Dream or Not ? What happened ?

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Il était assis sur un siège ressemblant à un trône, me regardant de haut avec un léger sourire en coin.
Je suis tellement heureuse, l'homme que j'aime plus que ma propre vie est à moins de deux mètres de mon enveloppe corporelle.

- Tu es enfin là. Juste devant moi. Haha depuis le temps que je te cherche, toi que j'aime tant. J'ai tout fait pour toi, j'ai dévié tous les test psychologique que l'on m'a fait passer, fait tourner en bourrique tout les psychologue pour leur prouver que tout allait bien chez moi, que je n'étais pas malade.

- Pourquoi avoir fait tout ça juste pour moi ?

- Car je t'aime ! Depuis la première fois que je t'ai vu je suis obsédée par toi, ton visage, ta peau blanche, tes fines lèvres que j'ai envie de faire miennes, tes mains parfaites tachées de sang, tout. Depuis la première seconde je veux absolument tout de toi.

- Tu es folle, tu le sais ça ?

Je ris à sa constatation. Je ne suis pas folle, nous n'avons juste pas la même vision du monde. Je suis aussi comme tout le monde. Je suis juste une poupée comme les autres en apparence, mais intérieurement vide de conscience et de raison. Une poupée défectueuse.

- Viens, approche.

Je fais ce qu'il me dit et m'arrête juste devant son siège. Son sourire s'agrandit tandis qu'il se redresse légèrement.

- Pourquoi t'arrêtes-tu ? Viens encore plus près, crazy doll.

Plus près ? Mais plus près c'est impossible à moins de te toucher. Tu me demandes de faire entrer en contact nos deux corps ? Vraiment ? Tu m'y autorises ? Haha. Je suis si heureuse.

- Viens là, ma crazy doll.

Je m'assois sur ses genoux. Comme il me l'a demandé.

- Regarde devant nous.

Je tourne ma tête face à nous et remarque que le sol sur lequel je marchais quelques instants plus tôt était maintenant une pile. Une pile de corps sans vie sur laquelle nous étions posés.
Parmi ces corps je peux distinguer ceux de mon père  et d'autre personne dont le visage me dit vaguement quelque chose.

- Ça, tu vois, c'est tout ce que tu as fait pour moi. Je suis tellement fier de toi ma poupée préférée.

Un sourire se forme sur mon visage. Il est fier de moi ? C'est si plaisant de le savoir.

- Mais je n'en ai pas assez. Il m'en faut plus.

Je sens dans ma main un poids. Je baisse les yeux et y vois un pistolet. Mon regard se tourne de nouveau vers lui. Que dois-je faire avec ça ?
Il me fait un petit signe de tête pour le dire de regarder devant moi.
Ma mère. Ma douce maman. Celle qui m'a, portée, nourrie, élevée, aimée. Que fait-elle là ?

Je sens ses baisers se déposer dans le creux de mon coup et sa voix me murmurer :

- Que serais-tu capable de faire pour moi ? Jusqu'où pourrais-tu aller ?

- Tout ce que tu voudras, tu n'as qu'à le demander et je le ferais.

- Vraiment ?

Un léger rire s'échappe de ses lèvres avant qu'il ne relève la tête pour venir me chuchoter à l'oreille :

- Alors tues-la ma poupée. Tu en es capable n'est-ce pas ? Pour moi tu ferais tout n'est-ce pas ?

Mon regard se redirige vers ma mère. La tuer ?

- Elle est une entrave à notre amour. Si elle apprend qui je suis, elle ne voudras que nous séparer. Tu veux que ça se termine comme ça ? C'est nous ou elle, poupée, choisis  bien.

Je jette un regard hésitant vers l'arme dans ma main. Nous ? Elle ?
Elle est ma mère, la seule personne de ce monde qui m'a aimé. Mais elle veut m'empêcher de l'aimer ?
Lui, l'homme parfait, celui qui me fait frissonner rien qu'en entendant son nom ?

Non. Personne n'a le droit de faire ça.
Personne n'a le droit de nous séparer. Même pas elle.

Mon regard se fait noir tandis que la colère monte en moi à une vitesse impressionnante.
Je lève mon arme et la pointe vers elle.

Personne n'a le droit de nous séparer.
Ceux qui essaieront seront juste des ennemis à éliminer.

Je vise puis j'appuie sur la gâchette.
Un coup. Du sang. Un corps en plus.

- Bon choix poupée. Maintenant il serait temps de te réveiller tu ne crois pas ?

Je sens mon corps devenir lourd puis ma vision se brouille. Que ce passe-t-il ?
Les décors se brise, je ne distingue plus aucune forme puis un mal de crâne intense me prend.
Je ferme fortement les yeux et tien ma tête.

Quand je reviens à moi, je me trouve dans mon salon.
Du sang sur le sol et les murs, les vases explosés, le canapé éventré.
Les seules choses qui n'ont pas changée ?

Le pistolet dans ma main et les corps morts dont le sang est en train de s'échapper.

What happened ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant