Chapitre 5 : Tom

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...1796, 1797, 1798, 1799, 1800. Ça fait une demie heure.

Pourquoi je me fait chier à compter les secondes comme ça ?! J'ai vraiment que ça à foutre !
En même temps, qu'est-ce que je peux faire ici ? Je peux même pas bouger. Je ne sais pas où je suis, quand est-ce que je vais enfin me barrer, pourquoi je suis là...

Faut pas que j'y pense, faut pas que j'y pense !

Je me dit que si j'y pense pas ça arrivera pas, que c'est pas possible. Je me persuade.

Au début je croyais que c'était la taule, mais non : c'est pas comme ça et puis c'était même pas des flics ces types. Ils portaient une plaque du CIRCH, ils travaillent sur la Puce. Hélia disait que...

Non ! Faut pas que j'y pense !

De toute façon c'est peut-être même pas ça ! Peut-être.
Pour une fois que je préférerais être en taule. (sûrement la première et la dernière fois de ma vie !) Et puis, pourquoi moi ? Il y a aucune raison. Pourquoi ?

Putain, arrêtes d'y penser ! C'est PAS possible !

Ça y est je deviens fou, je me parle à moi-même. Penser à autre chose, penser à autre chose. À quelqu'un...

Hélia.
Non, c'est elle qui disait que... Putain ! Pense à autre chose !

Stef.
Non. Il mérite ma main dans sa gueule c'te connard ! Je suis sur que c'est à cause de lui que je suis là, c'est toujours à cause de lui que je suis dans la merde ! (enfin...quasiment toujours) De toute façon il ferait n'importe quoi pour un paquet de tunnes, il a dû me dénoncer pour le bracelet, le connard ! Bon, on se calme, je me fais des histoires là. Aller, plutôt penser à quelqu'un d'autre...

Jenna.
Je me demande ce qu'elle est devenue. La dernière fois elle m'a dit qu'elle allait prendre un job, qu'elle ne pourrait pas revenir. (de toute façon je vois mal comment j'aurais pu y aller aujourd'hui.)
On se voyait au parc, avant. Je me souviens plus vraiment comment on s'est rencontré, ça fait sûrement trop longtemps. Ça me faisait du bien de parler avec elle, mais bon, faut dire qu'elle avait quand même une vision du monde... bien à elle. C'est qu'elle était pas du tout comme mes autres potes, mais c'était vraiment une bonne amie ! (et oui, amie) Quoi qu'en disait Hélia, c'était sûrement mieux pour moi de traîner avec elle plutôt qu'avec les gars du quartier (Hélia et son éternel haine de ces gens !) Mais bon, de toute façon...

Oh, attends...
Une raie de lumière blanche apparaît devant moi : la porte s'ouvre. Au début, je suis aveuglé par toute cette lumière mais je commence, maintenant, à appercevoir la pièce en face de moi. Oh merde ! C'est ça ! Maintenant, c'est sûr, c'est devant moi. Je peux plus juste ne pas y penser... PUTAIN !!

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