Prologue

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Le vent dehors soufflait si fort que j'entendis les volets grinçaient contre ma fenêtre. J'aime l'hiver, il fait froid et le ciel est gris. Les personnes heureuses et plus ou moins normales vous dirons que l'été est bien mieux sans aucun doute. Mais je ne suis pas ces personnes. Je ne suis ni heureux, ni normal.
Je n'aime pas les oiseaux qui chantent l'été et le ciel bleu sans nuages, rayonnant de bonheur absolu.
Moi je préfère quand c'est triste, quand c'est vide. Comme moi même en quelque sorte.
Quand personne ne rigole, personne ne sourit. Je ne rigole pas. Je ne sourit pas non plus. Je ne suis même pas sûr d'être encore en vie depuis que Maman est partie, loin. Elle m'avait dit la dernière fois que je l'ai vu, qu'elle allait partir et que je ne devais pas la suivre.

Toute ma vie est un désastre.
Rien que mon prénom me répugne.
"Troy-James" n'est pas un prénom commun mais en plus, il a fallu qu'il soit moche.
Non mais sérieusement, qui appelle son enfant de cette manière ?
Mes parents apparemment.
Maman m'a racontée que mon père avait des origines anglophones, ce qui explique mon prénom. Personne ne connaît mon vrai prénom, à part cet attardé qui me sert de beau-père.
Car l'homme qui a su mettre enceinte ma mère de la chose faible que je suis, est introuvable depuis ma naissance.
Chouette n'est ce pas ?

Je m'appelle T.J (ah oui, et T.J se prononce Ti et Ji, il suffit de savoir son alphabet anglais), et je suis une coquille vide, du moins dans ma tête.

Je crois que vous appelez ça un dépressif.

ET SI J'ÉTAIS VIVANT ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant