« A quel moment s'achève l'enfance ? Certains répondront vers dix ou onze ans, d'autres diront que ça dépend de chacun. Quand à moi je pense quelque chose de très subjectif, la mienne c'est arrêté tôt. A partir du moment où un enfant n'est pas heureux, c'est que ça n'en est pas vraiment un. ». C'est ce que j'avais confié à mon psychologue peu après que mes parents m'aient enlevé du collège pour me faire l'école à la maison. Tous les matins dans mon lit je repense à cette période. Cette période qui a bien duré sept ans. Où dès que je sortais de chez moi et que je croisais mes camarades de classe, je me ramassais une pluie de pierres et même des coups violents sur tout le corps. Les insultes filaient dans leurs bouches telles de l'eau qui coule « AAAlexa, Non je veut dire AAAbrutie » « AlexAbrutie » chantaient-ils en choeur la plupart du temps.
Je me lève de mon lit rompant mes sombres pensées et ouvre ma fenêtre pour que l'air frais de l'aube, rafraichisse ma chambre. Je franchis le long couloir qui mène sur notre grand séjour en faisant attention de ne pas réveiller le reste de ma famille. La maison est toujours bien rangée et sent encore le neuf du déménagement. Je m'assieds devant un bol de céréales, sur cette magnifique terrasse avec vue sur l'océan. Je ne me lasserai jamais de Los Angeles c'est tellement mieux que New York. Sept heures passée, mes parents et mon frère ne se réveilleront pas avant huit heures. Fin prête, j'enfile un petit gilet en soie par-dessus mon maillots de bain une pièce et file, en laissant un petit mot sur la table.
Partie me changer les idées
à la plage, la rentrée est dans 2
jours, j'ai plus beaucoup de temps
BISOUXXXXX
Lex
En effet la rentrée est dans deux jours, et j'ai d'ailleurs beaucoup d'appréhension vu que ça fait trois ans que je n'ai pas mis les pieds dans une école. Mais maintenant je me sens prête, j'ai pris en maturité et surtout en caractère, je ne me laisserais plus marcher sur les pieds. Je marche plus d'un kilomètre, passant devant des villas semblables à la nôtre quand je tombe sur une habitation que personne ne pourrait louper tellement elle est immense et différente des autres. Un camion de déménagement est garé juste devant. Je découvre un jeune homme de corpulence moyenne penché à l'intérieur, il attrape un gros carton et se retourne difficilement, quand il trébuche et manque de tomber sur un petit garçon aux cheveux blonds platine.
- Putain tu peux pas arrêter de te mettre dans mes pattes Clay !
Cris le jeune homme d'une voix grave. Encore énervé il tourne la tête vers moi qui n'avais pas bougé d'un poil depuis quelques minutes. Ses yeux d'un bleu clair étincelant virant au vert se fixèrent sur les miens, son visage était marqué de petites cicatrices sur le nez, en dessous de l'oeil droit et une dernière à l'arcade droite. Je me sentis frissonner.
- Bonjour.
Je m'esclamais timidement par politesse.
- Bonjour !
Ce n'était pas la voix du jeune homme qui avait retenti, mais celle du petit blond.
- Ne parle pas aux inconnus aller va plutôt voir Andrew, vous vous complétez bien.
Dit le grand gaillard désagréablement. Ça phrase me déchira, comment peut-on être aussi malpolie. Il me lança un dernier regard noir et continua son chemin, portant le carton à bout de bras. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je ne put retenir mon énervement.
- Ça achète la plus chère villa du quartier et c'est même pas capable de dire bonjour.
Sur ce, il posa le carton à ses pieds et s'approcha à grands pas vers moi. Quand il se retrouva à à peine trente centimètres de mon corps j'eus un nouveau frisson.
- Écoute, je connais bien les filles comme toi.
Chuchota-t-il d'une voix toujours aussi grave et menaçante.
- À ouais je savais pas que tu me connaissais mieux que moi, alors quel genre de fille je suis ?
Je continuais de fixer durement ses yeux et put apercevoir une troisième couleur, du jaune.
- Tyler, laisse la tranquille maintenant ok !?
Vint me sauver une voix en provenance du perron de leur porte. Il fit un pas en arrière toujours aussi énervé.
