Jayde

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Je vois le sang couler de ses mains et je suis pétrifiée sur place. Pourquoi s'est-il infligé ça? Lorsque qu'il me regarde, je n'arrive pas à savoir ce qu'il ressent. Il ne souffre pas et il continue à serrer des poings. Je n'arrive pas à détacher mes yeux des siens et une fois que j'y suis arrivée je regarde ses mains. C'est impossible je ne peux pas le laisser dans cet état alors je m'approche de lui.

        - MAIS QU'EST CE QUE TU AS FAIT? MAIS TU ES COMPLÈTEMENT MALADE!
      
Je prends ses mains en sang dans les miennes et le voit grimacer.

       - C'est rien.

C'est rien! Mais si c'est quelque chose. Là il commence à me taper sur le système vraiment. J'étais inquiète pour lui mais maintenant je suis exaspérée par son comportement. Je ne sais pas exactement pourquoi je suis énervée. Peut être parce que je ne veux pas qu'il s'inflige ça. Mais je ne tiens certainement pas à le laisser comme ça.

          - Non, ce n'est pas rien! Viens on va trouver une trousse de soin. Il est hors de question que je te laisse avec les mains en sang.
         - Mais putain je viens de te dire que ce n'était rien! Fous moi la paix et dégage!

Je suis vraiment désespérée par son comportement de gamin. Alors je lui attrape le bras et l'emmène avec moi. Lorsque nous sommes à l'intérieur, je me retourne vers lui et il me lance un regard noir mais je m'en fiche pas mal.

        - Salle de bain?
      
Il ne me réponds pas tout de suite alors j'attends et il me donne la direction.

        - À l'étage et direct au fond du couloir.

Nous arrivons aux escaliers et nous commençons à monter.

        - Enfaite c'est vraiment bien qu'on aille à l'étage.

Lui et ses changements d'humeur.

         - Pourquoi?

Je m'arrête dans l'escalier, me retourne et le regarde. Il sourit et hausse un sourcil.

          - Parce que nous montons les escaliers.
          - Et alors?
          - Et Bien disons que j'ai une magnifique vu sur ton postérieur.

Je sens que je rougis, je crois même que je suis écarlate. Je suis extrêmement gênée. Alors je monte les escaliers à toute vitesse. Il ne peut pas arrêter deux secondes d'être... d'être lui enfaite. Arrivé à son tour en haut des escaliers, il ricane mais je le gifle et il s'arrête immédiatement. Ah on fait moins le malin.

         - Putain!
        
Il me soulève mais me relâche à cause de ses mains. Je sais qu'il a mal mais il ne veut pas le montrer. Et ses mains saignent encore plus alors je l'emmène rapidement dans la salle de bain. Je cherche comme une hystérique la trousse de soins mais il m'aide et m'indique le tiroir où elle se trouve. Je me muni d'un mouchoir, de bandages et bien-sûr d'un désinfectant. Lorsque je me retourne, il est collé à moi et je ne suis décidément vraiment pas à l'aise alors je m'assois sur le lavabo. Et il se place entre mes jambes. Super comme position! Je prends sa main droite pour commencer. Et la passe sous le robinet afin de nettoyer tout ce sang.
  
           - Je suis désolée si je te fais mal c'est que je n'ai pas l'habitude de soigner les autres.

Mince, j'ai dis une bêtise, il me fixe. Je sais qu'il va me poser une question et je compte bien ne pas y répondre.

        - Les autres?

Je ne réponds pas et prends le désinfectant. J'en met sur un papier et lui applique sur sa main droite. Il ne souffre même pas un petit peu et continue à me fixer. Il continue.

        - Pourquoi les autres?

Ce n'est pas le moment. Ce n'est pas le moment. Ce n'est le moment. Je me le répète encore et encore pour ne pas me mettre à penser à mon enfance mais une larme roule sur ma joue et je sais que je n'ai pas pu me retenir d'y penser. Je sais qu'il l'a vu et ne réagit pas tout de suite. Je ne pense pas qu'il est l'habitude de réconforter des filles et je n'ai pas envie qu'il m'en parle mais j'ai l'impression qu'il veut me dire quelque chose.

          - Qu'est ce qui se passe?
          - Rien.
          - Pourtant je crois bien avoir vu une larme coulée sur ta joue.

Il tend sa main que je viens de bander et il m'essuie la joue. Je suis surprise par son geste. J'ai l'impression qu'il me comprend.

         - Écoute je n'ai pas envie d'en parler.
         - Bien. Alors pour ma main gauche maintenant?
        
Je lui souris et fais de même pour sa main gauche. Une fois terminé il pose ses deux mains sur mes cuisses puis s'approche doucement vers moi. Je commence à sentir son souffle sur mes lèvres et je sais ce qu'il a l'attention de faire mais je ne bouge pas. Lorsque ses lèvres arrivent a leur destination sa main droite passe derrière ma nuque et son autre main entoure ma taille tandis que les miennes passent de par et d'autre dans ses cheveux et sur ses épaules si bien sculptées. Il me colle contre lui et j'arrive à sentir ses abdos se contracter. Je ferme les yeux. Et je suis surprise lorsqu'il enfonce sa langue dans ma bouche afin de chercher ma langue. On s'embrasse langoureusement, ça il n'y a aucun doutes. Il lâche un gémissement et je me rends compte de ce que je suis en train de faire. Mince! Il commence à passer ses mains sous mon t-shirt. Mais je ne peux, je ne suis pas ce genre de fille même si j'avoue que je le désire plus que tout à ce moment là je ne continue pas. Et le repousse. Lorsque nos lèvres ne se touchent plus j'ouvre les yeux et vois qu'il me regarde avec beaucoup de fierté. Et merde! Il sait maintenant que je ne lui suis pas insensible.

         - Je le savais.
        
Je le repousse et descend du lavabo, je suis maintenant face à lui.

         - Tu n'as pas le droit de profiter d'une fille comme ça.
         - Je n'ai pas profité de toi. J'ai juste voulu t'embrasser.
         - Puis tu as également voulu passer tes mains sous mon t-shirt. Et par la même occasion me faire ce que tu souhaites me faire.
         - C'est vrai j'ai voulu aller plus loin. Mais dis moi qui ne le voudrais pas avec une fille comme toi?
         - Mais tu ne comprends pas. Je ne veux pas de toi. Je ne veux pas que nous allions plus loin. J'ai un petit copain.
         - Je ne t'ai pas empêché de refuser mon baiser. Tu as vu que je m'approchais de toi pour t'embrasser mais tu m'as laissé faire, c'est que tu en avais envie.
         - Et bien j'aurais dû t'en empêcher.

          

        
        

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