Souleymane âgé de 56 ans avec sa femme Rama 50 ans vivent dans un quartier modeste de Zinder du nom de Birni. Ils ont deux enfants Salissou 21 ans il est à sa deuxième reprise du BAC, et une fille du Nom de Maïra 18 ans nouvelle lycéenne en classe de seconde. Souleymane avec son travail de maçon ne lui rapporte de moins en moins, chaque jour c'est le même scénario à la maison, il y'a pas assez de quoi manger, sa famille et lui vivent au jour le jour.
Rama : Chérie notre situation m'effraie plus que tout, c'est comme si le seigneur nous punit ici bas.
Souleymane : Continue avec ton seigneur, ça fait des mois, non plutôt des années que moi je prie ce bon Dieu mais en vain. Mes problèmes ne font que s'accumuler.
Rama : Il ne faut pas perdre la foie, c'est dans ce genre de moment qu'il faut endurer et s'armer du courage et continuer de prier.
Souleymane : Je suis fatigué, votre Dieu il ne m'écoute pas je suis fatigué.
Rama : blasphème... Non chérie ne dit pas ça.
Souleymane : Écoute moi je vais au chantier, la nourriture d'hier là faut chauffer ça et donner au enfants, moi je n'ai pas de quoi payer du pain et du lait ce matin.
Sur ce Souleymane sortit laissant sa femme dans la chambre.
Maïra : Papa tu sors déjà?
Souleymane : Oui Maïra qu'est-ce qu'il y'a?
Maïra : Bon c'est pour les 1000 franc du COGES pour l'école, le proviseur insiste pour qu'on paye sinon nos copies de devoir et composition ne seront pas corrigées.
Souleymane : Humm !!! A mon retour on verra ça après.
Au même moment quand il fut dehors , il croisa son fils Salissou revenant du terrain de foot.
Souleymane : Toi tu n'as pas peur d'arriver en retard à l'école avec vos match de foot matinal là
Salissou : Non papa je suis habitué et je me débrouille plutôt bien pour pas arriver en retard. Et au faite papa je..
Souleymane : S'il te plaît arrête je sais l'argent de COGES, Maïra m'a dit on verra ça après..
Salissou : Non moi j'ai d'autres préoccupations plus que ça papa.
Souleymane : Salissou à ce soir.
C'est devenue la routine pour lui, de faire ce petit mensonge à ses enfants et même à sa femme des fois pour pourvoir sortir de la maison sans avoir à donner des sous, des sous qu'il a même pas. Et chaque fois qu'un sujet qui parle de l'argent refait surface, il fait tout son possible pour éviter la conversation.
Une fois arrivé au Chantier il trouva son apprentie Adam assis :
Souleymane : Ehhh mais Adam qu'est-ce que vous attendez pour commencer et où sont les autres?
Adam : Wlh chef ça ne va pas moi même j'ai eu du courage pour rester, il disent qu'ils n'en peuvent plus de ce travail.
Souleymane : Ils m'abandonnent là alors que je propriétaire cet édifice me met la pression, il veut à tout prix que je finisse sinon il risque de me chasser et amener un nouveau maître maçon continuer à ma place. Et tu sais bien ça ne sera pas bien pour nous, nos familles comptent sur nous.
Adam : Je sais tout ça, mais chef maintenant on est deux et je ne vois pas ce qu'on peut faire à deux ici.
Ce jour là le propriétaire du Chantier Elhadji Garba a surpris Souleymane sur son lieu de travail pour voir où en était les travaux. Par malheur au même moment de son arrivé il avait tout entendu de la conversation entre Souleymane et Adam.
Elhadji : Assalamou Alleykoum !!
Souleymane : Ameen Alleykoum Salam... ah Elhadji bonjour.
Adam : Bonjour Elhadji .
Elhadji : Souleymane j'ai entendu tout de votre discussion et vraiment ça ne m'a pas plu, tu sais je veux que les travaux finissent vite, mais avec toi ça traîne. Je suis donc dans l'obligation de confier les travaux à un autre maître. S'Il vous plaît quitter les lieux.
Souleymane : Mais Elhadji donne moi juste une journée, je vais trouver des petits pour qu'on puisse continuer.
Elhadji : Ma décision est déjà prise Souleymane. Débarrasser le plancher.
Et Elhadji s'en alla les laisser.
Adam : Ce monde est trop injuste, le minimun qu'on cherche juste pour avoir de quoi se mettre dans la bouche on y arrive pas. Et ces gens au sommet du gouvernement ne font que voler le pays. Tchrrr Chef moi je rentre à la maison...
Souleymane : Mais qu'est-ce que je vais faire maintenant.
Et le téléphone de Souleymane se mit à sonner. C'était Aminou le propriétaire de la maison que Souleymane loue.
Souleymane : Oui allô...
Aminou : Écoute je ne veux rien entendre de ta part, j'ai assez entendu demain tu me payes mes cinq mois de loyer sinon je te mets à la porte toi et ta famille. Ça fait 150 000 .
Souleymane : Mais Aminou ...
Aminou : Je te dis y'a pas de mais qui tient demain je veux mon argent sinon tu fais tes valises toi et famille VOILÀ.
Et il raccrocha..
A Suivre...
Lisez, commentez, votez s'il vous plaît 😄😉😉
VOUS LISEZ
Une Famille
Non-FictionC'est l'histoire d'un père de famille qui tente tant bien que mal pour mettre sa famille à l'aise loin des besoins. Mais la réalité est tout autre, et il est prêt à tout pour le bonheur des siens.