Les esprits aussi peuvent se venger

Halloween~2

"No"

Je me tourne vers Mathilde, le couteau s'est immobilisé à quelques centimètres de sa gorge.

"Le stylo" cria Marylin

Je m'approche du stylo pendant que les autres reculent, toujours dans cette encre couleur sang, je lis à voix haute :

" Vous ne pouvez pas quitter ce jeu tant que vous n'aurez pas toutes posé votre question, je ne tuerais pas votre amie si elle pose sa question."

Mathilde se remis à crier, le couteau se rapprochais de plus en plus de sa peau.

" Pose ta question, vite, dit d'une voix terrifiée Audrey.

- Je ne sais pas, euh, Charlie, tu nous déteste ?"

Le crayon bougea vers le "yes". Le couteau, qui maintenant commençai à entailler la peau de mon amie, disparu. Elle poussa un soupir de soulagement. Mais malheureusement, notre répis fus de courte durée et le couteau réapparu devant Alice. Elle eu une réaction très différentes de ce à quoi je m'attendais. Elle s'approcha de la feuille avec les crayons, parvins avec difficulté à saisir le couteau dans ses mains et elle le planta au centre de la feuille. Nous étions bouche bée devant son courage et nous attendions la suite.

Elle ne tarda pas à arriver.

L'endroit où est planté le couteau attire tout, à la façon d'un aimant. Il attire, les feuilles, les crayons et stylos, nos sacs mais cette attraction ne s'arrêta pas là, il est d'une telle puissance que nous finissons aspirées par cette force invisible et puis le noir. Je perds connaissance...

Une voix me tire de mon évanouissement.

Quelqu'un me porte dans ses bras et cette personne crie mon nom de plus en plus fort et répète que je ne dois pas mourir. Je parviens à ouvrir les yeux, ma tête emmitouflée dans une tignasse de cheveux roux.

" Molly ?" dis-je d'une voix désespérée

Son visage, inondé de larmes, se tourne vers moi. Elle observe entre mes deux yeux comme pour vérifier quelque chose, ce qu'elle vit dû certainement la rassurer car elle arrête de pleurer. Je lui souris, elle fait de même et pousse un cri de joie. Elle m'assois sur le sol et s'y installe à son tour.

Je profite de cet instant pour observer la pièce. Elle est complètement vide à l'exception de deux portes en bois, la première est ouverte et je devine que c'est d'ici que viens ma copine. Les murs et le sol sont en béton. Mon regard se pose alors sur Molly, elle est un peu plus grande que moi, assez maigrichonne. Elle est donc rousse et possède de beaux yeux verts. Son corps est recouvert de tâches de rousseur.

- Mais du coup, que s'est-il passé ? demandai-je

- Et bien, commença-elle d'une voix mal assurée, quand je me suis réveillée j'étais dans une salle vide, comme celle-ci actuellement, et il y avait une seule porte. Je l'ai donc ouverte, mais ce que je vis dans cette salle, elle montra la salle de la main mais souvenir la fit sangloter. Je tente de la consoler et petit à petit, elle parvient à se calmer.

-Donc en entrant dans cette salle, je vis d'abord un fusil sur une sorte de table. J'ai alors tourné la tête vers le reste de la salle et j'ai vu du sang sur le mur en fasse du fusil et en baissant les yeux...je vis ton corps, gisant dans une marre de sang, un trou entre les deux yeux. Je me suis, en premier lieu, mit à paniquer et à pleurer. Je te porta, ignorant le sang, à ce moment là je me suis mis à hurler que tu ne mérites pas ça, qu'ils n'avaient pas le droit, et je n'arrête pas de crier ton nom. Les larmes perlaient sur ses joues pendant qu'elle me racontait tout ça, Et là, je t'entends dire juste mon prénom, et tout espoir reviens en moi et je me tourne vers ton visage. Tu n'avais plus le trou, et tu souriais, je pensais rêver or je me suis vite rendu compte que tu étais vivante.

- Je...merci...tu t'es tant inquiétée pour moi...je ne pourrai jamais assez te remercier... répondis-je face à ses révélations

Molly se tourne vers moi et ses bras m'enlacent, je réponds à son étreinte.

- Je pense que ce que tu as vu ici n'était qu'une illusion et qu'elle s'est dissipée lorsque je me suis "réveillée"dis-je en réfléchissant

- Sûrement mais cela veut dire que ce qu'on verra dans l'autre pièce sera peut être aussi une illusion, répond-elle

- Bon bah maintenant il faudrait qu'on l'ouvre cette porte... lançait-je

- Je n'sais pas si j'en suis capable, si je pourrais supporter ce qui se trouve derrière, dit-elle en me regardant dans les yeux.

- Oui mais les autres sont peut-être aussi en danger, dis-je pour tenter de la convaincre, et sinon je suis là pour t'aider.

- Oui, allons-y, dit-elle en se levant lentement, les yeux toujours larmoyant.

Je me lève à mon tour, je la suis. Je joint nos main ensemble, en soutien.  Nous nous approchons de la grande porte en chêne, je prends une grande inspiration et nous l'ouvrons ensemble.

J'ose jetter un œil à l'intérieur, mais rien,... Je pénètre complètement dans dans la pièce et encourage Molly à en faire d'avantage. Elle entre et je peut voir qu'elle ne pleure plus, elle n'a même plus l'air triste. Après son moment de faiblesse, elle inspire désormais le courage et la confiance en elle.

Bref, cette endroit est...vide. On ne distingue rien de précis, aucun objet, pas un meuble, murs et plafonds invisibles et l'on ne peut qu'imaginer le sol où l'on marche. Molly se met à côté de moi, je suis rassurée de ne pas être seule mais inquiète en voyant l'expression de son visage, elle me demande finalement d'une voix trahissant son angoisse :

" Comment pourrons nous sortir d'ici ? "

La porte d'où l'on vient, je me retourne pour tenter de la retrouver mais elle n'est plus à sa place. J'ai certainement dû montrer ma peur car elle me dit :

" Nous n'avons qu'à trouver une autre porte.

Elle avait un ton se voulant être rassurant et un sourire forcé. Elle faisait des efforts pour m'aider, je lui répondis donc :

- Oui, faisons ça, marchons jusqu'à trouver un mur ou une porte.

- Bonne idée, dit-elle enjouée.

Nous marchons beaucoup, rien ne se passe, nous marchons très longtemps mais toujours rien. Molly s'assoit "par terre" et je fais pareil, fatiguée de cette longue marche inutile. J'ai l'impression de tourner en rond.