Un mois de dur « labeur»

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Voilà un mois que je supporte ce paysage plus que grotesque, Paris soit on aime soit on déteste, je fais partie de ce deuxième lot. Ne croyez pas que je me sois mise à travailler à l'université ni même que je me sois habituée à arriver à l'heure mais vu mes notes irréprochables, je passe à travers les mailles du filet de ce règlement rigide mais ce mois difficile s'explique par ce manque d'amis, personne ne me ressemble à part Florentin mais il m'insupporte au plus au point !
Malheureusement ma mère à l'air de se plaire dans cette ville, c'est le grand amour avec Michel, il essaie de me capter quand ma mère et lui sont là au même moment ce qui relève du miracle, mais quand je suis seule avec lui là aussi c'est grotesque, une fourmi ne serait pas mieux traitée !!
Aujourd'hui c'est un grand jour, le jour de la photo de classe, pas que j'aime plus que ça m'apprêter pour une quelconque occasion mais j'ai une grande surprise pour ma classe.
Exceptionnellement je suis prête une demi-heure en avance, du bas de l'escalier je crie à ma mère: « Allez faut se dépêcher ! Il ne faut surtout pas arriver en retard ! »
Elle descend toute apprêtée en regardant sa montre tout en me disant: « Eh ho chérie ne me donne pas d'ordre on a de l'avan... » elle lève la tête stupéfaite et son regard se pose sur moi jusqu'à ce qu'elle arrive enfin à me dire calmement mais sur un ton plus qu'énervé « va te changer immédiatement, la photo de classe se fait obligatoirement avec l'uniforme portant le blason de l'université »
Ni une ni deux, je lui sors de mon sac à main une liasse de feuille, et lui rappelle « Ce contrat te dit quelque chose ? Ton cher copain t'avait convaincu que je devais faire mes études ici que de cette manière on se verrait souvent toi et moi alors que je voulais juste partir dans l'université avec ma meilleure amie Amandine ! On avait décidé de faire du droit à Marseille et c'était bien assez ! Pas d'uniforme ! De l'indépendance ! Mais heureusement ton copain à eu la bonne idée de faire ce contrat qui stipule que si j'acceptais de déménager, de rester avec vous et de m'inscrire à cette université, alors je pourrais faire tout ce qui me plaît dans la limite où je prenais toutes les responsabilités de mes bêtises. Certainement en espérant que je me rangerais du côté de ces multiples bourges qui se tortillent le cul»
Ma mère, les yeux ronds mais toujours un sourire en coin, ne put qu'abdiquer « Tu es vraiment faite pour le droit, ça c'est certain tout m'a plut à part cette dernière phrase, bon je vais aller me faire un café et on y...ho ! » Après avoir jeté un coup d'œil sur la table, elle me dit: « Tu as quelque chose à prouver à quelqu'un ? tu t'apprêtes, tu te maquilles, tu es en avance et en plus tu m'as fait un café !? »
« Non! j'ai rien à prouvé à personne ! Tu boiras ta tasse en chemin, moi je conduis et comme ça toi aussi tu seras en avance au boulot, tu pourras finir de rédiger cette première page tant attendue du Paris Time »
Je sors, perchée sur mes talons de 7 centimètres ni trop bourges ni trop indécents.
Arrivée à la voiture, je m'assieds sur le siège avant, enlève mes escarpins et sors de mon sac mes bonnes baskets plates, ma mère me regarde et se met à rire, je rétorque tout en pouffant « Tu croyais vraiment que je pouvais conduire avec ça ? »

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 14, 2018 ⏰

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