El Caballo

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Le réveil de Clara sonna huit heures. À peine éteins, Clara avait déjà sauté de son lit et enfilait ses vêtements. Mais son regard s'attarda sur une tenue posé sur un porte-manteaux. Sa tenue d'équitation. Elle hésita, puis, pris sa tenue et changea de vêtements. Cela lui faisait bizarre de la reporter. Les souvenirs lui remplirent la mémoire. Très vite, elle chassa tout ça et descendit à la cuisine. Elle avala un minuscule déjeuné et partit de chez elle comme une voleuse.
Elle avait marché tellement vite qu'elle arriva au village à neuf heures.
Heureusement, elle n'eut pas à attendre très longtemps. Alfonso arriva vers neuf heures et quart.

-Déjà là ? Demanda-t-il.

- Oui, j'arrive souvent en avance.

-Alors allons y !

-Où m'emmène tu ? Dit-elle sur le chemin.

- Je t'emmène dans mon petit coin de paradis : l'École de Dressage espagnole ! C'est là que j'ai appris à monter ! Ce qui fait que j'ai pu vite intégrer la compagnie d'El Caballo ! Tu verra, c'est un endroit fantastique !

En entendant ces mots, Clara eu un moment de recul.

-Ben, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je... En fait, ça fait deux ans que je n'ai pas approché de cheval...

- Ah bon ? Pourquoi ?

-J'ai vu mourir mon poney.

-Oh mince... Désolé je ne voulais pas...

-Ne t'inquiète pas, tu ne pouvais pas savoir.

-...

Clara le regarda, puis déclara :

-Allez ! On y va ?

-D'accord. Mais si tu ne veux pas y aller, ne te force pas, hein ?

-Ne t'inquiète pas ! Et puis, ça ne peux pas me faire de mal, après tout !

Après quelques minutes de trajet, ils arrivèrent dans un genre de haras équestre.

-Ça s'appelle une hacienda, annonça Alfonso. C'est comme un gros centre équestre. Nous devons passer par cette hacienda pour ensuite arriver à l'École de Dressage.

En traversant l'hacienda, Clara vit toute sorte de chevaux : andalous, lipizzan, pur race espagnol, mais aussi des selles français, des hanovriens, et bien d'autres chevaux non espagnols.

-Normalement, on commence à monter ici. Mais moi, on m'a tout de suite proposé une place dans l'École de Dressage. Pourquoi ? Je n'en sais absolument rien...

Après quelques minutes de marche, ils atteignirent l'École.

-Voilà, on y est !

Clara en resta bouche-bée. Cette École était immense ! Elle comportait au moins trois écuries, toutes ornées d'une porte en or. Deux carrières se dressaient sur leur droite. Un cavalier entraînait un cheval dans une des carrières.

-Lui, c'est le dirigeant de l'École. Et la tenue qu'il porte est propre à l'Espagne. On appelle ça une tenue de vaqueros.

Ils s'approchèrent de la barrière pour mieux observer. L'homme travaillait avec un lipizzan de toute beauté. Ils enchainèrent différentes figures de dressage telles que le piaffé, le changement de pied en l'air, l'allongement au trot et au galop, et bien d'autres. Quand il aperçut Alfonso et Clara derrière la barrière, il repassa son cheval au pas et s'approcha d'eux.

-Alfonso ! Comment vas-tu ?

-Très bien ! Je vois que vous étiez en train d'entraîner Victorioso ?

- Tu as l'oeil mon brave ! J'espère pouvoir l'emmener au sommet pour qu'il puisse un jour intégrer El Caballo. Mais, je vois que tu as amené une amie !

- Je vous présente Clara. Je lui fais visiter les environs.

-Enchanté, ma chère Clara. Vous m'excuserez mais je dois retourner entraîner Victorioso. Au plaisir de se revoir !

-C'est si important d'entrer à El Caballo ? Demanda Clara.

-Bien sûr ! C'est la plus grosse compagnie équestre d'Espagne ! Tout le monde rêve de faire rentrer au moins un de ses chevaux à El Caballo. Mais les choix sont très détaillés et peu de chevaux réussissent à y rentrer malgré le nombre de candidats. Chaque année, El Caballo se montre en représentation. Et là, il faut que tous les chevaux et les numéros soient au point. Sinon, ce serait un scandale pour la troupe.

-C'est vraiment une grosse compagnie alors !

- Tu n'imagine pas à quel point ! Et si je t'emmenais là-bas ?

-J'en meurs d'envie !

-Alors allons-y !

Clara fut parcourue d'un frisson d'excitation. Elle allait découvrir la plus grande compagnie équestre de l'Espagne. Et elle avait hâte. Très hâte.