On ne compte plus nos inlassables insomnies,
Dopés que nous sommes par des pilules,
Dont à l'appel, on répond oui,
Cramponnés aux barreaux de notre cellule.
Les jours s'enchaînent à l'identique,
Cette routine monotone, cyclique,
Un seul but, payer crédits et factures,
Joindre les deux bouts sans trop de fractures.
Je converse avec des gens comme moi, anodins,
Conscients de ce lancinant déclin ;
Peut-on encore montrer qu'on existe,
Alors que le miroir de la société renvoie du triste ?
Métro, boulot, dodo... Perpétuel engrenage,
Dans lequel on n'est que des petits riens,
On est prêt à plier bagage,
Mais on attend toujours le prochain train.
Amphétamines et Extasie pour se donner la pêche,
Lexomil et Valium pour chasser les angoisses ;
Atteindre ce sommet, c'est ouvrir une brèche,
Dont le bout s'avère être une impasse.
Sous leur contrôle toujours plus imposant
On cherche une lumière, désespérément ;
Dans tous ces contre-jours amers,
On cherche un remède à ce calvaire.
Je crache mon venin face à ce destin,
Ces poisons qui circulent dans les veines,
En entraînent trop vers la fin,
Et nous nourrit d'une infinie haine.
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Dans l'intimité de la dépendance
PoetryUn plongeon dans la dépendance à la drogue, les ressentis, la sensation de manque, l'envie de s'en sortir mais ne sachant pas par quel moyen...