Chapitre 1

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   Cela fait maintenant plus d'une semaine que je suis arrivée dans cette ville côtière au sud de Stockholm. Mes parents adoraient ce pays nordique. Maintenant, je dois honorer leur mémoire en y allant, parcourant les côtes suédoises dans le van de mon frère, avec pour seule compagnie, mon lecteur cassettes et ma planche de surf. 

   Aujourd'hui, le vent souffle sur les côtes. le temps est maussade et gris, comme mon esprit. Bien évidemment, c'est beau de voyager à travers le monde entier, mais il faut bien en avoir les moyens. Je n'ai plus assez d'espèce pour pouvoir m'acheter de quoi manger, quant à ma carte bleue, je l'utilise essentiellement pour mettre de l'essence. C'est sur que mes parents avaient les moyens de voyager, mais lorsque j'ai quitté mon Australie pour suivre leur exemple, j'étais bien naïve et j'étais loin de m'imaginer que ce serait aussi difficile. 

Je me suis persuadée de trouver un petit travail dans le coin, même un tout petit travail de rien du tout, pour pouvoir me débrouiller afin de quitter le pays dans quelques temps. 

   Je sors de mon van et prends ma planche de surf, afin de me rendre dans les houles de vagues, qui a toujours été un moyen de m'évader. C'est mon unique moment à moi. Soudain, lorsque je ferme la portière du van, une rafale de vent me pousse en arrière. Je heurte violemment quelque chose, puis tombe au sol. Lorsque je me relève, je rencontre un torse. Je lève la tête avec appréhension et observe que la chose que j'ai percuté quelques instants plutôt n'est rien d'autre qu'un géant. Bien sur, c'est une façon de parler mais cet homme est gigantesque. Je plonge mon regard dans ses yeux de la couleur de l'océan puis bafouille des excuses probablement incompréhensibles.

- Der är ingenting. Oroa dig inte. Dit-il sous mon regard couvert d'incompréhension. Il se reprit et demande en anglais. Vous n'êtes pas suédoise, pas vrai ? J'hoche la tête. Je viens de vous dire que ce n'était rien et qu'il ne fallait pas vous en faire.

- Je n'ai pour ainsi dire, pas l'habitude des rafales de vents comme celle-ci, malgré mes nombreux voyages, je ne m'y fait jamais. Dis-je en passant ma main dans mes cheveux, visiblement gênée.

- Je vois que mademoiselle la voyageuse a un accent. Vous n'êtes pas non plus américaine, je vous trouve mystérieuse. répondit-il d'une voix grave, un air intrigué sur le visage. 

- Je... Je m'appelle Hanna, je suis australienne. je lui tend ma main en essayant de ne pas échapper ma planche, calée dans le creux de mon bras.

Förtrollad * mademoiselle Hanna. Je suis Bill... Bill Svensson. Dites-moi, Hanna, accepteriez-vous de déjeuner avec moi ce midi  ? Ne vous en faites pas, ce ne sera rien de galant. Juste un repas pendant lequel nous pourrions faire connaissance et pourquoi pas, peut-être devenir ami. Qu'en dites-vous ?

...

   Après avoir accepté ce repas avec cet homme, je pars surfer dans les immenses vagues que peut m'offrir cette tempête. Ce n'est pas prudent me diriez-vous, mais sachez messieurs, dames que ces conditions climatiques sont les meilleurs pour les amateurs de sensations fortes et de sport extrême. Même s'il me semble étrange, j'espère que ce Bill saura m'aider dans ma recherche d'un emploi pour quelques temps et pourquoi pas, comme il l'a dit : devenir ami. J'aurai au moins une personne sur qui compter sur ce continent.

En remontant dans mon van Volkswagen, je me dirige en direction d'une station service dans l'espoir de trouver une douche. Voilà également les inconvénients de voyager en voiture. Je n'ai pas toujours les moyens de me payer une nuit dans un motel. Lorsque je le fais, je ne loue que pour très peu de temps. Quelques heures au plus pour me reposer et me détendre dans un bain bien chaud -pour les fois où il y à une baignoire-.

Mes sacs de voyage ne contiennent pas vraiment de tenus adéquates pour me permettre de déjeuner avec un bel inconnu. J'opte finalement pour un jean, un croc-top blanc et une parka legère kaki avec des bottines. Je retrouve le charmant Bill devant un bar-restaurant qui paraît être dans l'ambiance nordique et traditions suédoises. Il est au téléphone et semble préoccupé, mais raccroche et sourit en me voyant m'approcher.

   Nous nous installons silencieusement à une table, quand le charmant Bill m'explique pourquoi il m'a emmené ici

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   Nous nous installons silencieusement à une table, quand le charmant Bill m'explique pourquoi il m'a emmené ici.

- Vu que vous êtes australienne, j'ai voulu vous proposer des spécialités de mon pays, espérant que vous reveniez. Dit-il tout sourire. Parlez moi de vous. Continue t-il sur un ton plus autoritaire, mais toujours en gardant le sourire.

- Et bien, Il y a quelques mois, j'ai quitté mon pays natal pour me changer les idées et suivre le parcours de mes parents en voyageant dans le monde entier. D'ailleurs je suis déjà venu en Suède, je trouve que c'est un très beau pays. J'ai eu l'occasion d'observer des aurores boréales, de nager avec les baleines et même de prendre des bains nordiques. c'est exceptionnel et puis toute les histoires nordiques et les vikings je trouve cela passionnant. Bien-sûr, je ne fais pas des vikings un cliché. Je finis en parlant très vite.

- Vous êtes pleines de surprises mademoiselle la voyageuse. Mais qu'en est-il de vos parents ? Si cela n'est pas indiscret. 

- Ils sont décédés il y a quelques années. Du coup, je vivais avec mon frère dans la maison familiale à Byron Bay. dis-je en me refermant. Et vous ? parlez-moi de vous.  Je demande curieuse en voulant changer de sujet, ma vie ne le regarde pas. Même s'il paraît être quelqu'un de bien, je ne peux pas lui dévoiler tout de moi.

- Je suis le vice-président d'une entreprise familiale, dans l'immobilier. Je suis venu passer quelques jours chez mes parents avant de repartir vivre avec mon frère ainé, Alec, à Los-Angeles. Dit-il simplement. Hanna, ne croyez-vous pas que nous pouvons nous tutoyer à présent ? Nous ne sommes plus des étrangers. 

- Bien-sûr, cela ne me pose aucun problème. D'ailleurs Bill, connais-tu un endroit dans lequel je pourrai trouver un petit job pour quelques semaines ? je ne veux pas rester trop longtemps, je pense m'installer aux Etats-Unis après avoir visité la Louisiane.  

- Heum... je ne veux pas paraître intrusif ni froid, mais la première choses est que tu ne pourras pas trouver un job en si peu de temps pour si peu de temps. La seconde est... Viens habiter chez mon frère et moi ! Dit-il en souriant d'un air adorable. Tu pourrais vivre en coloc avec nous, moi cela ne me pose aucun problème, tu as l'air d'être quelqu'un de bien et tu pourras trouver un job à LA.


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* Förtrollad = Enchanté en suédois. 


Love like a globetrotter's girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant