8h00: Alex sort de sa Mercedes et se dirige vers le building où il travail comme commercial dans l'électroménager. Il passe par l'accueil pour récupérer son courrier sans jeter un regard pour Line, la secrétaire qui n'a d'yeux que pour ce jeune brun qui ne la voit jamais. Il se dirige ensuite à son bureau aux teintes beiges où repose sur son bureau une pile de dossiers et pour seule décoration un cadre avec une photo de famille qui se résume à lui et ses pipes biens alignées. Quoi? Je vous avais dit qu'il aimait tailler des pipes! De belles pipes dans du bois noble qu'il travaille chaque soir dès qu'il en a le temps. Il en possède actuellement une quarantaine avec chacune des motifs différents. Il ne les vend pas mais les garde soigneusement et les admire chaque matin. Sa vraie famille ne paraît nul part puisqu'il n'en a plus depuis plusieurs années. Son père et sa mère n'ont pas supporté son attirance pour les hommes et le reste de la famille ne s'y est jamais intéressé sauf tente Agathe qui lui envoi des revus pornographiques gay dans l'espoir de le dégoûter et le rendre hétéro bien que cela ne fonctionne pas le moins du monde. Un compagnon? Inutile d'après Alex, lui il en veut plusieurs c'est pourquoi chaque vendredi après le boulot il se rend dans le bar gay le plus proche et commence alors un défilé de mecs dont il ne retient ni le nom ni le visage mais seulement la longueur qui s'enfonce en lui, tout ça dans les toilettes du bar jusqu'à environ 4h du matin, où après une nuit productive il rentre dans son appartement froid et vide et de nouveau, sa solitude devient son amante.
22h: La porte de l'appartement 132 s'ouvre pour laisser sortir des cheveux bruns attachés en chignon négligé se balançant au rythme d'escarpins noirs vernis en accord avec le body en dentelle et la jupe en cuir que porte Gaëlle pour aller travailler. Alors oui, Gaëlle est une pute, oui elle vend son corps et oui elle le vend cher mais quand on veut payer ses études aux Beaux-Art, il faut savoir faire profit de tout ce qu'on possède et tout ce que possédait Gaëlle c'était un bon 90C et un regard sombre qui ne faisait résister personne, encore moins ceux qui s'arrêtaient sur le bord de la route 43 où Gaëlle faisait claquer ses talons.