Cher -,
J'aurais aimé écrire ceci plus tôt, te dire à quel point les mots ont besoin de sortir.
Je les ai longtemps cachés, empêchés de sortir. Je ne sais pas si tu comprends.
Parfois, souvent quand je suis triste, des pensées m'assaillent. Elles s'emparent de moi, et si je ne me débats pas, elles ne me quittent pas. Tu ne peux pas savoir comme je me sens idiote en écrivant ces mots. Est-ce de la honte ? Sûrement. Tout bonnement car je sais que ce genre de pensées ne t'assaillent pas. Toi. Jamais.
Tu sais, je pense souvent à l'année prochaine, et tu me manques déjà. Je sais que je ne pourrai plus t'observer du coin de l'œil dans les couloirs ou dans la cour. Pourtant, je suis consciente que je suis invisible tes yeux. Mais moi, je te vois. Et c'est tout ce qui compte.
Tu m'as apporté beaucoup. En tout cas, lorsqu'on se parlait encore. Ton attention et ta gentillesse envers moi étaient uniques, et j'ai du mal à imaginer que quelqu'un puisse te remplacer. Tu es quelqu'un de véritablement bien et j'espère que tu t'épanouiras encore davantage quand on ne se verra plus.
Je ne veux pas paraître mièvre, mais je crois que jusqu'ici tu es la personne la plus belle qu'il ne m'a jamais été donnée de rencontrer.
Je sais que cette lettre, jamais tu ne la liras.
Je suis consciente que ces mots, jamais tu ne les comprendras.
Toutefois, sache que tu resteras sûrement mon plus beau souvenir du lycée.
Je t'aime,
-.
