Contes enchantés, personnages effrayés, sombres vérités.

Égarée

Cette nouvelle est à imaginer avec cette musique :

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Elle s'appelait Lou. Une petite fille de onze ans, vivant avec sa grande soeur. Elle est notre héroïne et je vais vous conter son étrange aventure nocturne...

Elle se promenait avec sa sœur Elizabeth. Mais elle la surnommait Liz. Il commençait à se faire tard et elles allaient rentrer. Mais Lou fut attirée par un petit chat noir. Elle le suivit et s'éloigna donc de sa sœur. La nuit tomba. Il n'y avait plus personne dans les rues. Il y avait juste Lou et le chat avait disparu. Notre petite héroïne n'avait pas peur. Elle n'était pas une trouillarde ou une lâche. Elle se mit alors à chercher sa sœur. Il faisait sombre et froid. Heureusement, notre jeune héroïne était couverte avec l'écharpe de son frère disparu ; Lionel. Elle ne trouva pas sa chère sœur. Elle trouva autre chose... Une étrange créature. Elle ressemblait à un cerf mais avec des crocs semblables à celles d'un lion féroce. Elle avait également des oreilles de lapin et des griffes de chat. En plus de ça, cette véritable chimère était plus noire que la nuit. On ne voyait que ces crocs luisants et ses yeux blancs et vides. Sous un lampadaire, cette créature dévorait un humain. Un vieil homme. Lou s'approcha de la chimère. Elle n'était pas effrayée.

"Pourquoi manges-tu cet homme ?

-Pourquoi ne le ferais-je pas ? répondis la créature.

-A-t-il fait quelque chose de mal ? Était-il méchant ?

-Non, il ne l'était pas. Je le mange parce que j'avais faim et je l'ai aperçu sur mon chemin.

-Mais... Il avait une vie, non ? demanda la jeune Lou.

-Je ne sais pas, mais il était vieux. Il n'avait plus beaucoup de temps devant lui. Je n'ai fait qu'accélérer le processus. Puis-je terminer mon repas, petite ?

-Oui. Au revoir, monsieur le monstre.

-Au revoir, petite humaine."

Notre chère Lou laissa donc le monstre finir de dévorer le vieil homme. Elle partit, continuant sa recherche dans la sombre nuit d'hiver. Elle marcha pendant de longues secondes. De longues minutes. Une courte heure. Elle ne trouva pas sa sœur. Elle rencontra une deuxième créature de la nuit. Cette fois-ci, on aurait dit un ours. Un ours avec des pics plantés dans le dos. Il était également plus noir que la nuit et avait des crocs luisants et acérés. Sans oublier ses yeux blancs et vides. Il se trouvait sous un lampadaire non loin de notre héroïne. Cette dernière se dirigea vers le monstre. Il était en train de manger un homme, visiblement jeune. Il portait une tenue de chasseur.

"Pourquoi manges-tu cet homme ? demanda Lou.

-Il m'a attaqué avec des pieux. Alors je me venge.

-Qu'est-ce c'est, une vengeance ?

-C'est lorsque quelqu'un t'a fait du mal et que tu lui fais du mal en retour. Comme ce que je fais actuellement, lui répondit l'étrange bête.

-Alors, tu ne fais rien de mal ?

-Non, je ne fais rien de mal. Puis-je finir mon dîner ?

-Oui. Au revoir, monsieur le monstre.

-Au revoir, petite humaine. Et ne fais rien de mal en route."

La jeune enfant continua son chemin. Elle se mit à réfléchir sur ce qu'on dit les deux bêtes. Elle en était un peu perdue. Si on en a besoin, tuer quelqu'un qui n'a rien fait de mal est mauvais ou bien ? Doit-on tuer seulement si c'est une vengeance ? Elle était perdue et ne savait plus quoi penser de la justice en ce monde. Après avoir marché un moment, elle s'arrêta et vit un homme se tenir sous un lampadaire. Il portait un grand manteau noir et un chapeau. Comme pour les autres bêtes, on ne voyait que ses yeux blancs et ses crocs. Il dévorait un enfant. Lou n'arrivait pas à voir si c'était une fille ou un garçon. Elle s'approcha.

"Pourquoi mangez-vous cet enfant ?

-Parce que j'en avais envie, ma chère.

-Ma sœur dit toujours que si on fait ce qu'on veut, la justice va nous tomber dessus.

-Oh, tu sais, la justice ne dépend que d'une seule et simple chose. 

-Laquelle ? demanda notre chère Lou.

-La valeur de la vie, jeune fille. Chaque être vivant dans ce monde a un avis différent là-dessus. C'est de ça dont dépend vraiment la justice. Il suffit donc de tomber sur un juge trouvant la vie belle est magique.

-La valeur de la vie... Quel est votre avis à vous, monsieur ?

-Je trouve la vie stupide... Alors autant en faire ce qu'on en veut. C'est pour cela que je n'ai pas peur de la soi-disent justice.

-Je vois... Je vous laisse, monsieur. Au revoir.

-Au revoir, très chère."

La jeune Lou partit, réfléchissant encore à tout cela. Elle marcha encore longuement. Pendant peut-être deux ou trois heures. Les lampadaires s'éteignirent. Il faisait toujours nuit, mais le matin arrivait. Il devait être près de quatre heures du matin. Lou rencontra d'autres créatures. Chacune lui disait ce qu'elle pensait de la justice, de la vie et de sa valeur. Notre jeune amie était bien embêtée ; elle ne savait plus ce qui était bon ou mauvais. Elle revit le même chat noir que lorsqu'elle était avec sa sœur. Elle le suivit. Elle arriva donc dans un terrain vague, dans l'obscurité de la nuit. Le chat n'était plus un chat. Il était comme une de ces créatures de la nuit. Il faisait à présent près de deux mètres et son pelage était bleu et brillant. On aurait dit une nuit d'été parsemée d'étoiles scintillantes. Il n'avait pas de crocs mais avait bel et bien des yeux blancs et vides. Il fixait la jeune enfant, sans un mot. Cette dernière s'approcha de lui.

"C'est toi qui a voulu me faire voir tous ces monstres, n'est-ce pas ? Pourquoi ?

-Pour te montrer.

-Mais... Me montrer quoi ? demanda Lou, ne comprenant pas.

-Te montrer que tu n'es pas la seule à avoir abandonner l'existence et sa valeur. Je t'ai longuement observée, petite. Et tu es seule. Tu es toujours seule.

-Je ne le suis pas. Il y a ma grande sœur. Mon frère a disparu mais je le retrouverai !

-Elizabeth et Lionel, je me trompe ?

-Non, tu ne te trompes pas. Ce sont bien eux et ils sont avec moi ! Je dois retrouver ma sœur, je me suis perdue à cause de toi ! s'écria-t-elle.

-Tu étais déjà perdue. J'ai une question pour toi, petite. Qui es-tu donc ?

-...

-Qui es-tu ?

-... Une petite fille qui a abandonné l'existence. Une petite fille qui s'est inventé des proches. Une petite fille seule et égarée qui s'est construit une fausse vie."

Le soleil se leva quelques temps plus tard. Notre jeune fantôme partit errer dans les rues de sa ville natale.

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C'était mon premier conte ! Oui, je sais, c'est pas très joyeux. Mais je préfère les trucs glauques. 8D Oui la fin n'est pas... Voilà. Mais vous le savez bien, j'ai du mal à ne pas oublier des détails, des précisions, et les histoires longues... J'ai du mal, sans oublier que je fais souvent des incohérences ! Bref, j'espère tout de même que ce conte étraaannnge vous a plu !