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Chapitre 1





21:30 - Studio





- Bien, la séance est terminée pour aujourd'hui bravo à toutes

Nous nous applaudissons mutuellement et rassemblons nos affaires pour rejoindre les vestiaires

- Claúdia ?

Je me retourne vers ma professeure

- Oui ?

Elle attend que les autres élèves aient quittés la salle pour commencer à parler


- Comment ça va ?

- Bien merci


- Et ta mère ? Votre situation..ça s'améliore ?


Mon regard évite le sien, sûrement par gêne



- On s'en sort comme on peut, pour l'instant elle travaille, moi aussi alors, on fait du mieux qu'on peut


Elle hoche la tête en murmurant un « bien »


- J'insiste pour que tu continues à venir aux cours, tu es brillante et qui sait un jour, tu pourrais te faire remarquer et-



- C'est gentil mais..venir ici c'est mon seul moment de répit, le seul moment où je peux couper court à mes problèmes pendant un instant, je ne m'y accroche pas en imaginant que c'est la porte de sortie, l'issue de secours non..je suis réaliste.



Et c'est bien parce que c'est gratuit que je peux y assister



- C'est bien dommage tu es très talentueuse


Je souris brièvement



- Bon ben, à la prochaine Antonia




J'accroche mon sac en bandoulière et quitte la salle.
Un petit brouhaha règne dans les vestiaires, les filles parlent, rient, se montrent leur téléphone...Nous ne sommes pas très nombreuses, et vu les rares fois où je viens je n'ai pas réussie à créer de liens avec elles.
Je range mes affaires dans mon casier et part prendre une douche..peu à peu, le bruit s'estompe, la porte s'ouvre et se ferme, le vestiaire se vide.
Lorsque je retourne à mon casier je suis là dernière



📩 Maman: Tu as fini ?




Je lui répond que je suis en chemin et m'habille en vitesse pour rentrer, il est déjà 22h.



Le froid de l'hiver m'accueille, je prends la route de la cité en essayant de réchauffer mes mains comme je peux, les gants en laine sont vraiment la pire arnaque qu'il existe, l'air rentre par les mailles.
Lorsque j'arrive devant ma tour, je constate sans surprise que mon hall est rempli, ils sont tous à l'intérieur, remarque avec le froid ils peuvent plus se permettre d'être devant..


J'inspire et pousse la porte d'entrée, l'odeur d'alcool se mêle à celle de la cigarette et autres substances.

- Bonsoir


- Ca va ou quoi Claúdia ?



Ils sont polis et ne m'ont jamais mal parlée, ils ont toujours répondus à mes salut, que ce soit par des signes de tête ou des « bien ? »
Nous nous respections mutuellement



- Ça va merci, bonne soirée



J'attends l'ascenseur qui ne tarde pas à arriver et monte jusqu'à mon palier, là où l'odeur des différents appartements se rencontrent.
J'insère la clé dans la serrure et ouvre la porte



Claúdia SalgadoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant