DANS LA PEAU DE MERVEILLE
Une sueur froide ruisselait sur ma peau, tandis que mon souffle saccadé et erratique peinait à retrouver son rythme.
Mes yeux grands ouverts, reflétaient l'effroi tandis que mon esprit prisonnier de ce cauchemar éveillé, repassait encore et encore ce songe, comme un film maudit dont j'étais le spectateur impuissant qui était contraint d'en subir chaque image sans espoir d'échappatoire.
Mon regard glissa lentement vers l'horloge. Trois heures.
D'un geste hésitant, ma main tremblante vint effleurer mon visage.
Mon cœur battait à tout rompre, et dans le silence nocturne, une seule question brûlait en mon for intérieur :
Pourquoi ?
Pourquoi le Divin m'avait-Il accordé cette révélation ?
Quel sens caché se dissimulait derrière cette fresque onirique, peinte avec les couleurs sombres de l'inexorable?
Sans attendre, je joignis mes mains et levai les yeux vers le plafond englouti par les ténèbres de la chambre.
Mais qu'importait l'obscurité terrestre ?
L'omniscient voit tout. Il perçoit au-delà du voile de la nuit, Il entend la supplique muette d'une âme tourmentée.
Mon Dieu... que m'as-tu montré ? Était-ce un simple rêve, fruit de la fatigue et des tumultes de l'esprit ?Ou bien un songe ?
Dans les profondeurs de mon être, je connaissais déjà la réponse. Ce n'était pas une illusion née du sommeil.
C'était un songe. Une vision, un message que je ne pouvais ignorer.
Pourtant, en cet instant, mon âme criait vers le Saint-Esprit et l'implorai d'un souffle dans l'espoir qu'il viendrait me détromper et me dire qu'il ne s'agissait là que d'un mirage fugace.
Ma prière s'éleva vers le Divin sur la signification de ce songe.
Dans le silence de la nuit, une réponse s'imposa à mon esprit, portée par le souffle du Saint-Esprit : ce songe n'était pas une illusion. Il était un avertissement. Un présage imminent.
Un frisson me parcourut. Mon cœur, déjà ébranlé, se serra davantage.
Fébrile, je tendis la main vers ma bouteille d'eau posée à mon chevet. Mais je l'a trouvais vide.
Je l'avais vidée plus tôt en prenant mes médicaments il y'a quelques heures.
Un soupir las s'échappa de mes lèvres tandis que j'essayais vainement d'apaiser l'orage qui grondait en moi.
Mais c'était impossible. La peur s'accrochait à moi.
Prenant une inspiration tremblante, je me redressai lentement et cherchai mes claquettes à tâtons dans l'obscurité.
Mon corps frissonnait encore sous le joug de la vision. Je peinais à retrouver mes esprits.
D'un pas hésitant, j'ouvris doucement la porte et m'éclipsai hors de ma chambre.

VOUS LISEZ
LE PRINCE ET LA CHRÉTIENNE
RomanceTravailler au palais royal ? Ce n'était pas dans ses rêves. À vingt ans, Merveille n'avait qu'un seul objectif : réussir ses études en médecine , aider sa famille, et garder pour elle certaines blessures qu'on préfère ne pas nommer. Quand une oppor...