4-La canne à pêche

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Bonjours Simon.

Le garçon ouvrit les yeux. Cela faisait 3 264 jours que Jackson le réveillait ainsi tout les matins. Ou bien 3270? Il soupira. Cela importait peu pour le moment. L'important c'était de manger.... Se lever, manger, courir, manger, entraînement, manger et dormir... C'était là sa triste routine.

Il se leva donc, mais avant de faire quoique ce soit, il pris un couteau posé sur sa table de chevet et marqua le mur d'une autre ligne.
Il les compta toutes.... C'était bien la 3 264ème journée qui passait depuis la mort de ses parents.

Il regarda le couteau dans sa main. Il savait que ce geste était lâche, mais sa vie ne ressemblait plus à rien. Alors pourquoi pas?

Simon tendit son bras gauche vers l'avant et y plaça le couteau. Il pris une grande inspiration et coupa. Du moins, il essaya. Mais son corps refusait de lui obéir.

Sérieusement Simon? Tu pensais vraiment que j'allais te laissé nous tuer? Depuis tout ce temps et toutes ces tentatives, tu aurais dû comprendre que jamais tu ne réussirais.

- Saloperie! S'exclama le garçon en lançant l'arme à travers la pièce.

Cette dernière se ficha dans un mur dans un bruit mât.

Tu sais que ça ne te sert à rien de te fâcher comme ça. Je fais parti de toi et rien ne pourra me faire partir. Petit sot.

Simon frappa dans un mur et y fit un trou par inadvertance. Il respirait rageusement. Le garçon retira sa main lentement et descendit pour sortir de la maison.

Les fondations du bâtiment étaient déjà dans un piteux état quand il s'y était installé, mais ce n'était rien à comparer à maintenant. La maison tenait à peine debout et elle menaçait de tomber à tout moment. Les planche de bois étaient pourries et les meubles avait été dévoré par les mythes. Seulement, Simon s'en contre fichait. Si la maison tombait sur lui, il pourrait enfin mourrir et si, par miracle il survivait, il n'y avait rien d'important à ses yeux dans ce bâtiment.

Le garçon ramassa un sac de toile et fit une ronde des quelques pièges qu'il avait posé dans la forêt. Il avait de belles prises; deux lièvres assez grassouillet, une perdrix et quelques écureuils à moitié décapités. Il déposa le tout dans le sac et retourna vers la bâtisse en décomposition.

Dans la cuisine, il défit les morceaux de viande et mis de coter la fourrure et les os. Quand il eut fini, il piqua la viande avec des brochettes pour ensuit les faire cuire au dessus d'un feu qu'il avait parti avant d'aller vérifié les pièges.

Puis, il pris la direction de la rivière, à gauche de sa maison. Il s'y lava les mains. Une fois cela fait, il se releva. Simon pris la canne à pêche qu'il s'était fabriqué il y avait de cela quelques années. Il l'a laissait toujours prêt de la rivière pour s'éviter du transport de matériel.

Le jeune homme lança sa ligne et profita du silence. C'était l'une des rares fois où Jackson ne venait pas le déranger.

Qu'avons-nous pour manger aujourd'hui ?

- Ça t'ennuierais de te la fermer des fois? soupira Simon.

Tu m'aimes bien. Et tu le sais, c'est ça qui te dérange le plus.

- Pourquoi j'aimerais la personne qui me donne envie de mourrir?

Parce que je te tiens compagnie.

- Mensonge, à chaque fois que tu dit quelques que chose c'est pour me manipuler!

Il n'eut pas de réponse

- C'est ça, ne répond pas, c'est mieux comme ça, grogna-t-il.

Il serra sa canne dans ses mains. Il osait dire qu'il l'appréciait? Premièrement, il s'était incrusté dans sa tête il y avait de cela dix ans, il l'avait ensuite persuadé que ses parents ne l'aimai pas et il lui avait pourris l'existence pendant les huit dernières années. Et il venait lui dire qu'il l'appréciait?

- Saloppart!!!! Hurla Simon.

CRAK!!!

Il regarda ses mains. Sa cannes à pêche était cassée en deux.

- Merde! Bravo Jackson, regarde ce que tu m'as fait faire! Accusa le garçon.

Tu l'as brisé tout seul, Simon.

Enragé, il lança les débris dans l'eau en hurlant. Puis, il pris une pierre assez volumineuse et se frappa sur la tête. En fait, il essaya... À chaque fois qu'il arrivait pour frappé son crâne, son bras se bloquait.

- JACKSON!!! LAISSE MOI MOURRIR!! Hurla le garçon.

Il n'eut pas de réponse. Simon essayait toujours de se frappé le crâne, mais il se stoppa quand il entendit un craquement de branche.

- Qui est là?

Aucune réponse. Simon regarda autour de lui, mais ne vit rien.

- Est-ce que tu détecte quelqu'un Jack? demanda-t-il à sa conscience.

Étrangement, on ne lui répondit pas non plus. Simon eut l'espoir pendant quelques secondes que ce psychopathe soit sorti de sa tête, mais il ne savait que trop bien que ça ne pouvait être ça. Il regarda autour de lui. Cette situation lui semblait familière, mais il ne se savait pas pourquoi. Alors qu'il écoutait la forêt, pour s'assurer qu'il était bien seul, un deuxième craquement retentit. Dans sa tête, le silence régnait, ce qui était anormal connaissant Jackson. Mais ne vous y trompez pas, Simon ne s'en plaignait pas du tout!

Et si l'emprise de Jackson avait disparu? Il aurait le temps de se tuer avant qu'il ne revienne! Le garçon se leva en vitesse, jeta la pierre; elle ne lui permettrais pas de lui causer des blessures assez importante pour entraîner sa mort et alla chercher une corde qui tenait habituellement un de ses pièges. Il testa quelques branches sur le chemin, il lui en fallait une particulièrement solide et avec un bon diamètre pour évité qu'elle ne cède sous son poids.

Lorsqu'il trouva la corde il l'attacha à la branche qu'il avait sélectionné et alla se chercher un tabouret pour pouvoir être suspendu à quelques mètre du sol. Il fit un nœud autour de son coup et s'assura de sa solidité. Il regarda le sol et se préparait à sauter pour pousser le tabouret quand on l'interpella.

- Ne saute pas! l'averti une voix qui lui était légèrement familière, je t'en pris Simon, ne saute pas!

Simon leva la tête, c'était une voix féminine, et donc il était impossible que ce soit Jackson. C'est alors qu'il vit, à quelques mètres devant lui, un fille. Elle avait de grand yeux bleus comme un ciel d'été qui semblait suppliant ainsi que de longs et minces cheveux noirs qui lui descendaient dans le bas du dos.

- Je t'en supplie, ne saute pas... implora-t-elle d'une voix essoufflée.

In my mindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant