Chapitre 1.

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1.


La première pensée qui m'a traverser l'esprit lorsque j'ai mis un pied dehors, c'est : « Merde ». Il pleut, et, à grosse goutte. Je n'ai même pas pris la peine de prendre mon parapluie ou de regarder à travers la fenêtre de mon appartement vide, s'il pleuvait ou non. Et il est trop tard pour remonter chercher de quoi m'abriter de la pluie, je suis déjà bien en retard au travail.

Je soupire, exaspéré d'avoir aussi peu de chance, pourquoi faut-il que ça arrive le jour où je m'occupe de la livraison de pizza ?


Je jette un coup d'œil à ma montre cassé, le boîtier étant en très mauvais état, et moi trop flemmarde pour aller la réparer, il est difficile de décrypter ce qu'il y a dessus. Elle affiche encore l'heure, heureusement, quatorze heures moins le quart. Quinze minutes de retard donc... Et bien au moins l'homme détestable qu'est mon chef, John, aura enfin une raison valable de m'enlever de l'argent de ma paye.


Après avoir fini de pleurnicher sur mon sort, je décide de me mettre en route, défilant à travers les passants et faisant de mon mieux pour éviter de me cogner a eux. Je m'enfonce de plus en plus dans des ruelles étroites, mes bottines a talons claquant sur le pavé dur, et noircit par le temps. L'air est humide et la pluie ne s'arrête pas de tomber, je fais de mon mieux pour me couvrir avec mon ridicule petit gilet noir, nous sommes en février, mois qui s'annonce très dur a supporter avec tout c'est nuages grisâtre à nous plomber le moral, pas que je n'apprécie pas le temps actuel, bien au contraire, mais vous savez ce que l'ont dit, à trop manger de ce que l'on aime en fini par en avoir assez. Enfin, avec le réchauffement climatique, on ne sait même plus comment se vêtir convenablement.



J'accélère ma marche, mes pas se font plus pressant que tout à l'heure, et oui, c'est ça quand on n'a pas de quoi se payer un pauvre petit véhicule.



Je relève ma tête, jusque là baissée, pour observer l'environnement qui m'entoure, les bâtiments autour de moi sont dans un pauvre état, les murs fissurés peinent à se maintenir debout, les fenêtres brisées laissent penser que des voyous se sont amusés a balancé des pierres, et pourtant des personnes habitent là-dedans, je lève la tête pour voir les minuscules balcons ou s'étends le linge de personnes, un enfant se penchant un peu trop sur une balustrade presque entièrement rouillé, même pas sur de pouvoir tenir droit avec le pauvre poids de l'enfant.

C'est un quartier pauvre, je n'habite pas si loin de lui, mais l'état de l'appartement où je vis est bien plus correcte et propre que cet endroit. Soudain, le bruit d'une discussion animé m'interpelle, curieuse, je cherche à découvrir la provenance de ce boucan, après tout je suis déjà en retard alors ce n'est pas bien grave si je le suis un peu plus. Je marche un peu et m'arrête à une intersection, ayant trouvé la provenance du bruit.

-Monsieur, écoutez-moi, je ne vous mens vraiment pas, supplia la voix d'un vieux.

La scène qui se déroulait devant moi était quelque peu méprisante. Un vieil homme à l'allure sale, et mal odorante portant un long manteau marron et troué de part et d'autre, tenais fermement la manche d'un membre de la Protection Anti Criminel ou plus communément appeler, P.A.C.

Comme l'indiquent leurs noms, il s'occupe de la sécurité des citoyens. C'est un bon acte de leur part de passer leur vie a protéger la population, mais ils ne sont pas ce que l'on croit, je les ai toujours détestés, en soit toute la population de la ville ne les apprécie pas, et c'est pareil partout. La raison ? C'est simple, ils usent de leur "pouvoir" juste par pur sadisme.

-J'ai du mal à te croire, tu as la tête d'un voleur, et qui plus est, j'ai senti ta main dans mes poches, alors avoue que tu volés mon paralysateur, cria l'homme d'une voix grave et assourdissante.

Il portait l'uniforme d'un membre de la P.A.C., soit, une combinaison entièrement noire en coton, une ceinture marron, et avec, un insigne accrocher à son torse. Celle-ci avait une forme plus ou moins ronde, un lion doré se trouvais au centre de l'insigne, autour d'elle des petites gravures enjolivait le tout donnant un aspect fière à dévoilait au monde.

-Je vous assure que ce n'est pas moi, qu'aurai-je fait avec votre paralysateur ? Rétorqua-t-il

L'homme de la P.A.C sort hâtivement son paralysateur, sans doute pour vérifier s'il le possède toujours. À chaque fois que j'observe cet objet je suis fasciné, mais le mot exact serait plutôt étonner, en apparence on pourrait le confondre avec un mini-pistolet à eau avec lequel les enfants s'amusent, mais c'est bien plus que ça. Comme l'indique son nom, il permet de paralyser une personne pendant vingt-quatre heures ou moins. Il à un minuscule écran sur le coté gauche, qui règle le temps de paralysie. Mais si cette arme est mal utiliser elle peut entraîner la mort de la personne paralyser. Les seuls individus a possédé une arme pareille et l'armée et bien évidemment la P.A.C.

-Ce que t'aurais fait avec ? T'en aurai profiter pour voler bien sûr ! Je connais les types de ton espèce, il se la joue faible, mais dès qu'on a le dos tournée, il hésite pas à nous poignarder ! Cria l'homme avant de lui asséner un coup-de-poing dans le ventre.

Le SDF, car il en avait tout l'air, étouffa un cri.

-Tiens ! Ça t'apprendra à te tenir à carreau la prochaine fois au lieu de me faire les poches !

Je soupire bruyamment, accablé de voir une scène aussi pitoyable devant moi.

-Pourquoi est-ce que tu regardes ici toi ?! L'homme à l'uniforme avait dirigé son regard vers moi. Ses yeux étaient d'un noir profond, comme s'il avait perdu son âme, tout comme moi.

Je fais semblant de regarder dans toutes les directions avant de prendre un ton qui ne se veut absolument pas supérieur. Noter l'ironie.

-Et bien, j'ai beau regarder de tout les cotés, je ne vois aucune personne attestant avoir un cerveau, sur ce.

Sans perdre de temps, je m'en vais, faisant comme si de rien n'était, il est hors de question que j'aide le vieil homme à se sortir de cette situation. Après tous, nous sommes à Helsé aussi surnommée par beaucoup de personne, la ville du crime. Il dit qu'il n'a rien fait, peut-être que oui, ou peut-être que non, enfin, nous ne le saurant jamais. L'aider ne m'aurait rien apporté de bénéfique, derrière moi, j'entends toujours les plaintes étouffer de l'homme et les cris fous du membre de la P.A.C. Ce monde n'est plus ce qu'il était.

Vérité Absolue [Abandonné]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant