Je m'étais déjà résolu à l'idée de passer mon Assomption à Dakar (Sénégal), quand le hasard d'une rencontre dans les ruelles de Derklé avec maman Anna a tout fait chambouler.
- Brigitte (ma fille) embarque d'ici à là pour Joal (Sénégal), elle y passera la fête de l'Assomption avec son amie Christine. Tu n'aimerais pas te joindre à elles ?
Une invitation à laquelle j'ai spontanément répondu "oui", sans doute guidé par mon inaltérable soif de découvertes. N'est-il pas charmant l'imprévu ?
En une demie-heure, ma valise était déjà toute prête. Quelques vêtements, ma trousse de toilette, mon ordinateur et dans les mains, un bouquin de David Lipsky, relatant les dernières heures du brillant écrivain américain David Foster Wallace.
Je rejoignis Brigitte à son domicile familial et nous dûmes attendre son amie Christine, qui devait venir de la banlieue dakaroise.
J'en vois beaucoup qui me tomberont dessus, mais les femmes savent vraiment se faire attendre ! Après deux bonnes heures de patience, la très attendue Christine se pointa enfin. Difficile de lui jeter des pierres, tant elle était coquette.
Sans tarder, nous partîmes pour la gare de Pikine et bien vite nous prîmes place dans le taxi brousse en partance pour Joal. Nous quittâmes Dakar en fin d'après-midi.
Du trajet, je retiendrai que le chemin s'avère parfois plus plaisant que la destination...
Le voyage
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Brigitte, Christine et moi, étions associés dans le véhicule à 4 autres passagers parmi lesquels un certain Achille, dont nous nous souviendrons longtemps.
Achille était un chrétien, qui avait décidé de se rendre lui aussi sur la petite côte pour passer la fête de l'Assomption avec les siens. Jeune et barraqué, il avait en lui suffisamment d'humour pour nous faire rire durant tout le voyage.
Son show, le bonhomme l'a entamé en nous offrant du vin rouge à bord du taxi, avant de se lancer dans la narration d'une série d'histoires toutes aussi hilarantes les unes que les autres.
Coincé dans l'étau de la banquette arrière de l'automobile, ses plaintes incessantes ne firent que rire davantage les autres voyageurs, sans jamais susciter leur compassion. Le pauvre, même sa douleur amusait la galerie.
Les magnifiques paysages s'enchaînaient autour de nous et le trajet durait, quand le chauffeur décida de faire une halte à Mbour, une bourgade située à plus d'une centaine de kilomètres de Dakar, la capitale.
Ce fut pour nous l'occasion de nous refaire les forces, en nous offrant des sandwichs dans un petit centre commercial de la place.
La suite du trajet ne dura plus trop et vers 20H, nous étions enfin à Joal. Le crépuscule s'installait déjà, mais l'obscurité ne me priva pas de lire le nom du lycée situé à l'entrée de la ville : Léopold Sedar Senghor.