J'attends patiemment dans ma chambre que les jours passent comme les gens tournent autour de moi, créant des dossiers, décidant de mon destin, faisant des tests d'aptitudes... Pour qu'au résultat, après 5jours d'attente, on me dise que je peux aller vivre chez Annaëlle, l'infirmère.
- Aeris, ton nom est officiellement Huimer.
On ferme les portes de la voiture derrière moi, et je me retrouve seule dans l'habitacle, à attendre ma tutrice. Je suis dans une ville dont je ne connais rien, là où la technologie a évolué bien plus que dans mon petit village de campagne. Annaëlle entre à son tour dans la voiture, et la met en marche. Elle me sourit gentillement , heureuse de pouvoir compter sur moi désormais. Nous partons, et je me tais durant tout le trajet, regardant le paysage défiler par la fenêtre, boisé et légèrement pollué. Nous arrivons, une vingtaine de minutes plus tard, aux abords d'un petit village sympathique et presque féérique bordé de champs et de fermes. Annaëlle me prends par la main, et se plante devant une maison bleu-gris au volets anthracite. Je reste bouche née devant cette petite maison si parfaite, si joyeuse.
- Voici ta nouvelle maison, Aeris. Elle te plaît ?
- Oh oui, beaucoup !
Ma tutrice me lance un clin d'œil et me dit:
- Demain nous irons faire du shopping ensemble, pour t'acheter de beaux vêtements. J'avais amassé une petite fortune, au cas où cette situation se présenterai...
Je lui souris. Elle mérite ma confiance, et je mérite de la lui donner. Elle ouvre la porte, et dépose mes valises.
- Entre donc, Aeris, et va déposer tes affaires dans ta chambre. Après, redescend dans le salon, je devrai te parler.
Je ne sais pas où est ma chambre, mais je la trouverai. Annaëlle m'avait dis qu'elle étais violette... Je monte les escaliers en colimaçon et arrive dans un couloir peint en rouge. Cette maison est colorée, mais étrangement vide... J'ouvre une porte sur ma gauche. Ce n'est pas celle là, alors j'essaye celle d'enface: bingo ! J'entre dans la chambre et la trouve sublime. Un petit coup de balai ne ferai pas de mal, mais elle est si spacieuse et... Oh! Il y a même un balcon. Annaëlle devait lire dans mes pensées, pour me donner une chambre si parfaite. Je dépose mes valises à côté de la commode et saute sur mon lit. Absolument douillet. Je regarde le plafond et reprends mon sérieux. Annaëlle doit me parler, et étrangement ça ne semblait pas de bonne augure...

Retiens-moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant