Un moment de pur bonheur, son corps plongé dans cet océan calme et apaisant. Seule sa tête sortait de l'eau, elle laissait les fines vagues la caresser. Elle ne pensait à rien, juste à cette sensation de légèreté qu'elle avait attendue depuis deux ans. Elle réfléchissait à ses deux années de combat contre cette maladie. Elle savait qu'elle ne gagnerait jamais mais pour elle ce moment là faisait partie de ses petites victoires. Elle savait que tout avait changé, son corps, son état d'esprit, son futur. Mais une chose resterait identique, la bienveillance de sa famille. Elle les regardait allongés sur le sable, qui riaient aux éclats. Elle avait envie de les rejoindre mais elle trouvait encore plus beau de regarder cette scène, le corps dans l'eau. Elle se disait que tout était parfait à cet instant.
Elle fut arrachée à ses pensées quand un homme lui adressa la parole. Il lui demanda comment elle allait. Elle n'en revenait pas. Comment osait-il !!
« Ça va merci » elle se dit que la réponse était froide et respectueuse, ça lui correspondait bien. « Vous venez souvent par ici? » pffff comme s'il ne le savait pas !!!« Non, je suis en vacance en famille » les hommes n'aiment pas les femmes qui sont en vacance avec leurs frères. « Ah oui ?! C'est bien ça ! ». Elle le regardait à peine, espérant qu'il parte mais non, il était du genre insistant.
« Vous restez combien de temps ici? » là elle décida de le fixer « Qu'est ce que ça peut te faire, d'après ton message d'il y a un an tu disais clairement que je ne devais même plus te dire bonjour, alors pourquoi tu es là ? Pourquoi me parles-tu ? Et pourquoi joues-tu au mec qui séduit ? » en réalité elle n'attendait pas vraiment de réponse, la colère l'envahissait, mais son corps parlait, elle en était comme paralysée. Cette océan qui était source de sérénité, se transformait en eau sombre.
Il se mit face ça elle « c'est vrai, je t'ai dis ça mais j'étais en couple, c'est normal. Allez ! fait pas ta bouille énervée » Elle vivait son rêve et à la fois son pire cauchemars, elle voulait tellement fuir , qu'elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle n'avait plus pied. Avec un souffle court ,bataillant pour garder la tête hors de l'eau, elle lui répondît « c'est toujours quand ça t'arrange ». Il remarquait qu'elle luttait pour rester à la surface, alors il la prit par les hanches et la maintint fermement.
Oh non !!! Se dit-elle. Ses mains sur elle, il était si proche...Après 3 ans sans se voir, ni se parler, la passion et la colère étaient toujours intacts. Elle ne savait plus comment faire. Devait t-elle le repousser et fuir ou se laisser aller....?
