Je grelottais, assise sur le toit de la fac, Lucas à mes côtés, il plaça sa veste sur mes épaules et me pris dans ses bras pour me réchauffe, frottant ses mains dans mon dos. Nous étions là depuis un moment, je ne peux même plus dire depuis quand.
On m'avait pourtant mis en garde lorsque je parlais de Lucas, me disant de me méfier de lui... mais j'aimais ce garçon, du moins j'y étais très fortement attachée. Il agit comme l'homme qui devait me protéger lorsque j'étais jeune. Je ne dis pas que pour moi il est comme un père ou un frère mais sa présence me rassure.
J'ai toujours vécu avec ma mère seulement, j'ai jamais vraiment eut de petit ami ou été en couple, j'avais un jour, embrassé un garçon, mais il se foutais allègrement de moi et jouais de mes sentiments. J'ai déjà été amoureuse, mais rien ne se passais, souvent car je n'avais pas le courage de dévoiler mes sentiments.
Le froid qui me pinçait le nez et me rougissait les joues s'estompait lorsque Lucas me prenait dans ses bras, je posais la tête sur son épaule et inspira avant de soupirer longuement.
C'était devenu une habitude de venir nous asseoir ici tous les deux, j'aimais être avec lui.
Lorsqu'on se relevait pour rentrer, il me prit par la main et vint poser ses mains sur mes hanches, nous nous regardions de longues minutes, que nous ne voyions pas passer.
Il retira une main de ma hanche pour la poser sur ma joue et réchauffer ma pommette en la caressant de son pouce.
Il fixait mes pupilles délicieusement, la tête légèrement penchée sur le côté, il inspectait chaque nuance de vert qui décorait mes iris.
Il approcha doucement son visage et posa sa deuxième main sur ma joue.
Il posa ses pouces sur mes lèvres et déposait les siennes sur ces derniers. Il recula son visage et admirait ma mine boudeuse. Voyant qu'il était fier de ce qu'il venait de faire je lui tournai le dos, croisant les bras. Il entoura ses bras autour de ma taille et déposa un léger baiser dans mon cou. Je souriais, rouge.
Il attrapa ma main et me fit pivoter d'un demi tour.
Cette fois dans un élan beaucoup plus rapide, il posa ses deux mains dans ma nuque et m'embrassa. Mouvant ses lèvres, je répondis délicatement à son baiser.
J'étais bien, j'étais heureuse, je me sentais aimée, importante aux yeux d'au moins une personne.
Il rompit le silence et murmura à mon oreille :
"Je t'aime."
Une petite larme vont se former au coin de mon œil et rouler sur ma joue. Il l'essuya et déposa un baiser à l'endroit où une fraction de seconde auparavant, une larme de joie coulait.
