Ne Meurt Pas Nico

Noël

Nico ouvrit les yeux à moitié aveuglé par le soleil au dessus de lui. Il avait mal à la tête et aux épaules. Il regarda autour de lui, le paysage lui était familier, mais quelque chose n'allait pas ; tout semblait tellement grand, beaucoup plus que d'habitude. Il essaya de se lever, mais sa douleur au niveau des épaules le stoppa. Lorsque qu'il voulu étendre ses bras devant lui, rien n'apparaissait. L'enfant était perdu dans son esprit. Il descendit le regard vers ses pieds, puis fût pris par un élan de panique, ses pieds n'étaient pas ceux d'humains, mais ceux d'oiseaux. Après de multiples efforts, il réussit à se lever et à avancer en direction d'une vitrine où il pouvait voit son reflet, et ce dernier fit complément paniquer Nico, il n'était plus humain mais oiseau, et pas n'importe lequel, il s'agissait de l'oiseau auquel il avait arraché les ailes la veille. Lorsqu'il essaya de parler, seul un roucoulement sortait de son bec, il avait perdu le langage humain. Alors, il se mit à penser ;

Si proche... J'étais si proche de mon rêve..! Sur tout les oiseaux du monde, pourquoi est-ce que je suis devenu celui qui n'as pas d'ailes ? C'est une punition ? Non ! Pas possible, l'oiseau était mort... Enfin... Il me semble... Il était mort n'est-ce pas..? Mais dans tout les cas, comment je suis devenu un oiseau ? C'est un pouvoir ? Où peut être que je fais un cauchemar... Pourtant tout paraît si réel...

Il regardait autour de lui, voyant les gens s'écarter de là où il était, il n'y avait pas beaucoup de monde dehors, la majorité était dans sa maison en train d'ouvrir ses cadeaux de Noël. Il décida d'avancer dans la ville, malgré la douleur de ses ailes perdues. Il voulait essayer de changer d'animal, de trouver un autre cadavre. Il ne voulait pas devenir un insectes, car ce serait trop petit, il voulait trouver soit un oiseau, un chat, ou un chien, mais il savait que ça risquait d'être difficile. Il commença à avancer dans la rue, pensif. Il regardait à certains moments la fenêtre des gens, voyant des enfants déballer leurs cadeaux de Noël au côté de leur famille. Lui aussi aurait voulu vivre ça un jour, il était envieux de toutes ces personnes heureuses.

Nico : Un jour je recevrai un cadeau de Noël...

Même s'il ne parlait plus le langage humain, c'est ce qu'il avait souhaité. Il continua son chemin et sorti de la capitale. Il arriva dans des villages de campagne. Nico avait faim et soif, il savait qu'il n'allait plus tenir longtemps et qu'il allait devoir s'arrêter. Alors qu'il était à bout de souffle, il arriva dans un jardin, et à côté, la maison où la porte fenêtre était entrouverte. Il approcha et vit une petite fille pleurer, un chat inanimé dans les bras. Au moment où elle le remarqua, elle eut d'abord un sursaut et une expression effrayée, puis continua de pleurer en s'approchant légèrement.

Petite fille : toi aussi tu vas mourir n'est-ce pas..? Tous les animaux meurent avant moi...

Elle pleurait encore plus. Elle ne semblait pas être plus grande que Nico, peut être avait elle le même âge, peut être moins. Elle lâcha son chat et s'approcha un peu plus de l'oiseau. Il voulait l'aider, et savait qu'il le pouvait. Alors il s'approcha de du cadavre et lui arracha un petit bout de l'oreille avec son bec. La petite fille s'éloigna d'un air horrifié commença à crier en pleurant de plus en plus, ce qui attira les parents.

Père : Lina pourquoi tu cris.!?

Mère : oh pu... Chérie regarde ! Un horrible oiseau est rentré !

La femme se dépêcha d'attraper la fourche de la cheminée et d'essayer de faire fuire l'oiseau, pendant que l'homme attrapait la prénommé Lina, qui avait repris dans ses bras le corps du chat. Puis ce qui devait arriver arriva, la fourche transperça le volatile, faisant gicler son sang sur le sol. Nico ferma ses yeux, s'abandonnant à nouveau à la "mort". L'adulte jeta ensuite l'objet et l'oiseau enfourché dans le jardin. La petite fille continuait de pleurer.

Père : Lina... Qu'est-ce qu'il s'est passé..?

Lina : C-c'est Neko q-qui est mort e-et l'oiseau est v-venu dans la maison...

La mère, regardant le chat d'un air dégoûté l'arracha des mains de la fillette et le jeta au loin.

Mère : Pourquoi est-ce que tu touches ça ? C'est dégoûtant !

Père : Chérie calme toi-

Mère : Ta gueule ! Lina va te laver les mains tout de suite et arrête de pleurnicher !

À la suite de ses paroles, la femme leva le bras pour frapper assez violement la joue de la petite, qui pleurait encore plus, puis qui parti en courant. Le père, visiblement impuissant la laissa faire. Quand Lina revint, son premier réflexe fut de regarder dans la direction où devait se retrouver son chat, mais il n'était pas là. Elle tourna alors le regard vers sa mère, qui le tenait par les pattes arrières. Alors qu'elle s'apprêtait à le jeter, le chat repris vie et commença à se débattre, puis sauta et pour arriver aux pied de la jeune fille...