Ⅱ. "FAMILLE, P0UR 0U C0NTRE ?"

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Parlons de famille.

La famille, ce n'est pas pareil pour tout le monde : certains ont des connards, des touristes, des absents, des morts, des relous, mais on les aime, en général. Sauf que pour moi, je ne les aime pas ! Enfin, ça dépends.

Mon père. Quel est son métier ? Je n'en sais rien, mais... dans tout les cas, il fait parti des "connards". Des explications, vous dîtes ? Mais, avec plaisir, mes chers amis imaginaires ! Cet homme, je ne le comprends pas — je ne pourrai jamais, de toutes façons. Qu'est-ce qu'il fait avec ma mère ? Rien que des conneries, voilà ce que c'est. Je ne suis pas une "fleur bleue", quoi que ce terme veuille dire, mais je pensai quand même que dans une relation pareille, il y avait au moins un peu d'amour... ça, c'était avant. Parce que, maintenant que j'ai vu ce qu'est un "mariage d'alters", c'est-à-dire, de la merde, je ne suis même plus choquée. Le pire, c'est qu'il est devenu "accroc" à moi... d'une manière vachement effrayante — je mets de la distance entre nous, pour le coup. Je n'aimerai pas devenir un rat de laboratoire, m'voyez ?

Ma mère. Franchement, je suis sûre qu'elle n'est méchante : envers moi, je sais qu'elle me regardera toujours avec une once de haine dans son regard, mais je la comprends. Elle n'a pas voulu de gosse, après tout, et me voilà — pourtant, bien que nous entretenons une relation compliquée, on s'aime bien. Je ne suis pas vraiment sa fille, mais ça ne m'embête pas. Je suis plutôt chiante, mais je ne suis pas trop difficile.

Sinon, je n'ai rien d'autre. Je ne connais que mes "parents", vu que je n'ai vu qu'eux, mais ça me va.

Je pourrai me plaindre... mais ce ne sera pas le cas : dans le lot, je suis plutôt bien lotie. Regardez : il existe des enfants battus par leurs parents, persécutés par certains membres de leur "famille", ou, encore, nés pour un arrangement bizarre qui sert à construire des "héros ultimes" ou quelque chose de chelou. Je ne serai rien qu'une affreuse connasse si je me plaignais, vous croyez pas ? Moi, je suis sûre que oui. Dommage que nous soyons isolés, j'aurai pu... partager mes pensées, je suppose. Un truc du genre, quoi.

'Fin, c'est pas grave : qui écouterait les paroles d'une idiote, chiante et insupportable ? Personne — je l'ai dis, je ne suis personne. Les gens ignoraient mon prénom et venaient même à dire que je n'existait pas : ce n'est pas agréable, mais, du tout. Ah, désolée ! Je parle de ma vie, une nouvelle fois... c'est passionnant.

Ouh... cette partie semble plus courte que l'autre. Est-ce j'ai quelque chose d'intéressant à dire ? Ah, oui, parlons de mes quelques "amis", puisque c'est une famille... en quelques sortes. Donc, allons-y...

Premièrement, il y a... H. Ils ont le droit d'avoir de l'intimité, non ? Alors, je vais mettre... la première lettre du prénom, ça permettra de les différencier et, plus important encore, de les nommer. Lui, c'est un des seuls gamins qui m'approchait — j'étais une gosse, à l'époque, mais certaines personnes me trouvaient plutôt effrayante. Je me permet de le dire : je l'aime, plus qu'un ami. Je ne suis même pas sûre de voir le lendemain, alors autant l'avouer, maintenant. Je suis incapable de le dire en face à face, alors voilà. J'suis une fillette, c'tout.

Deuxièmement, il y a... A. C'est une grande gueule — elle s'était inscrite dans le club d'athlétisme de son école et, sans mensonge, j'adorai ses expressions. Elle à un alter : dans le genre des "métamorphoses", il me semble... c'était un "fennec". Du coup, elle avait des oreilles qui lui permettait d'entendre avec une sensibilité de malade, résistait au froid et au chaud avec une facilité incroyable, mais elle avait aussi... cette odeur qui la caractérisait ; comment vous dire... il fallait lui mettre du déodorant et du parfum pour éviter que le monde soit pétrifié. Des pinces à linge ? Nos meilleurs alliés. Bon, je fais mon hypocrite, mais vous ne pouvez pas savoir ô combien je l'aimai ! Oh, maintenant, je deviens poète. Cool de le savoir, je devrai peut-être me reconvertir...

Et, troisièmement, il y avait... B. Dommage, il ne manquait plus que "C." pour être au complet. 'Fin, on s'en fout un peu, en fait... C'est un mec... un peu bizarre, soyons clairs. Il s'est inscrit au club de photographie, mais... les choses qu'il aime prendre... sont... étranges. On était allés au zoo, une fois... et il s'est amusé à prendre les animaux lorsqu'ils faisaient leurs petits besoins. On s'est retrouvés avec des zèbres, des girafes et d'autres animaux... en train de pisser ou de chier. J'ai tout supprimé, sans exception. Sinon, son truc, c'est les tuyaux. Je pense qu'il veut devenir plombier, mais je n'ai pas de preuves. Va falloir chercher un peu plus... Enfin, il était plutôt drôle à voir !

Vous voyez ? J'arrive à aimer, parfois. Je suis blasée, constamment fatiguée, avec une petite pointe de sadisme et je m'énerve facilement, mais je reste tout de même un être humain. Tiens, je suis égoïste, aussi. On y reviendra plus tard, de toutes manières. J'ai l'temps !

Là, j'ai beaucoup trop parlé. Oups ?

J'espère que je vous reverrai... ou pas, ça dépends.

Bref... bye-bye.

🎧

ÉCRITURE : 22/08/2018
CORRECTION : [non-faite]

❝ Hєʌɗƥɦơɲє ❆ Aƈƭơɾ ❞ ║ ᴀ ᴍʏ ʜᴇʀᴏ ᴀᴄᴀᴅᴇᴍɪᴀ ғᴀɴғɪᴄᴛɪᴏɴ ║ ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant