Depuis deux heures, je réfléchissais encore et encore aux paroles que j'ai prononcées à l'égard de Mélissa. Je suis rongé par les regrets, consciente que mes mots ont pu dépasser les limites. Rien ne me tourmente plus que de voir quelqu'un souffrir, surtout lorsque je suis l'origine de cette douleur. Mon intention était simplement de la faire réfléchir, de lui faire entendre raison.
La nuit dernière a été d'une longueur interminable, remplie d'interrogations incessantes.
D'une part, la réaction énigmatique du prince à mon égard qui m'a laissée perplexe. D'autre part, la remise en question de ma propre attitude envers Mélissa, me demandant si j'avais agi de manière juste et équilibrée.
Une confusion s'est aussi emparée de moi. Le sujet du prince, et malgré tous mes efforts pour trouver des réponses quant à la réaction récente de ce dernier , je me heurte toujours d'incompréhension. Les mystères qui l'entourent demeurent intacts, échappant à ma compréhension et me plongeant dans un abîme d'incertitude.
Je soupire en me levant péniblement, sentant le poids de la journée précédente qui a pratiquement épuisé mes forces. Néanmoins, je rends grâce au divin pour cette nouvelle journée qui m'est offerte et pour la grâce que j'ai de travailler ici. De tout mon cœur, j'espère que cette journée se déroulera selon sa volonté et que je saurai être plus attentionnée dans mes paroles envers les autres . Il n'est pas digne de moi, en tant que chrétienne, d'être maladroite dans mes interactions.
Je prie également pour que cette journée de travail se déroule naturellement, sans accroc.
Ensuite, je rejoins les filles qui s'affairent déjà à préparer le petit-déjeuner royal. Je ne tarde pas à me joindre à elles.
Moi: bonjour les filles.
Julie: bonjour Merveille, as-tu bien dormi ?
Julie était la seule à me répondre et je me sens mal d'avoir parlé si durement à Mélissa. Je voulais juste lui faire comprendre mon point de vue.
Moi : Mélissa, je suis désolée pour hier, ce n'était vraiment pas mon intention.
Elle se tourne vers moi, le regard ferme.
Mélissa : pas besoin de tes excuses. Tu m'as dit ce que tu pensais réellement de moi depuis un certain temps, je m'en souviendrai.
Moi : Je voulais juste te faire entendre raison.
Mélissa : très bien !
Elle dit avant de quitter précipitamment la cuisine. Est-ce que ma phrase l'a autant blessée ? Cela n'est il pas claire ? Bien sûr que mes mots l'ont blessé. Et je me sens si mal. Je ne savais pas comment réagir pour qu'elle me pardonne. C'est moi qui suis en tord, et même s'il faut que je lui cour après pour qu'elle me pardonne alors je le dois.
Moi: ce n'était pas mon intention Julie.
Confiais je anxieusement.
Julie: Fais attention la prochaine fois, Merveille. Melissa a vraiment été blessée par ce que tu lui as dit.
Moi: Je ferai attention, je te le promets.
Julie: J'essaierai de lui parler une fois que nous aurons terminé. Maintenant, dépêchons-nous de tout mettre en place avant que la famille royale ne descende.
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le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )
Roman d'amourAu cœur d'un monde empreint de mystère et de splendeur, Merveille, une jeune chrétienne de 21 ans, se voit offrir une occasion extraordinaire : travailler dans le majestueux palais des Akzak's. Dotée d'une grâce naturelle et d'une sagesse au-delà de...