Possessive tattooist {Kookv}

Chapitre 1

J'étais seul devant la porte du salon, le vent d'hiver me piquait le visage malgré mon épaisse écharpe qui me recouvrait les joues, je portais aussi mon grand manteau pour ne pas tomber malade. Mes pieds étaient mouillés dans mes chaussures à cause de la neige, le bruit des voitures était incessant et me donnais un horrible mal de crâne.

Absolument tout me pousserai à rentrer, sauf ce maudit stress; le stress du premier tatouage.

Normal d'être angoissé... la douleure, être exposé à moitié à poil face à un inconnu, et si le tatoueur se loupait? Et si je regrettais? et si j'ai tellement mal que une fois commencé, on ne pourra pas le finir?

Voilà deux mois que je venais tous les jours après le travail, devant ce salon à la porte transparente, dont j'apercevais les quelques tatoueurs à leurs bureaux, sûrement entrain de dessiner le prochain tatouage de quelques courageux.

Et puis moi.

Chaque soir, mon courage m'abandonnait lâchement devant cette même porte, me faisant perdre presque une heure de mon temps.

Un problème devenu routine. Comme si, dès le départ, je venais simplement pour observer, comme si, je n'avais pas besoin de courage. Et je n'en ai pas besoin après tout.

Je soufflais d'agacement, détend toi Taehyung. J'avais tendance à me rabaisser continuellement, j'étais bien loin d'être narcissique, j'étais mal dans ma peau et ca se ressentait au premier regard.

Mes yeux se perdaient à travers la vitre pour apercevoir l'intérieur du salon, je pouvais voir les nombreuses photos de leurs plus beaux tatouages accrochés aux murs, des posters, des dessins. Il y avait quelques références à plusieurs séries aussi, une batte entourée de fil de fer était accrochée juste au dessus du canapé où devait patienter les futurs tatoués, et plusieurs figurines Pop décoraient les étagères.

Je sentais mon téléphone qui vibrais dans ma poche pour afficher le nom de ma mère, sûrement inquiète.

Je me crispais en voyant l'heure sur mon téléphone, elle était bien plus tardive que d'habitude, j'avais passé une mauvaise journée alors j'avais passé pas mal de temps à me promener dans les rues avant d'arriver ici.

Elle me demanda simplement où j'étais, j'inventais une excuse comme quoi j'aurai croisé une vieille amie du collège, en rajoutant que je rentrais bientôt.

Je regardais une dernière fois à travers la vitre avant de m'éclipser en direction de la maison.

A chaque fois que je finissais mon observation, j'espérais que les tatoueurs ne m'avaient jamais vu... Enfin j'imaginais ma tête si quelqu'un venait tout les jours devant la bijouterie ou je bosse pour finalement repartir.

Un vrai pervers. J'avais l'air d'un pervers.

Je baissais la poignée de la porte pour entrer chez moi, et mon petit frère me sauta immédiatement dessus, je souriais et l'enlaçais, comme tout les soirs. On se demanda machinalement comment on allait, puis il retourna devant la télé du salon.

J'allais dans ma chambre et je posais mes chaussures et ma veste, le dîner n'était pas encore prêt, alors j'avais le temps de continuer mes recherches pour mon appartement sur internet. Voilà quelques mois que j'avais commencé les recherches et c'était franchement compliqué, tout ce qui me plaisait était loin, et je ne pouvais pas me permettre de partir avec mon travail.

Je sorais finalement de ma chambre suite à l'appel de ma mère pour aller manger, en face de Sehun, mon petit frère de 12 ans, qui lui était à côté de ma mère.

"Comment va ton père Taehyung ?

-Bien.. la bijouterie tourne pas mal en ce moment, alors... Il est content." Dis-je en brassant les ramens dans mon assiette.

On mangea rapidement dans le calme, les conversations à table n'étaient pas très instructives et ca commençait à me peser. Je pensais sérieusement à m'installer seul, j'avais vingt-et-un ans alors c'était plus que temps.

Je travaillais dans la bijouterie de mon père, qui lui était divorcé avec ma mère. Ils ne se sont pas quittés en bon terme, c'était il y a 10 ans, Sehun était tout petit. Ils n'ont jamais voulus m'expliquer la raison de leur séparation, mais je savais très bien que si ma mère demandais des nouvelles, c'est juste des commérages, c'est pour ça que je m'étends pas trop sur le sujet, même si mon père, lui, s'en fichait totalement.

La bijouterie me rapportais pas mal d'argent, ce qui étais un bon point pour l'appartement, et ma mère s'en sortait aussi avec son travail de secrétaire médicale, donc on pouvait dire que je n'avais pas de problème d'argent.

Mais j'aimerais vraiment déménager pour avoir mes tatouages, étant donné que c'était illégal ici, je préférais éviter que mes parents saches que je veux en avoir quelques uns.