Elle était enfin arrivé dans l’immense salle de conférence. Madame la présidente avait insisté pour que tous les directeurs de services publics soient présents, alors elle était venue. Elle savait que ça pouvait être risqué pour elle, mais elle l’avait quand même fait. Ses cheveux flamboyants dansants derrière elle alors qu’elle rejoignait sont siège. Les regards la suivaient. Elle savait ce qu’ils se disaient. “Qu’est ce qu’une fille comme elle fait là ? J’ai cru qu’ils étaient tous soit partis soit morts.” Et pourtant elle n’était ni parti ni morte. Elle souriait, comme si jamais elle n’avait vécu de moment plus joyeux.
Deux hommes armés vinrent à sa rencontre. Au même moment Madame Clurel monta sur scène, plus aucunes voix ne se fit entendre. Elle commença son discours. C’était bateau et elle n’écoutait que d’une oreille, perturbée par les deux hommes qui la dévisageaient. Soudain un homme fondit sur elle, il l’a frappé, une, deux, trois fois. Les deux gardes ne bougèrent pas d’un pouce. Elle entendit la présidente dire les derniers mots qu’elle n’entendrait jamais.
“- Allons ne vous donnez pas autant de mal pour quelqu’un comme elle. Personne ne lui a dit que les cheveux roux c’était too much ? Dit-Elle avec un petit rire”.Eden avait tout vu. Il avait des yeux partout. Il s’empressa d’allumer sa vieille radio.
“- Chers auditeurs priorité au direct. Un incident terrible vient de se produire. On déclare une agression lors d’un meeting de l’ogresse en plein centre ville. Une agression ? Non. Un meurtre. La directrice d’un hôpital s’est fait lâchement poignarder. “Pourquoi” allez vous me demandez. Et bien figurez-vous qu’elle était rousse... Oui c’est tout. Vous avez tous vécu cette émigration de toute un population rousse lorsque les couleurs de cheveux “délirantes” sont devenues illégales. Aaaah ma chère présidente si vous me voyiez aujourd’hui. J’ai bien grandi et j’ai même des mèches jaunes poussin.”
Il coupa son émission aussi subitement qu’il l’avait commencé et pris son visage dans ses mains. Il sanglota longtemps. Personne ne vint le consoler. Il était seul. Seul contre des milliers, des millions.
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She may contain the urge to run away
Historical FictionAlors que la démocratie rend son dernier soupire. Une poignée de personnes vont peut être changer le destin de toute une nation Ces textes ont été écrit en collaboration avec un membre qui se nomme ptifiloulou