- Tu n'es qu'une fille à papa qui a tout ce que tu veux depuis que tu es née, tu ne sais même pas à quel point le monde peut être horrible et tu viens me bassiner pour un simple bonjour.
Comment ose-t-il me coller une personnalité totalement différente de moi. Il ne sait rien de mon passé et rien de mon présent, à quel point chaque jour je lutte contre la fille que j'étais avant, la petite abrutie comme disaient les autres, pas capable de se faire des amis, toujours toute seule. Je ne peux rien répondre je suis bloquée. Je me concentre pour ne pas pleurer. Mon coeur s'accélère. Quand tout d'un coup le lien qui opposait nos yeux se rompit. Un nouveau jeune homme de la même corpulence est apparu de dos pour le pousser et l'écarter de moi. Il lui parlait calmement mais je ne put entendre ce qu'il disait, tout était confus. Je ne pouvais plus rester ici, j'étouffais, ce stress que je ressentais il y a quelques années avait repris possession de moi. Je me retournais et parti à grands pas. Heureusement que la plage n'est qu'à deux pas de la rue où je me trouve car je ne pourrais pas rester debout plus longtemps. Quand mes pieds touchent enfin le sol, je sens une vague de chaleur et de pouvoir m'envahir. Je me rapproche de l'eau et m'assieds, laissant les vagues chatouiller mes pieds de temps en temps. Je suis définitivement nulle, je pensais que tout serait différent, hélas la première personne que je rencontre j'en fais mon ennemi, je suis bien bête. Environ une heure plus tard je me lève et me dirige vers l'extérieur de la plage. Je remonte la rue de tout à l'heure en changeant de trottoire pour ne pas recroiser directement je garçon de tout à l'heure qui d'après ce que j'ai pu entendre pendant notre dispute s'appelle Tyler. Je rentre chez moi paisiblement, la tête encore pleine de ma ressente dispute avec ce Tyler.
*
Je me réveille en suffoquant comme tous les matins, fatiguée de tous les cauchemars de la nuit. Je me rappelle que ce matin c'est la rentrée et saute du lit, toute revigorée. Je me retrouve très vite devant le lycée, un peu en avance comme à mon habitude mais je vois déjà quelques élèves entrain de regarder les fiches qui annoncent les classes, je m'y avance tranquillement. J'arrive devant une feuille ou je découvre enfin mon nom LENDER Alexa inscrit entre un certain LEBER Lenny et un MARKS Andrew.
- Tu es donc l'une des nouvelles ?
Retentit une voix aux assonances féminine derrière moi. C'est une fille un peu plus grande que moi, métisse coiffée d'un gros chignon.
- Moi c'est Ashley, c'est un petit lycée on sait directement qui est nouveau.
- Très bien, moi qui espérais passer inaperçu, si nom appelle-moi Lex.
Je lui réponds heureuse de parler à une fille de mon âge. Elle s'éloigne en m'énumérant les ragots qui concerne le lycée, nous dirigeant vers un banc qui donne face à la grille d'entrée.
- Oh, regarde eux aussi ils me paraissent nouveaux en plus ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, on pourrait aller leur parler !
Je lève doucement la tête et me fige. Deux Garçons aux cheveux brun marche côte à côte mais à bonne distance. L'un d'eux a les cheveux parfaitement coiffés avec du gel sur le côté. Quant à l'autre sa coiffure est désordonnée et quelque chose le distingue de son collègue. Il a trois cicatrices, une sur le nez, une autre sous l'oeil et une dernière sur l'arcade. c'est Tyler.
- Crois-moi, ils n'en valent pas la peine.
Lui dis-je durement, pleine de panique.
- Tu les connais ?
- Entre autres.
Je baisse les yeux priant pour qu'elle ne décide pas d'aller les voir, quand la sonnerie me sauva. Nous nous dirigeons vers les salles de classe. Malgré la visite que le proviseur m'a faite faire la semaine précédente j'ai encore du mal à le repérer. Heureusement qu' Ashley est là.
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De zéro à l'infini
RomanceAlexa, ou plutôt Lex, emménage pendant les grandes vacances à Los Angeles, un environnement bien différent de celui de New York. Elle s'apprête à faire sa rentrée au lycée, après avoir fait 3 ans d'école à la maison. Elle tente tant bien que mal de...