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louise était gentille.
-trop de mon point de vue-
et le jour où je lui ai fait remarquer son excès de gentillesse,
elle m'a regardé complètement effarouchée,
me disant outrée.

-on n'est jamais trop gentil.

alors, je lui avais exposé mon point de vue.
lui disant que toutes les personnes qu'elle aidait,
peu lui rendront l'ascenseur.
elle m'avait répondu, avec un calme olympien, hochant la tête de temps à autre.

-je m'en fous qu'on me le rende ou pas, tu vois. j'ai déjà aidé des gens qui me contactaient que quand les choses n'allaient pas dans leur vie et j'ai continué à les aider. tu sais pourquoi ?

j'avais hoché négativement la tête en guise de réponse.

-car l'idée que tu aies pu aider quelqu'un qui en avait besoin, que tu aies laissé une minime trace de toi dans leur vie me plaît. cela me suffit amplement comme récompense.

je n'aurai jamais dit ça. peut-être parce que je suis pessimiste.
louise était un petit bout de ciel bleu dans mon ciel gris.
au fond, louise était un peu comme une poésie
et moi, j'aimais trop les choses poétiques
-à mes dépens-.
c'est sûrement pour ça que j'éprouvais autant d'affections envers elle.
elle était brute dans sa douceur,
authentique dans ses illusions
oui,
louise était une poésie qui avait bercé ma vie.

louiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant