Union.

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Je ne verrai pas les rayons qui courent, se rencontrent et rebondissent, sur l'eau calme, sans un peu de jaune brûlé. La vive couleur et la chaleur délivrée envoûtent les plantes pour laisser s'échapper un fin parfum fasciné de pollen.
Je suis sur le cœur de l'arbre, bercée par le lac. La fraîcheur des plantes aquatiques, flotte, en attendant une âme à enivrer. Les algues, telles des sirènes, m'emmènent au sein même, de mon enfance.

Se laisser couler, au fond. Oublier notre vie, juste goûter à l'eau du lac.
Ce goût salé que je retrouve sur ta peau, qui fait de toi le fruit de la Nature et de la Mer, je l'aime et le respire.
Tout ce que tu es, les formes de ton corps et ton odeur m'inspirent, et me retient à la bulle de vie que tu me souffles, ton corps en-dessous du mien.

Les rayons ont plongé, leur chaleur fait pétiller tes yeux d'allure et de sulfure.
Tu t'approches.
Une rose jaune sous mes narines, dans cette infinie marine.
Je te découvre encore, sous de nouvelles mélodies, plus colorées, plus vives.
Je m'approche.
Je touche à ce sentiment sifflant le chant de deux amants.

Deux humains ont tendu leurs mains.

Poèmes nocturnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant