiver allait être dur cette année. Et Lou devait repousser ses forces. Elle plaignait autant qu'elle remerciait l'enfant de ce qu'il faisait pour eux. Combien seraient morts sans le petit ? Des centaines depuis qu'il leur offre sa magie.

-Dit Madeleine, tu crois vraiment qu'ils vont venir jusqu'ici ?

-Je ne sais pas Lou, j'ai bien peur que oui, surtout avec cette pauvre femme. Si jamais ça devait arriver écoute moi bien surtout tu ne fais rien Lou ! Tu restes discret et tu arrêtes ! On peut se passer de toi une année, je ne veux pas que tu te risques à te faire arrêter ! Tu es encore si jeune et pourtant ce qu'ils ont fait avec ce jeune enfant. Mon dieu. Tu m'as comprit Lou ?

-Oui, Madeleine.

Lou baissa la tête, l'idée ne l'enchantait pas mais il savait qu'il n'avait pas le choix pour sa survie. Alors qu'ils se rapprochaient de chez Madeleine ils entendirent des chevaux et des cris. Lou senti le vent autour de lui s'agiter et il comprit en une seconde. La brise le prévenait, ils étaient là, et ils avaient trouvé la femme !

Lou se détacha de Madeleine qui lui criait de rester là et il couru vers l'entrée du village où l'agitation grandissait. Il profita de son petit corps fin pour se faufiler entre les habitants soit moqueurs soit suppliants et inquiets et arriva devant un spectacle qui lui glaça le sang. 

Il vit cette mère qui avait perdu son fils suppler le soldat sur son cheval de l'épargner alors qu'il levait son épée vers elle pour frapper. Qu'avait-elle fait !? Qu'avaient-ils fait à part de vivre !? Le sang du blond ne fit qu'un tour et il s'élança vers la femme. 

-Vous n'avez pas le droit c'est injuste !

Il se planta devant le soldat qui lui hurlait de se pousser en le traitant de morveux. Mais Lou resta sur place et le dévisagea.

-Elle n'a pas choisi que son fils soit un mage ! Et elle voulait encore moins qu'il ne soit tué par vous !! Laissez là !

-Si tu t'écartes pas de suite de mon chemin tu connaîtras le même sort morveux !

Madeleine arriva en courant et s'épouvanta en voyant Lou tenir tête au soldat qui descendit du cheval. Lou devant l'imposant de l'homme recula néanmoins d'un pas de peur, ce qui fit rire l'homme. Lou n'eut pas le temps de réagir qu'il se sentait soulever par le col. Instinctivement il plaça ses mains autour de celle qui le tenait et essaya de se libérer, faisant battre ses petites jambes dans l'air en vain. L'homme resserra la prise ce qui coupa le souffle de Lou pour le plus grand amusement du soldat. Lou commençait peu à peu à perdre son souffle et alors que l'homme lui disait que ce n'était qu'un morveux sans forces qui devait apprendre à rester à sa place et qui ne pouvait que se faire marcher dessus, il discerna une voix ordonnant quelque chose qu'il n'entendit pas. Une seconde passa puis une brûlure fit tendre la joue de Lou qui fût propulsé par une gifle plus loin. 

Lou était encore dans les vagues. Il entendait le bruit plus loin avec les cris de la mère qui se faisait surement emmener. Le jeune garçon grimaça en frottant sa joue rougie de sa main. Il essaya de se relever mais une ombre devant lui le fit se tendre. Il releva la tête avec inquiétude mais ne tomba pas sur le barbu violent. Au contraire. 

C'était un jeune homme beau et rassurant qui lui cachait à présent le soleil et qui fit jouir les rayons lumineux aux contours de sa grande et belle silhouette.